Abécédaire liturgique

Table des matières

1.Acolyte
2.Action de grâce
3.Adoration
4.Adoration du saint sacrement
5.Agenouillement
6.Agnus Dei
7.Alléluia
8.Alliance
9.Ambon
10.Amen
11.Anamnèse
12.Anaphore
13.Angélus
14.Année liturgique
15.Antienne
16.Ascension
17.Aspersion
18.Assemblée
19.Assomption 15 août
20.Attitudes liturgiques
21.Aube
22.Autel
23.Avent
24.Azyme

25.Baiser de paix
26.
Baisers liturgiques
27.
Baptême du Seigneur
28.
29.
Bénédiction
30.
Bénédiction du St Sacrement
31.
Biner
32.
Bréviaire

33.Calice
34.
Canon
35.
Canon n°01
36.
Canon n°02 d’après Hippolyte
37.
Canon n°03
38.
Canon n°04 d’après St Basile
39.
Canon n°05 et 06 réconciliation
40.
Canon n°07, 08 & 09 pour assemblées d’enfants
41.
Canon n°10 pour les grands rassemblements
42.
Cantiques
43.
Carême 1
44.Carême 2
45.
Cendres
46.
Chant 1 dans la liturgie
47.
Chant 2 d'entrée ou introït
48.
Chant 3  : Kyrie ; Gloria ; Sanctus ; Agnus Dei
49.
Chant 4 de procession de communion
50.
Chant 5 après la communion
51.
Chant 6 Final
52.
Chape ou pluvial
53.
Chapelet
54.
Chasuble
55.
Chemin de croix
56.
Chœur
57.
Christ
58.
Christ roi
59.
Ciboire
60.
Cierge
61.
Cieux
62.
Clerc
63.
Collecte
64.
Communauté
65.
Communion
66.
Communion sacrement
67.
Complies
68.
Concélébration
69.
Confirmation sacrement
70.
Consécration
71.
Couleurs liturgiques
72.
Crédence
73.
Credo
74.
Culte
75.
Culte de latrie et de dulie
76.
Culte des saints
77.
Custode

78.Dalmatique 25
79.
Date de pâques 25
80.
Dates et temps liturgiques 25
81.
Dédicace 26
82.
Dédicace de la cathédrale 26
83.
Dialogues liturgiques 1 27
84.
Dialogues liturgiques 2 27
85.
Dialogues liturgiques 3 la Parole de Dieu 27
86.
Dialogues liturgiques 4 l'offertoire 28
87.
Dialogues liturgiques 5 début de la prière eucharistique 28
88.
Dialogues liturgiques 6 La paix 29
89.
Dialogues liturgiques 7 L'envoi 29
90.
Dimanche 29
91.
Doxologie 29

92.Église 1 le peuple de Dieu 30
93.
Église 2 : bâtiment 30
94.
Église 3 chapelle 30
95.
Église 4 Abbatiale 31
96.
Église 5 Basilique 31
97.
Église 6 Collégiale 31
98.
Église 7 paroissiale 31
99.
Église 8 Oratoire 32
100.
Église 9 Cathédrale 3
101.
Embolisme 32
102.
Encens 32
103.
Enfants de chœur – Servants d'autel 33
104.
Envoi 33
105.
Épiclèse 33
106.
Épiphanie 33
107.
Étapes liturgiques de la vie d'un chrétien 34
108.
Étole 34
109.
Eucharistie 34
110.
Évangéliaire 35

111.Férie 35
112.
Fermentum 35
113.
Fêtes de Marie 35
114.
Fêtes du Christ 36
115.Fraction du pain 36
116.
Funérailles 1 36
117.
Funérailles 2 37

118.Génuflexion 37
119.
Gloire de Dieu 37
120.
Gloria in excelsis Deo 38
121.
Grâce 38
122.
Graduel 38

123.Heure médiane 38
124.
Homélie 38
125.
Hosanna 39
126.
Hostie 39
127.
Hymne Pange lingua (Tantum ergo) 39
128.
Hymne Salve Regina 40
129.
Hymne Te Deum 40
130.
Hymne Veni creator 41
131.
Hymnes 42

132.Institutions 42
133.
Introduction à la liturgie eucharistique 1 42
134.
Invitation avant les lectures 43
135.
Invitation et réponse après les lectures 43

136.Jeûner 43
137.
Jour des défunts 44
138.
Jubilé 44

139.Kyrie 44

140.La Parole de Dieu dans la liturgie 44
141.
La Table de la Parole de Dieu 45
142.
La Table du repas du Seigneur 46
143.
Langue liturgique 46
144.
Laudes 46
145.
Lavabo 47
146.
Lecteur 47
147.
Lectio divina 47
148.
Lectionnaire 47
149
.Lecture (office des) 48
150.
Lectures de la messe 1 Premier testament 48
151
.Lectures de la messe 2 Lettre 48
152.
Lectures de la messe 3 Évangile 49
153.
Les 7 jours avant Noël 49
154.
Les livres de la liturgie 49
155.
Les Saints Innocents 49
156
.Linges d’autel 49
157
.Liturgie 1 50
158
.Liturgie 2 50
159
.Liturgie dans la vie 50
160
.Liturgie des heures 50
161
.Liturgie pénitentielle 51
162
.Louange 51

163.. 51
164.
Mémoire des fidèles défunts 52
165.
Mémorial 52
166.
Messe 52
167.
Messe chrismale 52
168
.Ministre 53
169.
Miséricorde 53
170.
Mois d’Octobre, mois du rosaire 53
171.
Mois de Juin mois du Sacré Cœur 54
172.
Mois de mai mois de Marie 54

173.Noël 54

174.Octave 55
175.
Offertoire : préparation des dons 1 55
176.
Offertoire : préparation des dons 2 origine 55
177.
Office (ou office divin) 55
178.
Office des lectures 56
179.
Offrandes : conclusion du canon 56
180.
Onction des malades, sacrement 56
181.
Oraisons de la messe 56
182.
Ordo 57
183.
Ordre - Consécration d'un évêque 57
184.
Ostensoir 58

185.Paix 58
186.
Pallium 58
187.
Pâque 58
188.
Paroisse 58
189.
Participation 1 59
190.
Participation 2 des fidèles 59
191.
Participation 3 respect des rôles 59
192.
Patène 59
193.
Pèlerinage 60
194.
Pénitence 60
195
.Pentecôte 60
196.
Piété 60
197.
Place de la liturgie dans la vie chrétienne 61
198.
Porter la communion 61
199.
Postcommunion 61
200.
Prænotandæ 62
201.
Préface 62
202.
Présentation du Seigneur 62
203.
Présidence 62
204.
Présidence de la liturgie 63
205.
Président 63
206.
Prier 63
207.
Prier : prière personnelle & prière de l'Église 63
208.
Prier avec Marie à la messe 64
209.
Prière d'oraison 64
210.
Prière universelle 64
211.
Procession 65
212.
Prostration 65
213.
Psalmodie 65
214.
Psaumes – psautier 65

215.Rameaux 66
216.
Récipients pour la messe 66
217.
Réconciliation sacrement 66
218.
Regina cæli 66
219.
Relique 67
220.
Rendre grâce 67
221.
Report de fête 68
222.
Retraite - Récollection 68
223.
Rite de la paix 68
224.
Rite pénitentiel 69
225.
Rite, rituel 69
226.
Rites de la communion 69
227.
Rites de la liturgie de la Parole 70
228.
Rites de la liturgie eucharistique 70
229.
Rites de préparation des offrandes 71
230.
Rôles dans la liturgie 71
231.
Rôles du diacre dans la liturgie 71
232.
Rosaire 72
233.
Rubrique 72

234.Sabaoth 72
235.
Sacramentaux 72
236.
Sacré cœur (fête) 73
237.
Sacrement de l’ordre 73
238.
Sacrifice 74
239.
Sacristie 74
240.
Saint sacrement (fête) 75
241.
Sainte Famille 75
242.
Sainte trinité (fête) 75
243.
Saints en liturgie 75
244.
Sanctoral 76
245.
Sanctus ou trisagion 76
246.
Scrutin 77
247.
Semaine de prière pour l'unité des chrétiens 1 77
248.
Semaine de prière pour l'unité des chrétiens 2 77
249.
Semaine sainte 78
250.
Signe de croix 1 78
251.
Signe de croix 2 quand se signer. 78
252.Solennité du Sacré Cœur 79
253.
Solennité fête mémoire 79
254.
Statues de saints dans les églises 80
255.
Symbole 80
256.
Synode 80

257.Tabernacle 80
258.
Temps de la messe 81
259.
Temps de Noël 81
260.
Temps ordinaire 81
261.
Temps pascal 82
262.
Tierce sexte none 82
263.
Toussaint 82
264.
Transfiguration du Seigneur 82
265.
Transsubstantiation 83
266.
Triduum pascal 1 83
267.
Triduum pascal 2 83
268.
Triduum pascal 3 83

269.Vêpres 84
270.
Vêtements liturgiques - Liste 84
271.
Vigile 84
272.
Visitation 84



  1. Acolyte

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Du grec akolouthein « faire route avec, suivre ». Suivre Jésus, c’est la définition du disciple.

L’acolyte fait route avec l’évêque, le prêtre et le diacre, pour leur rendre les services liturgiques utiles. De nos jours, l’acolyte est essentiellement au service de l’autel.

L’acolyte est ministre extraordinaire – serviteur en renfort – de la distribution de la sainte communion, alors que prêtres et diacres en sont les ministres – serviteurs – ordinaires.

Pour cela, il est institué par l’évêque ou le supérieur majeur de l’ordre religieux. Le verbe instituer vient du latin instituo : placer dans, disposer, préparer, commencer, établir, organiser ; l’institution de l’acolyte participe de ces différents sens.

Ceux qui se préparent au sacrement de l’ordre doivent être institués acolytes (et lecteurs), mais on peut recevoir ce ministère sans être destiné ni au diaconat ni au sacerdoce.

Le service de l’acolyte, comme tout service de Dieu et du prochain prend tout son sens quand on écoute le Christ dire :

« Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. » Mt - 20 : 28

« Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. (Jn 13, 13-15)

Origine le 13 mai 2011 revu et réécrit le 17 juin 2016
  1. Action de grâce

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Transcription du latin classique actio gratiarum = action de remercier.

Gratia signifie faveur, grâce. Gratias agere = remercier : c’est le même sens que  en grec, qui a donné eucharistie.

C’est dire qu’il s’agit

d’une action, donc pas quelque chose de passif, et

d’une réponse, après avoir reçu quelque chose de valeur.

C’est une expression qui court au long des psaumes, prière des juifs encore aujourd’hui, prière de Jésus, qu’il a appris de Marie et Joseph. C’est l’attitude chrétienne devant le don de Dieu en Jésus Christ. Toute prière devrait donc commencer par un merci.

Toute la vie chrétienne devrait être aussi action de grâce. Toute la liturgie est à vivre ainsi, mais spécialement dans la liturgie, la messe.

Plusieurs moments de la messe sont très marqués par ce sens, par exemple la préface (vraiment, il est juste et bon de te rendre grâce) et le moment où, après avoir communié, on se recueille un instant en silence ou accompagné par un chant ou une mélodie pour accueillir en nous corps et sang du Christ et lui dire merci de nous habiter.

Première version 2011 ; revu et réécrit le 8 juillet 2016

  1. Adoration

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L’adoration est originellement le discours (oratio = langage, parole, discours et enfin, par glissement de sens, prière à l'époque impériale) d'où orator, orateur en fr.) le préfixe ad indique la direction : d'où le discours puis la prière adressée à quelqu'un ; c'est donc un acte de relation.

Le geste d'adoration est de mettre la main à la bouche (ad os) pour envoyer un baiser à quelqu’un, ou de porter à la bouche le bord du vêtement de qui l’on veut honorer, ou encore de baiser la terre en signe de respect. Ces gestes étaient pratiqués, aux premiers siècles du christianisme, pour honorer l’empereur et ses statues.

Les chrétiens réservaient ces marques d’honneur à Dieu et au Christ : une inscription du Palatin montre un certain Alexamenos qui fait le geste d’offrir un baiser au Christ, représenté par une tête d’âne et attaché sur une croix ; une légende précise : « Alexamenos adore son Dieu ».

En arrivant à l'autel et en en repartant, les clercs, évêque, prêtres et diacres, vénèrent l'autel en l'embrassant, parce que c'est le lieu du mémorial de la mort et de la Résurrection du Christ et parce qu'il contient des reliques de saints.

De même, celui qui proclame l'Évangile, ou l'évêque, vénère l'Évangéliaire après la lecture de l’évangile en signe d'adoration de la Parole de Dieu qui vient d'être proclamée. Adorer la Parole de Dieu, c'est aussi possible en Lectio Divina et c'est adorer Jésus-Christ.

En plus, le Vendredi Saint, la liturgie latine marque l'importance de l’adoration de la Croix :dans la liturgie solennelle de ce jour, on s’avance pour baiser la Croix : il s’agit d’un hommage royal, bien dans la ligne de la Passion selon saint Jean.

Une adoration de la Croix, comportant un baiser, est prévue aussi le 14 septembre (Fête de la croix glorieuse).

Dans un sens plus large, l’adoration est tout acte visant à traduire le culte qui est réservé à Dieu ; on précise « culte de latrie ». Le plus souvent, c’est le Saint-Sacrement qui est l’objet de l’adoration, exprimée par la génuflexion ou par l’agenouillement tant que les articulations le permettent. On en parlera plus un autre vendredi.

D’après les dictionnaires latin français, la PGMR et le Dictionnaire de Liturgie dom Robert Le Gall © Éditions CLD

Première mention le 25 mars 2011 révisé le 30 juin 2017

  1. Adoration du saint sacrement

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C’est quelque chose d’excellent qui a mal démarré et pour de mauvaises raisons. Dès le Moyen Âge,

on a laissé les fidèles oublier le caractère central de Pâques et sa relation à la messe,

on a aussi oublié le sacerdoce commun des fidèles qui offrent leurs vies à leur Créateur et Sauveur et ainsi rendent grâce pour le don et le pardon de Dieu.

la liturgie est devenue devient l’affaire privée des clercs, face à l'autel et pire, isolés dans le chœur entouré d’un jubé, haute barrière en bois sculpté autour du chœur coupant le peuple chrétien de la liturgie.

On ne communie presque plus, l'obligation de communier au moins une fois l'an à Pâques est incomprise, et on veut voir Celui qu’on ne reçoit plus en nous ! (Cf : Directoire pour la piété populaire n° 32 et suivants pour l'histoire).

La bonne raison de l’adoration eucharistique est ailleurs : c’est faire rentrer dans nos vies le temps d’enseignement et de nourriture qu’est le Jeudi Saint où l'on écoute Celui qui nous a tant aimé et qui est en nous.

Il faudra les révélations à Sainte Julienne du Mont Cornillon (1192-1258) pour rappeler que l'on peut adorer Jésus dans le Saint Sacrement, puisqu'il y est réellement présent. Son confesseur, Jacques de Troyes, devenu en 1261 l pape Urbain IV étendra le culte du Saint Sacrement à toute l'Église.

L’adoration du Saint Sacrement peut revêtir plusieurs formes, principalement :

la visite au tabernacle, plus ou moins longue, souvent en tête à tête silencieux ;

l’exposition du corps du Christ dans l’ostensoir ou la pyxide, souvent à plusieurs.

La congrégation pour le clergé note encore au n° 46 les abus au XX° siècle :  « de nombreux abus provoqués, soit par la superposition de certains pieux exercices à la Liturgie, soit, tout simplement, par la substitution de la Liturgie elle-même par des expressions cultuelles d’origine populaire. »

Cette forme de prière a repris plus sainement et plus saintement, encadrée par le même directoire, au n° 164-165 :

« Pendant ces moments d’adoration, il conviendra d’aider les fidèles

à recourir à la Sainte Écriture, qui est un livre de prières incomparable,

à employer des chants et des prières adaptés,

à se familiariser avec quelques éléments simples de la Liturgie des Heures,

à suivre le rythme de l’Année liturgique, et

à demeurer dans la prière silencieuse.

Ils comprendront ainsi progressivement qu’ils ne doivent pas insérer des pratiques de dévotion en l’honneur de la Vierge Marie et des Saints durant l’adoration du Saint-Sacrement. »

J’ajoute que nous pouvons aussi adorer le Seigneur présent dans nos frères qui viennent de communier : ce sont des tabernacles.

http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/ccdds/documents/rc_con_ccdds_doc_20020513_vers-direttorio_fr.html#ChapitreII


le 2 avril 2011 revu le 7 juillet 2017

  1. Agenouillement

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La génuflexion est un mouvement de flexion du genou jusqu’au sol, l’agenouillement est une position : les deux genoux au sol. La différence est bien dans la durée : on reste agenouillé.

Dans les deux cas on marque ainsi l’adoration de Dieu, ou une prière plus instante.

C’est une attitude de prière qui – si les articulations le permettent – marque notre position juste devant Dieu : nous ne sommes pas égaux à Dieu : il fait de nous ses enfants, et des enfants qui se mettent à leur juste place devant ce Père plus grand que nous en tout, et d’abord en amour.

L’agenouillement est le plus souvent utilisé devant le tabernacle ou le Saint-Sacrement exposé.

C’est une attitude inscrite dans la culture occidentale et proche-orientale : d’autres attitudes expriment la même chose dans d’autres régions du monde.

19 septembre 2016

  1. Agnus Dei

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Cette invocation a été introduite au moment de la fraction du pain, à la messe, au VII° siècle. Ce n’est pas d’abord une demande pénitentielle : dans son contexte, elle est une demande instante de la paix que seul Dieu peut vraiment donner par Jésus mort et ressuscité, puisque la clé de cette invocation est « donne-nous la paix ».

Cette triple acclamation chantée au Christ est la reprise d’une invocation qui se trouve déjà dans le Gloria : « Agneau de Dieu, le Fils du Père, Toi qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous ».

L’expression est dans la bouche de Jean-Baptiste, au baptême de Jésus dans le Jourdain : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29). Elle rappelle Isaïe : « Ce sont nos souffrances qu’il portait et nos douleurs dont il était chargé. Le Seigneur a fait retomber sur lui nos fautes à tous. Maltraité, il s’humiliait, il n’ouvrait pas la bouche, comme l’agneau qui se laisse mener à l’abattoir, comme devant les tondeurs une brebis muette, il n’ouvrait pas la bouche » (53, 4.6.7). Dans l’Apocalypse, on nomme 28 fois Jésus comme l’Agneau.

On voit parfois des petites médailles de cire à l’effigie de l’agneau tenant la croix : c’est, à Rome, un souvenir du cierge pascal, donc du Christ vainqueur.

Le 20 janvier 2012

D’après Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés

  1. Alléluia

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Cette acclamation nous vient de l'hébreu.

Hallelou c'est le verbe hâlal, louer, à l'impératif, à la deuxième personne du pluriel.

On y ajoute le mot Ya, diminutif du nom de Dieu YHWH. Ce nom est imprononçable pour nos frères juifs. Nos Bibles chrétiennes ont vocalisé YHWH en Yahvé. Si donc on ajoute le diminutif du Nom de Dieu, ceci devient Hallelou Ya '' louez Dieu''. C'est un cri de joie.

Cette acclamation rejoint la demande du « Notre Père » : « que ton Nom soit sanctifié » : louer Dieu, c'est dire qu'il est saint.

Dans la bible hébraïque, notre ''Premier Testament'' on ne trouve l’Alléluia que dans les psaumes, et cela 23 fois.

La liturgie chrétienne, suivant en cela la liturgie juive, utilise largement le livre des Psaumes. L’Alléluia en devient un des refrains les plus simples.

L’Église en a fait le refrain du texte, souvent biblique, que l’on chante pour acclamer l’évangile.

Dans le temps pascal, on ajoute des ''alléluia'' dans la liturgie (messe, heures) ; en signe de pénitence, on l’omet durant le Carême.

Le 4 mars 2011 réécrit le 14 septembre 2018

  1. Alliance

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La liturgie, Œuvre de Dieu et Œuvre de son Peuple, est l’acte où est scellée l’Alliance que Dieu ne cesse de proposer aux hommes : on peut ainsi définir la liturgie comme « la rencontre de Dieu et de son Peuple pour la célébration de leur Alliance ».

L’Alliance est le dessein d’amour de Dieu : lui, qui n’a pas besoin de nous, veut librement se lier à un Peuple, avec cette intimité qui appartient au lien conjugal.

Dans l’histoire du salut, les liturgies se distinguent par l’Alliance qu’elles célèbrent. « Tu as multiplié les Alliances avec eux », dit la Prière eucharistique 4.

Les liturgies des religions dites païennes peuvent se réclamer, en tout ce qu’elles ont de positif, de l’Alliance scellée avec Noé (Gn 9, 8-17).

L’Alliance conclue avec Abraham (Gn 15 et 17) et consommée dans le sacrifice d’Isaac (Gn 22) était destinée à s’épanouir au bénéfice de tout un peuple.

Israël naît comme le Peuple de Yahvé lors de la liturgie solennelle de l’Alliance au Sinaï ; c’est le jour de l’Assemblée (Dt 9, 10 ; 10, 4 ; 18, 16) où Moïse, prenant le sang du sacrifice, en verse une moitié sur l’autel qui représente Dieu et l’autre sur le Peuple, en disant : « Ceci est le sang de l’Alliance que Yahvé a conclue avec vous moyennant toutes ces clauses » (Ex 24, 8). Cette alliance est renouvelée, malgré l’infidélité du peuple, au temple, dans le culte sacrificiel quotidien, hebdomadaire et dans les fêtes annuelles.

Jésus, Dieu et homme, est l’Alliance. Il vient inaugurer « par une oblation unique » (He 10, 14) la liturgie du nouveau Peuple de Dieu, qui est l’Église. A la dernière Cène, le véritable Serviteur de Yahvé (cf. Is 52, 13 – 53, 1-12), cet Agneau de Dieu qui va, sur le Calvaire, enlever le péché du monde (cf. Jn 1, 29), laisse à ses apôtres le sacrement de son sacrifice, le mémorial de l’Alliance nouvelle. Les paroles qui consacrent le vin en son sang se réfèrent à l’Alliance du Sinaï : « Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, qui va être répandu pour une multitude en rémission des péchés » (Mt 26, 28 ; cf. Ex 24, 8). Depuis le Calvaire, la liturgie, centrée sur l’Eucharistie, fait entrer les membres de l’Église dans l’Alliance nouvelle et éternelle, jusqu’à ce qu’elle soit consommée dans la Jérusalem céleste.

Saint Paul nous rappelle que ''Nous, en effet, nous sommes le sanctuaire du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit lui-même '' (2Co 6,16) C'est nous le Temple de Dieu, aujourd'hui et – je l'espère – pour l'éternité, quand la « formule de l’Alliance » s’appliquera parfaitement : « Ils seront son Peuple, et lui, Dieu-avec-eux, sera leur Dieu » (Ap 21,3 

Voir aussi : Ex 6, 7 ; Lv 26, 12 ; Dt 26, 17-18 ; Jr 7, 23 ; 11, 4 ; 30, 22 ; 31, 1-33 ; 32, 38 ; Ez 11, 20 ; 14, 11 ; 37, 27 )

Le 20 avril 2011 ; revu le 18 janvier 2019

  1. Ambon

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Du grec anabaïnein « monter ».

L’ambon est l’emplacement surélevé où montent ceux qui, dans la liturgie, spécialement au cours de la messe, ont à faire une lecture.

Au retour de l’Exil à Babylone, il est fait mention d’une sorte d’ambon : « Le scribe Esdras se tenait sur une estrade de bois, construite pour la circonstance. Esdras ouvrit le livre au regard de tout le peuple — car il dominait tout le peuple — et, quand il l’ouvrit, tout le peuple se mit debout. Alors Esdras bénit Yahvé, le grand Dieu ; tout le peuple, mains levées, répondit : Amen ! Amen ! puis ils s’inclinèrent et se prosternèrent devant Yahvé, le visage contre terre » (Ne 8, 4.5.6).

Pour annoncer la Bonne Nouvelle, Jésus prend soin d’être bien vu et entendu de tous, lors du Sermon sur la montagne ou à l’occasion des prédications au bord du lac. C’est assis sur une éminence ou dans une barque que Jésus prêche l’Évangile.

Aujourd’hui, ceux qui transmettent à l’assemblée la Parole de Dieu se tiennent à l’ambon, pour être vus et entendus du plus grand nombre.

Le 16 novembre 2012

  1. Amen

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Mot d’origine hébraïque, de même origine que « Hémouna » = foi. On pourrait traduire « c’est du solide ! j’y crois ! »

Il est utilisé dans la liturgie juive encore aujourd’hui, et la liturgie chrétienne l’utilise de la même façon pour dire son adhésion.

On dit amen, par exemple,

à la fin du signe de croix initial de la prière, pour dire son accord à cette invocation de la Trinité

à la fin d’une doxologie (gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit…

Le plus important Amen est celui qui termine le canon de la messe, où le président offre le Christ au Père par l’Esprit et où tous répondent Amen.

Le 14 décembre 2012

  1. Anamnèse

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Le memoriale latin est la traduction de l’anamnèsis grecque et du zikkâron hébraïque.

Dans la Première Alliance

Ces mots expriment l’acte liturgique qui « rappelle » au souvenir de Dieu l’assemblée célébrant l’Alliance et se souvenant de Dieu (mémorial 25 fois mémoire : 35 fois dans l'A.T.), par exemple :

Ex12.14 Ce jour-là sera pour vous un mémorial. Vous en ferez pour le Seigneur une fête de pèlerinage. C’est un décret perpétuel : d’âge en âge vous la fêterez.

Ex13.09 Ce rite sera pour toi comme un signe sur ta main, comme un mémorial entre tes yeux, afin que la loi du Seigneur soit dans ta bouche ; car, par la force de sa main, le Seigneur t’a fait sortir d’Égypte.

Lv23.24 « Parle aux fils d’Israël. Tu leur diras : Le septième mois, le premier du mois, il y aura pour vous un sabbat solennel, jour de mémorial, d’ovations, avec assemblée sainte.

Nb10.10 Lors de vos jours de fête, de vos solennités et à chaque nouvelle lune, vous sonnerez des trompettes pour accompagner vos holocaustes et vos sacrifices de paix, et elles seront pour vous un mémorial devant votre Dieu. Je suis le Seigneur votre Dieu ! »

1Ch16.04 Devant l’arche du Seigneur, David plaça des lévites qui faisaient le service, pour célébrer le mémorial, l’action de grâce et la louange du Seigneur, Dieu d’Israël.

Ps110.05 il a donné des vivres à ses fidèles, gardant toujours mémoire de son alliance.

La mémoire du Peuple rejoint la mémoire de Dieu, le mémorial actualise véritablement les hauts faits fondateurs de l’Alliance.

Dans la Nouvelle Alliance

Le Magnificat, dans l'Évangile selon St Luc, nous dit que Dieu se souvient de son alliance (Lc 1, 54.55, 72).

Et nous nous souvenons aussi, dans le Canon de la messe, immédiatement après la consécration. C'est l'anamnèse, qui se greffe sur l’ordre de Jésus de ''faire ceci en mémoire de moi'' ,ordre qui conclut le récit de l’institution eucharistique : (en grec ëis tèn émèn anamnèsin, Lc 22, 19 et 1 Co 11, 24.25).

Dans la liturgie :

L’acclamation qui suit le récit de l’Institution en fait partie, et les différentes formules du canon qui la suivent, par exemple :

n°1 (Canon romain) : « C’est pourquoi nous aussi, tes serviteurs, et ton peuple saint avec nous, faisant mémoire… ».

n°2 : « Faisant ici mémoire de la mort et de la résurrection de ton Fils, »

n°3 : « En faisant mémoire de ton Fils… ».

n°4 : « Voilà pourquoi, Seigneur, nous célébrons aujourd’hui le mémorial de notre rédemption »

pour la réconciliation n°1 : « En faisant mémoire du Christ, notre Pâque et notre paix définitive »

pour la réconciliation n°2 : « Père très bon, ton Fils a laissé à ton Église ce mémorial de son amour ; en rappelant ici sa mort et sa résurrection »

etc. …

Souvenir « eucharistique », c’est-à-dire reconnaissant (eucharizein = dire merci) , de l’Église, l’anamnèse est aussi un appel à rencontrer le souvenir de Dieu ; ainsi l’actualisation liturgique du sacrifice de la nouvelle Alliance peut être comprise comme la rencontre du souvenir descendant de Dieu — dont la mémoire ne saurait être en défaut — et du souvenir montant de l’Église obéissant à l’invitation de son Seigneur.

Le 24 juin 2011 réécrit le 22 juin 2018

  1. Anaphore

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Du grec ana « en haut » et phorein « porter ». L’anaphore est l’acte d’élever une offrande à Dieu ; c’est le terme grec du geste sacrificiel. En hébreu aussi, l’offrande est ce qu’on « fait monter » vers Dieu (’ôlâh « holocauste », de ’âlâh « faire monter »). Le sacrifice consiste à « faire monter » la victime dans le domaine divin, « en haut ».

Dans les liturgies orientales, catholiques ou orthodoxes, l’anaphore désigne la même chose que le canon latin.

Tous deux fixent les gestes et les paroles du président de l’assemblée (prêtre ou évêque).

Toutes deux comportent aussi le geste d’offrande du Fils au Père dans l’Esprit Saint (dans la liturgie latine : ‘Par Lui, avec Lui…’).

Il faut bien faire la différence entre ce geste d’offrande et le geste du président (prêtre ou évêque) qui montre le pain et le vin dans le récit de la dernière Cène, geste introduit dans l’Église latine au Moyen-Âge quand on a célébré dos au peuple à l’autel au fond du chœur.

Les anaphores des Églises orientales les plus connues sont celles des liturgies de saint Jean-Chrysostome et de saint Basile, mais il y a aussi celles d’Addaï et Mari, de Der Balizeh, de Sérapion, de saint Marc et de saint Jacques, etc.

20 mars 2015

  1. Angélus

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Mot grec latinisé (angelus du grec angelos = messager, francisé en ange) C'est le premier mot d’une prière que l’on a longtemps récitée matin, midi et soir, associée au « Je vous salue, Marie » et à l’appel d’une sonnerie de cloches caractéristique (trois fois trois coups, suivis d’une volée). C'est une méditation sur l’Incarnation.

Histoire :

Première trace au Concile de Clermont (1095), pour la première croisade, puis recommandation à toute l'Église catholique en 1318 et rappel en 1456 :prier pour la victoire sur les Turcs En 1476, cette prière prend sa forme actuelle.

Le texte de cette prière

En Français (il existe plusieurs versions)

V/ « L’ange du Seigneur fit l’annonce à Marie,

R/ et elle conçut du Saint Esprit.

Je vous salue, Marie...

V/ Voici la servante du Seigneur,

R/ qu’il me soit fait selon ta parole.

Je vous salue, Marie...

V/ Et le Verbe s’est fait chair,

R/ et il a habité parmi nous.

Je vous salue, Marie...

V/ Priez pour nous, sainte Mère de Dieu,

R/ afin que nous soyons dignes des promesses du Christ.

Prions : Répands, Seigneur, ta grâce en nos cœurs, afin qu’ayant connu par la voix de l’ange l’Incarnation de Jésus Christ ton Fils, nous parvenions par sa passion et sa croix à la gloire de la résurrection. Par ce même Jésus Christ, notre Seigneur. Amen. »


En latin pour les pélerins à Rome :

V/. Angelus Domini nuntiavit Mariæ,

R/. Et concepit de Spiritu Sancto.

Ave Maria

V/. « Ecce Ancilla Domini. »

R/. « Fiat mihi secundum Verbum tuum. »

Ave Maria

V/. Et Verbum caro factum est.

R/. Et habitavit in nobis.

Ave Maria

V/. Ora pro nobis, Sancta Dei Genetrix.

R/. Ut digni efficiamur promissionibus Christi.

Oremus: Gratiam tuam quæsumus, Domine, mentibus nostris infunde; ut qui, angelo nuntiante, Christi Filii tui Incarnationem cognovimus, per passionem eius et crucem, ad resurrectionis gloriam perducamur. Per eumdem Christum Dominum nostrum.

Amen.

Le 27 avril 2018

  1. Année liturgique

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L’année chrétienne commence le premier dimanche de l’Avent et finit à la fête du Christ Roi. Les différentes périodes nous font participer à la Révélation progressive de Dieu à travers l’histoire du Salut.

L’Avent (4 dimanches avant Noël) est tout empli de l’attente du Sauveur annoncé

Le temps de Noël et de l’Épiphanie (du 25 décembre au baptême du Seigneur) nous fait rentrer dans la venue de Dieu dans notre temps et dans un corps d’homme.

Le Carême (40 jours) nous achemine vers la Passion et la Résurrection

Le triduum pascal (tres dies) est le centre et le moment qui donne sens à toute l’année liturgique

Le temps pascal (dimanche de Pâques – Pentecôte) nous donne le temps de vivre l’inouï de la résurrection

Le temps ordinaire (entre baptême du Seigneur et Carême, et de la Pentecôte au Christ Roi) n’est pas un temps « banal », mais le temps de l’Église, le temps selon l’ordre des jours, le temps où nous avons à annoncer l’Évangile.

Le 7 septembre 2012

  1. Antienne

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Du mot grec ντίφωνον, « antiphônon », formé de ντί, « contre » et φωνή, « voix », signifiant « réponse à ») est le refrain, souvent bref et de préférence chanté, avant et après un psaume ou entre les strophes d'une hymne). Musicalement, l'antienne est l'ancêtre du refrain.


Pendant les offices, l’antienne donne au psaume ou à l’hymne ou au cantique Biblique sa coloration propre pour le jour et dans la célébration liturgique.

Pendant la messe :

Il y a une antienne qui introduit au sens de la liturgie du jour s’il n’y a pas de chant d’entrée

L’antienne du psaume peut être utilisée comme refrain

D’une certaine façon, le verset de l’alléluia est l’antienne de l’Évangile

Une antienne peut être dite également s’il n’y a pas de chant après la communion


Dans l’Angélus, l’antienne mariale est un chant bref qui varie selon le temps liturgique :

Alma Redemptoris Mater, pour le temps de l'Avent et de Noël (jusqu'à la chandeleur) ;

l'antienne de carême Ave Regina;

l'antienne pascale Regina Cœli,

et enfin la plus connue, le Salve Regina, chantée le reste de l'année.


Un livre de chœur contenant les mélodies des antiennes est un antiphonaire.

12 septembre 2014

  1. Ascension

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(Ac, 1,3) Jésus ressuscité se montre à ses disciples pendant 40 jours, c’est-à-dire le temps suffisant, comme les 40 ans des Hébreux au désert, les 40 ans du règne de David et du règne de Salomon, les 40 jours du chemin d’Élie vers l’Horeb, les 40 jours de Jésus au désert, etc. …

Il fallait du temps pour que Jésus, mort et ressuscité, fasse comprendre aux disciples qu’Il avait accompli les écritures. Mais les disciples ne pouvaient prendre encore leurs responsabilités de témoins si Jésus était visiblement là avec eux. Reste, après, à les rendre capables de témoigner. Mais c’est un autre évènement, la Pentecôte.

Le 11 mai 2012

  1. Aspersion

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Le mot latin aspersio vient du verbe ad-spargere « répandre vers ou sur ». L’aspersion est donc l’action de répandre un liquide ou de la poussière sur quelque chose ou sur quelqu’un.

Dans la liturgie, l’aspersion consiste habituellement à projeter de l’eau sur des personnes ou sur des objets, en signe de purification.

L’aspersion principale est celle du baptême : par trois fois, l’on verse de l’eau sur la tête de celui que l’on baptise ; c’est la façon la plus habituelle de baptiser bien que le baptême par immersion soit plus ancien et plus significatif. Le geste implique à la fois le fait d’être lavé et le fait de recevoir un principe vital, celui de la vie divine. Toute aspersion comporte ce double effet, négatif et positif. Au cœur de la Vigile pascale, après la rénovation des promesses du baptême, le célébrant asperge solennellement l’assemblée « en souvenir du baptême ». Un rite analogue peut être accompli chaque dimanche au début de la messe.

Quand on se signe soi-même en prenant de l’eau bénite, on appelle sur soi une plus grande libération du mal et une nouvelle effusion de grâce divine.

On asperge aussi les objets ou les animaux lors d’une bénédiction solennelle.

Dans certains monastères, le rite de l’aspersion à la fin des Complies est à la fois un geste de purification au terme de la journée et une sauvegarde pour la nuit qui vient.

D’après om Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés

15 février 2013

  1. Assemblée

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En Église, c’est le rassemblement des baptisés pour la prière.

Nous sommes là, à la suite d’Israël

avec Moïse au Sinaï,

avec David pour escorter l’Arche,

avec Salomon pour l’inauguration du Temple,

avec les prophètes qui rappellent la sainteté de Dieu et son invitation à l’alliance.

Nous sommes là surtout à l’invitation du Christ, à la synagogue de Nazareth ‘‘cette parole du prophète, c’est maintenant qu’elle s’accomplit’’ et le Jeudi saint : ‘‘faites ceci en mémoire de moi’’. Nous sommes là pour prier ensemble, jeunes ou vieux, quelle que soit notre origine ou notre culture, dans nos différences et la fraternité des enfants d’un même Père.

Nous sommes là pour écouter la Parole de Dieu, pour dire à Dieu ‘‘ merci’’ – c’est à dure faire eucharistie, et pour aller porter après, au dehors, ce que nous avons reçu.

Nous ne sommes donc pas là en foule, mais en peuple de Dieu organisé, avec un président de l’assemblée qui nous est donné, avec chacun nos charismes, les dons que nous avons reçu et les services que nous assumons. Tous ensembles, nous formons l’assemblée. Et nous sommes là, non pas chacun pour soi personnellement, mais pour Dieu et pour tous les hommes.

23 août 2013

  1. Assomption 15 août

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La fête de l’Assomption célèbre la mort de Marie et sa « montée au ciel », expression voulant dire qu’avec son corps, elle a rejoint Dieu – Dieu qui n’est pas dans un lieu au sens terrestre. L’Église a déduit progressivement que cette mort n’était pas comme la notre, accompagnée de la destruction de notre corps.

Saint Éphrem, en 373, écrit qu’il pense que le corps de la Mère de Dieu ne peut être détruit.

Au IV° siècle, un autre auteur chrétien, Épiphane de Salamine, émet plusieurs hypothèses sur ce qu’est devenu ce corps sans se fixer sur aucune.

Le concile de Calcédoine définit en 451 que Marie est théotokos, c’est-à-dire mère de Dieu.

Grégoire de Tours, à la fin du VI° siècle dit déjà que Marie est montée au ciel corps et âme, directement après sa mort terrestre.

À la même époque, l’empereur Maurice à Constantinople fixe au 15 août la fête de la Dormition de Marie pour tout l’empire d’Orient.

La fête est introduite en Occident par le pape Théodore au VIIe siècle et prend le nom d'Assomption à partir du siècle suivant.

En 1637, le roi Louis XIII désirant un héritier consacre la France à la Vierge Marie et demande à ses sujets de faire tous les 15 août une procession dans chaque paroisse pour cela. Comme Louis XIV naît l'année suivante, la fête célébrée par le Vœu de Louis XIII prend une importance particulière en France.

En 1854 la proclamation du dogme de l’Immaculée conception entraîne de nombreuses pétitions à Rome pour que soit officiellement défini le dogme de l’Assomption. « De 1854 à 1945, huit millions de fidèles, 1 332 évêques, 83 000 prêtres, religieuses et religieux écriront en ce sens. Face à ces demandes répétées, Pie XII demande aux évêques du monde de se prononcer. 90 % des évêques y sont favorables. 10 % des évêques s’interrogent sur l’opportunité d’une telle déclaration ».

Le 1er novembre 1950, Pie XII institutionnalise la fête mariale qui existe depuis quatorze siècles en proclamant le dogme de l'Assomption. Pour l'Église Catholique, n'ayant commis aucun péché, Marie est directement montée au Paradis, avec son âme et aussi avec son corps car épargnée par le péché originel (dogme de l'Immaculée Conception), rien n'oblige son enveloppe charnelle à attendre la résurrection des corps à la fin des temps.

C’est un bon exemple du développement progressif de la foi catholique : même sans base directe dans l’Écriture, la compréhension de celle-ci augmente au fur et à mesure des siècles. Avec quelques nuances (Immaculée Conception) les orthodoxes fêtent la Dormition de Marie. Les protestants, faute de base scripturaire ne la fêtent pas

26 juin 2015

  1. Attitudes liturgiques

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Le rôle du corps est important dans la prière : il peut être une gêne ou une aide. La position de notre corps est une expression de notre relation à Dieu. Le corps peut même être prière. Dans le cas général, il y a quatre positions stables· :

La position assis est celle de l’écoute et de la méditation : liturgie de la Parole (sauf Évangile), annonce, temps de méditation silencieuse après la communion, oraison silencieuse (Thérèse d'Avila ou bénédictins).·

La position à genoux exprime la supplication, le repentir, l’adoration (consécration).

La position debout, attitude du ressuscité- relevé, permet de nous tenir devant Dieu dans toute la dignité de notre être créé à son image et à sa ressemblance et régénéré par le baptême. Elle exprime une attitude de disponibilité à suivre Dieu. Attitude de l’accueil de l’Évangile, de la liturgie eucharistique (à l’exception de la consécration où l’on peut s’agenouiller).

La position de l’orant, debout, mains écartées est à la fois accueil et offrande :mains vides et désarmées (Notre Père).

Pendant la messe, et plus généralement pendant toute prière communautaire, on s’efforce d’avoir tous ensemble les mêmes attitudes.

Par contre, dans la prière personnelle, chacun doit trouver la position qui favorise le plus sa prière.

http ://catholique-nanterre.cef.fr/faq/priere_sens.htm#position

le 10 mars 2011 complété 14 octobre 2016

  1. Aube

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L’apocalypse (7, 9-10) montre une multitude en vêtement blanc.

09 Après cela, j’ai vu une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, races, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, en vêtements blancs, avec des palmes à la main. 10 Et ils proclamaient d’une voix forte :« Le salut est donné par notre Dieu, lui qui siège sur le Trône, et par l’Agneau ! »

C’est le vêtement blanc du baptême.

« Vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu le Christ ». (Ga 3,27)

Tout baptisé peut donc porter l’aube, signe de son baptême, spécialement lors de la prière de l’Église. Et c’est pour cela que les enfants qui marquent les étapes de l’initiation chrétienne portent souvent une aube.

Évêques, prêtres et diacres la portent en dessous de leurs vêtements spécifiques. Ceux ou celles qui ont une autre fonction liturgique peuvent la porter, mais sans étole, ni autre vêtement distinctif des clercs.

Le surplis, aube courte à manches courtes, est un dérivé de l'aube. Il n'est guère porté que sur la soutane.

D'autres vêtements blancs sont aussi dérivés de l'aube, comme l'habit de chœur des carmélites – une sorte de cape - ou l'habit des dominicains.

Origine du mot : du latin « alba » = « la blanche ».

L'origine du vêtement blanc est à Rome avant l'Empire. C'est un vêtement spécifique, la '' toga candida'', où l'adjectif candidus signifie d'un blanc éclatant; les citoyens romains, candidats à une élection, portaient une toge, vêtement en laine qui était blanchie à la craie faute d'agent blanchissant efficace sur la laine. Signe de pureté, cette toge blanche devint naturellement, l'habit des nouveaux baptisés.

Nous, nous sommes candidats à la vie bienheureuse avec Dieu.

Le 14 janvier 2011 remanié et complété le 2 décembre 2016

  1. Autel

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Autel vient du latin d'Église altare, lui même à partir de l'hébreu, on a évité le mot latin ara qui signifie autel – bien sûr pour des divinités païennes.

Dans l'Ancien Testament, le mot autel est cité 352 fois. Il est fait en pierre brute, non taillées et sert à faire des offrandes à Dieu (animaux, farine, encens, etc...). Dès Abraham, et jusqu'au Temple de Jérusalem, on n'offre à Dieu quelque chose que sur un autel.

Dans le Nouveau Testament, l'autel n'est cité que 20 fois. Il ne s'agit pas encore de mobilier d'Église puisqu'il n' a pas encore d'églises : on partage le repas du Seigneur dans des maisons privées lors d'un vrai repas, et Saint Paul réagit contre les excès de la communauté de Corinthe (1 Cor 11, 17 sq.)

L'autel apparaîtra quand on utilisera de façon permanente de lieux dédiés aux prières chrétiennes.

Les autels jusqu'au Moyen Âge sont orientés face ou dos au peuple sans qu'il y ait prescription uniforme. La réforme grégorienne ajouta des cierges nécessaires dans des églises romanes peu éclairées, et des retables.

Le concile de Trente préconisa l'autel dos au peuple tourné vers l'Orient, mais le missel traditionnel garda la possibilité de l'orientation face au peuple.

La réforme liturgique, commencée sous Pie XII et complétée après Vatican II, redonna une préférence pour célébrer face aux fidèles pour que les fidèles puissent participer à la prière.

L’autel n’est pas une table quelconque, il est consacré par l’évêque ; il contient – en principe – des reliques des saints et à ce titre, prêtre et diacre le vénèrent pour sa sainteté avant et après la messe.

L’autel est avec l’ambon dans une église une des deux tables de l’alliance. Il est aussi le lieu où l’on fait mémoire - au sens fort - de la mort et de la résurrection de Jésus.

Ce que dit la présentation générale du missel romain : “[79] 117. L´autel sera couvert au moins d´une nappe de couleur blanche. Sur l´autel ou alentour, on mettra des chandeliers avec des cierges allumés Il y aura aussi sur l´autel ou à proximité une croix avec l’effigie du Christ crucifié. Les chandeliers et la croix avec l’effigie du Christ crucifié pourront être portés dans la procession d´entrée. Sur l´autel même, on pourra mettre, à moins qu’on ne le porte dans la procession d´entrée, l’Évangéliaire, distinct du livre des autres lectures.”

Le 07 janvier 2011 revu et complété le 29 septembre 2017

  1. Avent

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Du latin advenire. Nous avons gardé en français ''advenir'' avec une dérive du sens originel  : il advient que = ça arrive par hasard, alors que le verbe latin advenire signifie simplement l'action d'arriver à un lieu ou à un un moment.

Notre Avent a été fixé à 4 semaines au VI° siècle. Il nous rappelle que Noël arrive :

  • comme l’anniversaire de l’arrivée de Jésus, qui s’est passée il y a 20 siècles,

  • comme son arrivée pour nous aujourd’hui, et

  • comme son retour à la fin des temps.

C’est le temps de 4 dimanches préparant Noël. Le premier dimanche de l’Avent fluctue selon les années du 27 novembre au 3 décembre selon que le 25 décembre est un dimanche ou un lundi, etc…

La couleur des ornements liturgiques est le violet pendant cette période. On ne chante pas le Gloria, sauf exception, mais on garde l’alléluia.

En principe, on ne fait pas non plus, sauf exception du 8 décembre, de décoration florale, mais on peut faire la couronne de l’Avent avec du feuillage et avec 4 bougies qu’on allume une à une. En effet, l’Avent est un temps d’effort, de préparation à la fête de Noël, fête de l’Incarnation de Dieu en Jésus. Une fête se prépare, et c’est à chacun de trouver comment il se prépare à Noël.

Les protestants luthériens et anglicans célèbrent l’Avent quasiment comme les catholiques. Les orthodoxes ne parlent pas d’Avent, mais de petit Carême, ou carême de Noël : il dure 40 jours, comme pour nous avant le VI° siècle, alors que notre Avent dure entre 22 et 28 jours.

29 novembre 2013 revu le 30 novembre 2018

  1. Azyme

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Du grec a-zuma : sans levain. C’est le pain de la Pâque juive, le matzot. C’est le pain qu’a conservé la liturgie latine pour célébrer la messe.

Les orthodoxes préfèrent, eux un pain levé, pour se différentier des coutumes juives. Chez les coptes, c’est un pain levé non salé qui est préparé par les diacres et marqué d’un sceau en son centre : le célébrant choisit parmi plusieurs le pain le plus réussi pour célébrer la messe.

9 janvier 2015

  1. Baiser de paix

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Saint Cyrille de Jérusalem (315-387) explique aux nouveaux baptisés le sens du baiser de paix, échangé pendant la messe.

« Ne pense pas que ce baiser soit du même genre que ceux quéchangent sur la place les amis ordinaires. Certes non, ce baiser nest pas de ce genre. Il lie les âmes de mutuelle amitié et sollicite loubli de toute offense. Ce baiser signifie donc que les âmes se fondent (ensemble) et bannissent tout ressentiment.

Cest ce qui faisait dire au Christ : Si tu apportes ton présent à l’autel. Et que là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton présent devant lautel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère : alors, viens offrir ton présent (Mt 5, 23-24). Ce baiser est donc une réconciliation, et c’est pourquoi il est saint, comme le proclamaient le bienheureux Paul : Échangez un saint baiser (1 Co 16, 20), et Pierre : en un baiser de charité (1 P 5, 14).

S. Cyrille de Jérusalem

    23ème catéchèse baptismale Migne Paris 1993

    Dans mon enfance, le baiser de paix existait dans les messes solennelles, surtout d'enterrement, quand les fidèles venaient embrasser un osculatoire, objet prévu pour limiter le contact physique entre les fidèles. Le prêtre l'essuyait après chaque baiser. Évidemment, le sens originel était perdu pour les fidèles, et l'hygiène approximatif.

    Ainsi, le baiser de paix n'est pas une innovation due à l'après concile, mais la restauration d'un signe très ancien dont le sens avait été oublié.

    le 02 septembre 2011 complété le 4 novembre 2016

  1. Baisers liturgiques

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Le baiser en liturgie est une marque d’adoration (ad-os = à la bouche d’où ad-oratio adoration).

La liturgie connaît dans ce sens 3 baisers  : le baiser à l’autel, le baiser à l’Évangile et le baiser à la croix spécialement le Vendredi Saint.

Le baiser à l’autel, par l’évêque, les prêtres et les diacres marque la sainteté de cette table où est offert le corps et le sang du Seigneur, table qui est consacrée par l'évêque et où sont insérées des reliques de saints.

Le baiser à l’Évangile par le diacre, le prêtre ou l’évêque est reconnaissance que Dieu est présent là, dans cette parole qui vient d’être proclamée.

Le baiser à la croix le Vendredi Saint signe notre adoration au Christ crucifié, chemin de notre salut  : ''par ses plaies nous sommes guéris'' (Is. 53,5)

Le baiser de paix n'est pas un geste d'adoration, mais un geste de paix ou de réconciliation entre baptisés, et pour le sacrement de l'ordre, un geste d'unité dans le sacrement.

30 septembre 2016

  1. Baptême du Seigneur

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C’est une des fêtes de Jésus, une des fêtes de Dieu, la fête qui clôt le temps de Noël, temps de la vie cachée de Jésus. Jusque là, à Bethléem, en Égypte, et à Nazareth, Jésus est un enfant, puis un homme qui vit la vie ordinaire des gens. Et commence avec cette fête le temps de la vie publique de Jésus.

Jean-Baptiste est déjà reconnu largement dans ses actes, sa tenue et ses paroles comme un prophète. Et là, dans cette fête, Jean-Baptiste reconnait en public Jésus, son cousin, comme l’envoyé de Dieu.

C’est une manifestation de la Trinité : Jésus est reconnu par la voix du Père et l’Esprit Saint est sur lui : c’est comme la Pentecôte de Noël.

C’est bien l’enjeu de la vie chrétienne que de reconnaitre, comme Jean Baptiste, que Jésus nous est envoyé par Dieu, à chacun, personnellement et tous ensemble.

10 janvier 2014

  1. Baptême sacrement

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Baptizein = plonger

Être baptisé, c’est être plongé dans la mort et la résurrection du Christ, c’est revêtir le Christ, c’est devenir frère de Jésus, enfant de Dieu. Il ne peut y avoir de dignité plus grande que celle-là pour un chrétien.

Chaque sacrement est un signe accompagné d’une parole.

Le signe essentiel du baptême est l’eau soit versée sur la personne soit dans laquelle la personne est immergée.

La parole du baptême est « je te baptise, au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit ».

Il faut que celui qui baptise et celui qui est baptisé veuillent tous deux que ce soit bien le sacrement. Pour un bébé, la volonté des parents et l’engagement à l’éducation chrétienne tiennent lieu de volonté de l’enfant.

Qui baptise ?

Prêtre ou diacre sont les ministres – serviteurs – ordinaires de ce sacrement

Les chrétiens, à défaut de prêtre ou de diacre, peuvent baptiser.

En cas d’extrême nécessité, même un non chrétien peut baptiser !

Le 29 juin 2012

  1. Bénédiction

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Acte de dire du bien ( en latin bene dicere, benedictio).

1 – Dans le premier Testament

1 – 1 La bénédiction (berakôth même racine que baraka arabe) est d’abord l’acte de Dieu qui dit, veut et réalise notre bien ; quand Dieu dit, il fait (cf Gn 1, Dieu dit et cela fut).

Dieu nous bénit en créant, depuis le début et aujourd’hui.

1 – 2 Au livre des Nombres (ch. 22-23) Balaam, prophète païen bénit Israël, contre la demande du roi de Moab qui l'a convoqué pour maudire Israël.

1 – 3 Les lévites bénissent le peuple

Dt 10, 08 En ce temps-là, le Seigneur mit à part les descendants de Lévi, pour porter l’arche de son Alliance, se tenir en sa présence, assurer le service divin, et bénir le peuple au nom du Seigneur, comme ils l’ont fait jusqu’à ce jour.

2 – Dans le Nouveau Testament

2 – 1 Nous voyons dans l'Évangile Jésus bénir :

Mc 10, 13 Des gens présentaient à Jésus des enfants pour qu’il pose la main sur eux ; mais les disciples les écartèrent vivement. 14 Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. 15 Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. » 16 Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.

2 – 2 Dieu nous bénit encore en Jésus :

« Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis par toutes sortes de bénédictions spirituelles, aux cieux, dans le Christ » (Ep 1, 3).

3 - Bénédictions liturgiques

Quand à la fin de la messe ou d'un office, le président bénit l’assemblée, il la met sous la protection aimante de la Trinité pour son envoi en mission. D'ailleurs, en diverses occasions, le missel prévoit des bénédictions très solennelles : fêtes liturgiques, mariage, ordination...

4 – À nous tous de bénir

Baptisés, bénis par Dieu, nous avons donc à répondre à sa bénédiction en le bénissant, en bénissant les hommes et toute la Création.

« Ne rendez pas le mal pour le mal, ni l’insulte pour l’insulte ; au contraire, appelez sur les autres la bénédiction puisque, par vocation, vous devez recevoir en héritage les bénédictions de Dieu. » 1P 3, 09.

5 - Bénir les personnes !

Nous sommes donc, à l'invitation de l'Écriture, appelés à bénir les personnes :le directoire pour la piété populaire parle par exemple de bénir les familles dans leurs maisons et non de bénir les maisons. ; aussi, les parents bénissent les enfants en les confiant à Dieu pour la nuit. Mais pourquoi ne pas bénir tel voisin, ou tel ami, et même, à l'invitation de Jésus et de Saint Pierre, ceux avec qui nous ne sommes pas d'accord..

6 - Bénédiction d'un objet liturgique

L'Église invite à bénir les crucifix, les images des saints, les livres de prière, les vêtements liturgiques, les chapelets : ces objets sont destinés à la prière et le bien qu'ils vont faire provient de l'amour bienveillant de Dieu sur ceux qui les utilisent pour la prière.

Les rameaux, l'eau et le cierge pascal sont l'objet de bénédictions solennelles, parce qu'ils sont en lien direct avec la mort et la résurrection du Christ. Par exemple, l'eau baptismale est bénie parce qu'elle est signe de mort et de résurrection et à cause de cela, le moyen matériel du sacrement.

Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts. Rm 6,4

7 – Bénédiction d'un autre objet ?

On parle de bénédiction d'objets en langage courant. En fait, on ne « bénit » pas un objet, on bénit Dieu et des personnes pour telle ou telle raison : on bénit Dieu et les habitants d'une maison, on bénit la table où nous partageons la nourriture, don de Dieu par la création et service des frères et sœurs qui ont préparé à manger. Il convient d'être attentifs à ce que la bénédiction n'est pas dans la même logique qu'un acte magique : Dieu ne fait pas de troc avec nous ''Je donne ça à Dieu pour qu'il me donne ça''.

D’après le directoire pour la piété populaire (Vatican : congrégation pour le culte divin)

et le Dictionnaire de Liturgie © dom Robert Le Gal Éditions CLD

Le 7 octobre 2011 revu le 12 octobre 2018

  1. Bénédiction du St Sacrement

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C'est le signe de croix que le diacre, le prêtre ou l'évêque fait avec le Saint Sacrement sur l'assemblée. Cette bénédiction se fait toujours après un temps d'adoration  :

«  La bénédiction du Saint-Sacrement n’est pas une forme de piété eucharistique qui se suffirait à elle-même, mais elle constitue la conclusion d’une célébration cultuelle suffisamment prolongée. La norme liturgique interdit donc "l’exposition faite uniquement pour donner la bénédiction".  » (Directoire sur la piété populaire n°163).

Comme dans toute bénédiction, c'est Dieu qui nous bénit le premier et nous le pouvons le bénir qu'en retour.

La différence avec d'autres bénédictions n'est pas dans le bien que Dieu nous veut – Dieu est toujours le même et nous veut toujours le même bien. Cette différence est dans notre réponse  : nous bénissons Dieu en accueillant le mystère pascal actualisé par le don que le Christ nous fait de son Corps.

7 octobre 2016

  1. Biner

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De l'adjectif distributif latin bis, au pluriel bini, ae,a, deux fois.


Biner, c'est célébrer la messe plusieurs fois dans la même journée. Une journée pour l'Église commence le soir, la veille du jour calendaire.


En principe, un clerc, évêque, prêtre ou diacre ne célèbre la messe qu'une seule fois par jour. Mais l'intérêt spirituel des fidèles prime sur celui des clercs.

De ce fait, selon les besoins locaux, un prêtre pourra présider plusieurs messes le dimanche dans une paroisse, un diacre participer à toutes les messes du dimanche d'une paroisse et donner l'homélie. On dira que ce clerc bine.

De plus, parfois, la messe pourra être célébrée plusieurs fois dans la paroisse, et ensuite avec l'évêque, comme dans le cas d'ordinations le dimanche après-midi.

La seule exception est la messe du Jeudi-Saint. Ce jour là, chaque clerc ne célèbre qu'une seule fois. La messe chrismale qui réunit prêtres et diacres autour de l'évêque, messe liée au sacrement de l'ordre donc au Jeudi-Saint, est le plus souvent célébrée quelques jours avant pour respecter cette règle.

11 novembre 2016

  1. Bréviaire

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Du latin breviarium : « abrégé », « résumé ». Il s’agit de louer Dieu et de le prier : c’est « l’office divin ». Il est prévu de le chanter selon l’usage repris de la synagogue (cf. Mt 26,30 et //).

Dans les abbayes occidentales, le chant de l’office divin tel que la réforme grégorienne le fixe va nécessiter l’utilisation de plusieurs livres de chœur avec texte et mélodies : antiphonaire pour les antiennes, psautier, recueil d’oraisons, lectionnaire, hymnaire, etc. Écrits à la main, ils seront décorés progressivement d'enluminures.

Dès le IX° siècle apparaissent des « bréviaires », ou abrégés des Heures canoniales, pour la prière des moines absents du chœur pour raisons valables, comme le prévoit la Règle de saint Benoît.

Le bréviaire, au sens où nous l’entendons, ne fait son apparition qu’avec l’obligation faite aux clercs de dire l’office (XI° XII° s.) ; il se généralise avec les Ordres mendiants au XII° siècle. Amenés souvent à courir les routes, Dominicains et Franciscains doivent se munir des textes de l’office divin qu’il leur faut réciter. Le bréviaire devient alors le volume où sont réunis tous les éléments de la prière des Heures, sans aucune notation musicale.

Avec le temps, hors les abbayes ou les cathédrales, on perd le sens communautaire et chanté de l’office. La plupart des prêtres et des religieux en viendront à s’acquitter de leur obligation de chanter la louange de Dieu, sous la forme d’une récitation individuelle dans un « bréviaire ». Les Jésuites ont été dispensés, dès leur origine, de toute célébration chorale de l’office.

La réforme liturgique issue du deuxième Concile du Vatican invite à ''respecter la vérité des Heures'' — c’est-à-dire à ne plus réciter le bréviaire d’un trait — et à les célébrer autant que possible de façon communautaire, en y associant les fidèles. Il est heureux de constater que l’on parle moins de « bréviaire » que de « Liturgie des Heures » ou de « Prière du temps présent ».

Et désormais, on peut trouver sur ordinateur ou téléphone la liturgie des heures (https://www.AELF.org)

Le 11 novembre 2011 revu le 7 décembre 2018

  1. Calice

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Mot d’origine indo-européenne, ayant donné kalix en grec ancien et calix par transposition en latin. Le calice était une coupe, récipient pour boire un liquide, avec ou sans pied. La coupe n’était utilisée en Israël que pour les repas de fête et on se la passait souvent de convive en convive. Le dernier avait souvent, au fond, la lie du vin qui n’était pas filtré comme de nos jours.

Pendant le seder, le repas pascal juif, on buvait une coupe de bénédiction. La Cène a été un repas de seder : on y a bu la coupe (Lc 22,14-18) et Jésus a déclaré alors que c’était la coupe de son sang, répandu pour beaucoup, et qu’il fallait faire cela en mémorial.

Avant cela, il avait parlé aux fils de Zébédée de la coupe qu’il devait boire, pour désigner sa passion (Mc 10, 35-43) et pendant son agonie, il a accepté la coupe de l’ingratitude humaine (Mt 26,35).

De nos jours, le calice est la coupe utilisée pour le repas eucharistique. Le plus souvent, à cause de l’usage qu’on en fait, le calice est en matériaux nobles et le plus souvent doré, car l’or qui ne se ternit pas permet de vérifier facilement d’avoir tout consommé. Il existe aussi des calices sculptés en pierre semi-précieuses (souvent très lourds) ou en céramique. L’essentiel est que la beauté de l’objet soit accordée à son usage.

13 septembre 2013

  1. Canon

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En égyptien, canon est une tige de roseau, utilisé comme règle, un outil de géomètre pour tracer des lignes droites. Il fallait bien revoir le cadastre et borner les champs après la crue du Nil.

Les géomètres grecs, puis les mathématiciens grecs ont repris le mot avec l'outil. De là le sens dérivé, de quelque chose qui est en ligne droite, qui est, on dirait en français, « d’équerre ».

Pour des chrétiens, canon a deux sens principaux, tous dérivés de l'idée de règle : les canons d'un concile et les canons de la liturgie eucharistique.

1 -Les canons d’un concile sont les règles dogmatiques, pastorales ou disciplinaires qu’il fixe, par exemple, pour Vatican II, le développement de la participation active des fidèles, contre les dérives qui consistaient à faire d’autres prières pendant la messe (Sacrosanctum Concilium n°14).

2 - Dans la liturgie romaine, le Canon est le terme employé pour désigner la Prière eucharistique, c’est-à-dire la partie de la messe qui va de la Préface à la grande doxologie : Par Lui, avec Lui et en Lui. Le Canon est donc la « règle » de célébration pour l’Eucharistie. En Orient, ces formulaires eucharistiques sont appelés anaphores (voir ce mot).

Jusqu'au XIII° siècle, chaque Église a ses canons propres : tel à Paris, tel à Aix-la-chapelle, tel en Aragon. La réforme grégorienne au XIII° siècle échoue à unifier les prières eucharistiques, mais l'idée est lancée et les franciscains et les dominicains la reprennent, chacun à leur façon. C'est Pie V en 1570 qui réalisera la décision du concile de Trente d'unifier le missel pour les catholiques latins. Ceci ne mettra pas fin aux variantes que chaque diocèse apportera au fil du temps. Les catholiques orientaux garderont leurs traditions variées.

Le pape Pie X entreprend la révision du missel romain qui sera achevée par Benoît XV en 1920, sous forme d'annexes au missel. Jean XXIII en 1962 intègre toutes les modifications de Léon XIII, Pie X, Benoît XV et Pie XII dans un nouveau missel dit aujourd'hui ''de Saint Pie V''.

Les demandes du Concile Vatican II sur la participation des fidèles, la noble simplicité des rites, la suppression des redites, etc . seront intégrées dans le missel de 1970 publié par Paul VI.

Aujourd'hui, il y a, en langue française, 10 canons :

4 sont dans le missel, à leur place dans le déroulement de la messe :

La prière eucharistique n°1, ou canon romain

La prière eucharistique n°2, d’après le Canon d’Hippolyte

La prière eucharistique n°3

La prière eucharistique n°4, d’après l’anaphore de Saint Basile

6 sont en annexe dans une pochette en fin de missel, dans l'attente d'intégration lors d'une refonte du missel en français, qui n'est pas programmée :

Deux prières eucharistiques pour la Réconciliation

Trois prières eucharistiques pour les assemblées d’enfants

Une prière eucharistique pour les grands rassemblements avec 4 variantes

Créé le 2 décembre 2011 révisé pour le 13 octobre 2017

  1. Canon n°01

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C’est une des 10 prières eucharistiques.

Ce n’est pas le plus ancien canon : les canons n°2 et 4 sont plus anciens. Il a son origine lointaine dans la volonté de Charlemagne au IX° siècle d’unifier la liturgie de l’Empire, et ensuite dans la Réforme grégorienne au XI° siècle. Il doit sa forme actuelle au concile de Trente au XVI° siècle. Surchargé ensuite d’ajouts de mots synonymes, de redites et de signes de croix supplémentaires, le retour au texte a été effectué selon la demande du concile Vatican II par la Congrégation pour le Culte divin avant d’être traduit dans les langues vernaculaires.

Comme toutes les prières eucharistiques, elle comprend :

Prière pour l’Église responsables et fidèles présents

Prière avec tous les saints

Récit de l’institution (comme dans toutes les prières eucharistiques).

Anamnèse (explicitée ensuite par le président)

Prière pour les défunts

Prière pour l’assemblée en union avec tous les saints

Offrande au Père par le Fils dans l’Esprit (conclusion)

Cette prière eucharistique n’a jamais été généralisée complétement : les chartreux et les dominicains ont eu jusqu’à Vatican II leurs propres prières eucharistiques et les Églises orientales unies à Rome ont gardé leurs prières propres.

28 août 2015

  1. Canon n°02
    d’après Hippolyte

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C’est la 2ème des 10 prières eucharistiques. C’est une prière romaine : Hippolyte de Rome (né en 178-martyr en 235), est un aristocrate romain, parlant le grec, élève d’Irénée de Lyon. C’est le théologien le plus important du III° siècle. Il va s’opposer au pape Calixte 1er qui veut célébrer en langue vulgaire, le latin et qui admet le mariage entre plébéiens et aristocrates. Il se réconciliera avec un successeur de Calixte 1er, le pape Pontien, et ils finiront leur vie ensemble, déportés dans les mines de Sicile.

Il fixe le canon, la règle de la liturgie à Rome. Son texte, en grec, très bref et concis, nécessitait d’être développé et explicité pour être compris de nos jours.

Il comporte les mêmes parties que les autres prières du rite catholique,

Prière pour l’Église : responsables et fidèles présents

Prière avec tous les saints

Récit de l’institution (comme dans toutes les prières eucharistiques).

Anamnèse (explicitée ensuite par le président)

Prière pour les défunts

Prière pour l’assemblée en union avec tous les saints

Offrande au Père par le Fils dans l’Esprit (conclusion)

Mais, même développé, ce canon mérite une grande attention, car chaque mot y compte. La réforme liturgique de Vatican II a permis de redonner à l’Église ce texte très ancien et très riche. Il mérite d’être médité.

4 septembre 2015

  1. Canon n°03

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Ses sources principales sont

les prières eucharistiques gallicanes, dont on trace les origines jusqu’à St Cassien et St Césaire d’Arles, donc venant d’Orient dans le sud de la France et

les prières eucharistiques wisigothes, puis mozarabes, née en Espagne donc.

Cette liturgie a vu son apogée à l’époque franque (voir : Bibliothèque nationale : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k107971p ). On attribue à Charlemagne de l’avoir remplacée par le canon n°1, décision politique d’unification de l’Empire, mais sans fondement théologique sérieux. Cette prière eucharistique a été oubliée ensuite mais restait connue des lettrés ; les liturgistes l’ont redécouverte au XIX° siècle (cf. Dictionnaire de théologie Éditeur : abbé Migne Paris 1830 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207894d/f1.image.r=liturgie%20mozarabe.langFR ).

Ce canon n°3, comme les autres, a été restaurée par la Congrégation pour le culte divin à la demande du Concile Vatican II (SC n°4, 21, 37, 38 …) s’appuyant sur les travaux suscités par Pie X (1903), Pie XI (1929) et surtout Pie XII qui créera une commission de réforme de la liturgie dont les travaux seront utilisés ensuite.

Comme le canon n°2, cette prière eucharistique est souvent utilisée

Elle a les mêmes parties que les 2 premières. Comme la prière eucharistique n°2, elle est très dense et mérite d’être méditée.

11 septembre 2015

  1. Canon n°04
    d’après St Basile

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Cette prière eucharistique est d’origine orientale, fixée par St Basile le Grand (329-379), théologien, évêque de Césarée de Cappadoce, on dirait aujourd’hui archevêque primat de Turquie ; il est père de l’Église, et ses écrits sont encore utiles aujourd’hui.

Les catholiques orientaux et les orthodoxes utilisent cette prière eucharistique depuis des siècles aux grandes fêtes (http://www.pagesorthodoxes.net/liturgie/basile.htm).

En plus des sujets de prière communs avec les 3 premières prières eucharistiques, elle rappelle l’histoire du Salut, histoire qui nous replace dans la Révélation que Dieu a voulu et faite en Jésus.

Cette prière met aussi davantage en évidence le rôle créateur de Dieu.

La publication en français par la Congrégation pour le culte divin a évité les redites et fractionné les formules trop longues pour la compréhension des fidèles ; elle a aussi abrégé la mémoire qui est faite des saints pour la rendre comparable aux textes des autres prières eucharistiques.

Cette prière eucharistique présente aussi une préface qui lui est propre. Telle qu’elle, c’est à mon avis la plus belle des prières eucharistiques du missel romain.

18 septembre 2015

  1. Canon n°05 et 06
    réconciliation

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Ces deux prières eucharistiques ont été composées pour l’année sainte 1975 qui avait pour thème la Réconciliation :

réconciliation de chaque chrétien avec Dieu,

réconciliation entre chrétiens,

réconciliation entre tous les hommes.

Ces prières eucharistiques ont été approuvées par la congrégation pour le culte divin en octobre 1974, étendues à l’Église universelle le 18 mars 2002 ; la dernière édition en français date de 1996.

Comprenant les mêmes parties que les prières eucharistiques I à III (la P.E. n° IV est plus étendue), elles mettent un accent particulier sur l’Alliance Nouvelle que Dieu nous propose, alliance envisagée comme une réconciliation avec lui, par le sacrifice du Christ, né de Marie, mort et ressuscité pour nous.

Elles ont chacune leur préface propre.

25 septembre 2015

  1. Canon n°07, 08 & 09
    pour assemblées d’enfants

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La conférence épiscopale française a constaté, après enquête, les difficultés pour les assemblées d’enfants de comprendre les termes de la messe et de garder une attention suffisante. Elle a demandé en 1973 à la Congrégation pour le culte divin de réfléchir aux adaptations utiles pour que les enfants puissent participer activement à l’eucharistie. La Congrégation pour le culte divin a élargi cette demande au monde entier et a promulgué, avec avis favorable du pape, en 1975 3 prières eucharistiques pour assemblées d’enfants.

Leur forme doit beaucoup à un prêtre français, auteur de la traduction en français des psaumes et à leur psalmodie, le P. Joseph Gélineau sj.

Elles comportent les mêmes parties que les prières I à III, mais le langage en a été revu pour être compréhensible à des enfants qui n’ont pas fini la formation catéchismale. De plus, les interventions de l’assemblée d’enfant sont plus nombreuses que dans les autres prières eucharistiques.

Si le sens du contenu est commun, les tonalités de ces 3 prières sont différentes :

plus poétique pour la première,

plus chaleureuse pour la deuxième,

plus sobre pour la troisième.

Qu’elles soient destinées aux enfants n’empêche pas les adultes d’en tirer, eux aussi leur profit.

9 octobre 2015

  1. Canon n°10
    pour les grands rassemblements

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Prière eucharistique créée pour la France en 1978, étendue à l’Église universelle le 18 mars 2002

Cette prière eucharistique est en fait prévue avec 4 variantes :

Dieu conduit l’Église

Jésus est notre chemin

Jésus vient pour toutes les détresses

L’Église est en marche vers l’unité

Chaque variante a une préface propre et son intercession propre.

Pour le reste, il s’agit d’une version condensée de la prière eucharistique n°3, sauf le récit de l’institution qui est le même pour toutes les prières eucharistiques.

16 octobre 2015

  1. Cantiques

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Deux sens différents :

Dans la liturgie des heures, texte biblique qui peut être psalmodié (différence d’avec les hymnes qui ne sont pas tirés de la Bible et qui ont leur mélodie propre). Il y a 46 cantiques de l’Ancien Testament et 12 tirés du Nouveau Testament, hors Évangile, plus 3 tirés de l’Évangile (de Zacharie, de Marie, de Syméon).

Dans l’usage liturgique courant, le mot cantique désigne un chant dont au moins le refrain est repris par l’assemblée. Dans ce cadre, on choisit un cantique adapté au jour et au moment de la célébration.

14 novembre 2014

  1. Carême 1

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Partie de l’année liturgique qui prépare à Pâques, Pâques qui est l’événement central de l’année liturgique.

C'est un temps de 40 jours . Le nombre de jours est aussi signe qui rappelle les 40 ans de désert des hébreux et les 40 jours au désert de Jésus, 40 étant un nombre de préparation, compris entre 6*6 = 36 incomplet au carré et 7*7 = 49 complet au carré.


En 2018, le carême va du mercredi des cendres14 février au samedi saint 31 mars. Comme les dates indiquent : 14 jours de février plus 31 jours de mars, on arrive à plus de 40 jours calendaires.


Mais le dimanche n'est pas compté, sauf le dimanche des Rameaux et de la Passion.

En refaisant le compte on arrive bien à 40 jours


En 2018,

du mercredi des cendres 14 février au samedi des cendres inclus = 4

1 semaine du dimanche 18 au 24 février = 6

1 semaine du dimanche 25 février au 3 mars = 6

1 semaine du dimanche 4 mars au 10 mars = 6

1 semaine du dimanche 11 mars au 17 mars = 6

1 semaine du dimanche 18 mars au 24 mars = 6

1 semaine des Rameaux (dimanche 25 mars) au Samedi saint 31 mars au soir = 6

Total 6 * 6 + 4 = =40

24 février 2012 revu le 23 février 2018

  1. Carême 2

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Pendant le Carême, du mercredi des cendres au mercredi saint inclus,

Les dimanches de Carême ont préséance sur tout : même les solennités, les fêtes les plus importantes, sont reportées à un autre jour.

les féries des jours de Carême ont préséance sur les mémoires des saints. Seuls les fêtes et les solennités passent avant : St Joseph, l’Annonciation.

Dans la liturgie (messe et liturgie des heures) :

le Gloria est omis

les Alléluia sont omis ou remplacés par d’autres acclamations.

Pendant tout le Carême, la couleur ordinaire des ornements liturgiques est le violet.

Le 7 mars 2014 revu le 15 février 2018

  1. Cendres

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Les cendres, c’est ce qui reste quand tout ce qui peut brûler est consumé. C’est à la fois un reste, et aussi une chose utile : on peut laver avec de l’eau et de la cendre. Quel sens cela a pour un chrétien ?

1 – Première alliance

C’est depuis longtemps un signe de pénitence, de conversion. Le roi de Ninive marque son repentir et celui de son peuple en se couvrant de cendres (Jo 3, 5-10).

C’est aussi un signe de deuil Jr 6,26 : Ô fille de mon peuple, revêts-toi de sac et roule-toi dans la cendre ! Prends le deuil comme pour un fils unique : amertume et complainte ; car le dévastateur, soudain, arrive sur nous.

Les cendres mêlées à l’eau sont un signe de purification, de lavage du peuple au désert (cf. Nb 19,1-22)

Le jeune et la cendre sont insuffisants pour Isaïe 58 04 Votre jeûne se passe en disputes et querelles, en coups de poing sauvages. Ce n’est pas en jeûnant comme vous le faites aujourd’hui que vous ferez entendre là-haut votre voix. 05 Est-ce là le jeûne qui me plaît, un jour où l’homme se rabaisse ? S’agit-il de courber la tête comme un roseau, de coucher sur le sac et la cendre ? Appelles-tu cela un jeûne, un jour agréable au Seigneur ? 06 Le jeûne qui me plaît, n’est-ce pas ceci : faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs ?

2 – Deuxième Alliance :

Jésus dit aux villes du lac de Tibériade que les païens se seraient couverts de cendre et convertis si ils avaient vu les signes qu’il a accompli pour Capharnaüm, Bethsaïde, etc. (Mt 11,21 // Lc 10,13)


Donc, les cendres, signe de conversion, et de purification : le signe de ce qu’il nous faut pour le Carême.


8 février 2013 9 février 2018

  1. Chant1
    dans la liturgie

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La présentation générale du missel romain (PGMR) marque l’importance du chant (n°39) ? Pourquoi ?

Nous sommes héritiers du chant juif des psaumes que Jésus et les apôtres pratiquaient (Mt 26,30 ; Mc, 14,26).

Saint Paul invite les fidèles qui se rassemblent à chanter ensemble des psaumes, des hymnes et des cantiques inspirés (cf. Col 3, 16). Le chant est en effet le signe de l´allégresse du cœur (cf. Ac 2, 46).

Saint Augustin dit : "Chanter est le fait de celui qui aime",

Un proverbe ancien dit : "Chanter, c’est prier deux fois".

Le chant est donc bien un élément constitutif de toute prière commune. On chante donc, autant que faire se peut, des psaumes, des hymnes et des cantiques :

Quand on célèbre l'office, il est bon de psalmodier et de chanter l'hymne.

Pendant la messe, outre le psaume que l'on chante si on sait le faire, des chants, remplissent bien leurs rôles, si ils se rapportent au thèmes de la messe que l'on célèbre et au moment de la messe. Par exemple, la préparation des dons appelle plutôt un chant en rapport avec ce que nous apportons, pain et vin, mais aussi nous-même ; un chant marial ou l’Angélus aura sa place juste après le renvoi des fidèles et avant leur départ.

Certains chants sont réservés à un ou à des acteurs de la liturgie

Si celui qui proclame l'Évangile le peut, il chante l'Évangile, mais seul.

Le ou les prêtres célébrants peuvent chanter le récit de l'institution de l'eucharistie.

31 mars 2017

  1. Chant 2
    d'entrée ou introït

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Au début d'une messe, on chante, autant que possible. Pourquoi un chant et comment choisir ce chant.

1 - Pourquoi un chant à ce moment là ?

La présentation générale du missel romain dit :

''Le but de ce chant est d´ouvrir la célébration, de favoriser l´union des fidèles rassemblés, d´introduire leur esprit dans le mystère du temps liturgique ou de la fête, et d´accompagner la procession du prêtre et des ministres.''

Ce texte met en évidence les trois raisons de ce chant d'entrée :

Réunir une assemblée, faite de personnes venant d'horizons différents faire église là

Introduire cette assemblée au sens de ce que nous célébrons : pour prendre des extrêmes, l'entrée en Carême le mercredi des Cendres ne ressemblera pas à la fête de la Résurrection au dimanche de Pâques

Accompagner la procession d'entrée : cette procession marque le début de la messe : cette entrée des célébrants, aussi courte soit la distance parcourue, marque le mouvement général de rassemblement autour du Christ que nous avons fait depuis nos maisons.

2 – Comment choisir ce chant ?

De ce fait, le chant d'entrée sera choisi pour rassembler : ''faire l'assemblée'', en accord avec le temps liturgique ou la fête du jour, et pour accompagner un mouvement de procession.

3 - Maintenant, le nom de ce chant, l'introït.

En latin, eo, ire c'est le verbe aller et intro désigne le mouvement de l'extérieur vers l'intérieur. Intro-ire : entrer.

De là, introït = ''il entre''. Qui entre : le Christ dans l'assemblée selon sa promesse : ''quand deux ou trois ...''

7 avril 2017

  1. Chant 3
    Kyrie ; Gloria ; Sanctus ; Agnus Dei

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1 - Pourquoi des chants à ces moment là ?

Chacun dans leur registre, ils sont prière adressée à Dieu :

le Kyrie clôt la préparation pénitentielle selon les 3 formules possibles, mais pas si on a choisi le rite d'aspersion, qui demande un autre chant faisant référence au baptême.

Le Gloria, quand il est prévu, est une hymne ancienne louant Dieu pour son action.

Le Sanctus est le chant réunissant l'assemblée pour la prière eucharistique.

L'Agnus Dei est un chant demandant que la paix règne dans l'assemblée avant la communion.

2 – Comment choisir ce chant ?

On ne choisit que la mélodie de ces chants dont le texte est invariable. La messe du jour ne comporte pas toujours de Gloria. Il faut tenir compte des mélodies connues de l'assemblée ou pouvoir faire répéter les mélodies.

Il est préférable de prendre un ensemble de ces chants, plutôt que de panacher plusieurs œuvres ou plusieurs auteurs.

Pour une fête, on essaiera de prévoir des mélodies en accord avec la fête : plus joyeuse si la fête l'est, etc.

12 mai 2017

  1. Chant 4
    de procession de communion

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Quand l'assemblée se déplace pour aller communier, on chante.

1 - Pourquoi un chant à ce moment là  ?

La présentation générale du missel romain dit  :

''86. Pendant que le prêtre consomme le Sacrement, on commence le chant de communion pour exprimer par l´unité des voix l´union spirituelle entre les communiants, montrer la joie du cœur et mettre davantage en lumière le caractère « communautaire » de la procession qui conduit à la réception de l’Eucharistie. Le chant se prolonge pendant que les fidèles communient[74]. Mais il s’arrêtera au moment opportun s’il y a une hymne après la communion.

On veillera à ce que les choristes aussi puissent communier commodément''

Ce texte met en évidence les deux raisons de ce chant de communion  :

Marquer l'unité de la communauté

Montrer la joie du cœur des communiants

2 – Comment choisir ce chant  ?

De ce fait, le chant de communion n'est pas un chant de méditation  ; il sera centré sur la réception du Corps et du Sang du Christ et sera joyeux.

Ce n'est pas non plus un chant de méditation, qui aura sa place juste après la communion, quand le diacre ou le prêtre

rangent l'autel et

prennent – si possible – quelques instants de méditation.

5 mai 2017

  1. Chant 5
    après la communion

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1 - Pourquoi des chants à ces moment là ?

Tous ceux qui le pouvaient ont communié. Le moment est à l'accueil du Christ-eucharistie dans nos âmes.

Ce que dit la présentation générale du missel romain :

88. Lorsque la distribution de la communion est achevée, le prêtre et les fidèles, si cela est opportun, prient en silence pendant un certain temps. Si on le décide ainsi, toute l´assemblée pourra aussi exécuter une hymne, un psaume, ou un autre chant de louange.

Deux solutions pour aider chacun à cela :

un silence, complet ou guidé, par exemple, par le petit texte de méditation prévu par la liturgie avant la prière finale.

un chant de louange à Dieu devant le don qu'il nous fait de sa vie.

2 – Comment choisir ce chant ?

Si l'on choisit un chant, il faut qu'il aide à dire merci à Dieu. On préférera donc une louange au Christ et/ou à la Trinité. Ce n'est pas le moment de chants avec d'autres thèmes, ni d'autres prières.


12 mai 2017

  1. Chant 6
    Final

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1 - Pourquoi un chant à ce moment là ?

Le diacre ou le prêtre viennent de renvoyer l'assemblée en mission : ''Allez dans la paix du Christ''. Les célébrants vont sortir en procession et l'assemblée va les suivre. La messe va finir et chacun repart avec l'Évangile et la communion reçus tous les deux pour sortir annoncer la Bonne Nouvelle.

2 – Comment choisir ce chant ?

Le chant correspond au moment : procession et envoi : ce n'est plus le temps de la méditation, mais de l'action : le chant choisi doit être moteur et, dans l'idéal en accord avec les thèmes de la Parole de Dieu et des oraisons qui vont nourrir notre action de ce jour.

6 mai 2017

  1. Chape ou pluvial

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C'est une grande cape rarement portée comme vêtement liturgique par les prêtres, pour présider un office en dehors de la messe. La chape est portée par dessus l'aube et l'étole.

Son origine est un manteau, avec ou sans capuche, fermé par une broche, destiné à protéger les voyageurs – piétons ou cavaliers - de la pluie. D'où son deuxième nom : pluvial, de pluvialis, (vêtement) de pluie.

Ce type de vêtements est connu depuis l'antiquité et était encore usité au XIX° siècle dans la vie de tous les jours. Dans l'usage liturgique, la chape est plus ou moins tombé en désuétude, sauf à Notre Dame de Paris qui en possède de magnifiques collections, et qui les utilise surtout pour les vêpres.

18 novembre 2016

  1. Chapelet

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Le chapelet est une prière et un instrument de prière.

Le mot vient du vieux français capelet, petit chapeau. Il désignait – dit-on- une couronne de roses posée devant les images ou les statues de la vierge Marie

L’instrument est un collier de grains enfilés que l’on fait glisser entre ses doigts en récitant chaque fois une prière. Le chapelet chrétien se compose de 5 séries de 10 grains, chaque série étant suivie d’un grain séparé. Il comporte de plus une croix et 5 grains qui introduisent au collier. On ne connaît pas l’origine du chapelet catholique dans l’Église, mais son usage existait déjà au XII° siècle quand St Bernard contribua à le développer.


On peut aussi dire la prière du chapelet avec un dizainier. Il y a des dizainiers bracelet formés de 10 grains et d’une croix et des dizainiers bague qui comporte 10 encoches et une petite croix.


Le bon usage du chapelet est d’utiliser la répétition des mêmes mots pour le recueillement. Il ne s’agit pas d’en finir au plus vite pour atteindre un « score », mais d’utiliser cette technique de prière comme un moyen pour être, avec Marie, en prière devant le Seigneur.


Il n’y a pas eu que le chapelet marial dans l’histoire de l’Église

« Chapelet du Précieux Sang » avec 33 grains en mémoire des 33 ans de la vie terrestre de Jésus, 1815-1909

« Chapelet de Saint Michel archange » possède 39 grains.

« Chapelet des morts » avec quatre dizaines, en faveur des âmes du purgatoire. Il fut approuvé et béni par le Pape Pie IX en 1873.

« Le chapelet des sept douleurs de la Vierge Marie » possède 59 grains ( 7 mystères de 7 grains chacun)

« Chapelet de la Miséricorde divine ». En 1936, Jésus inspire à sœur Faustine, canonisée le 30 avril 2000, le texte du chapelet de la Miséricorde.

Les protestants ne disant pas le « Je vous salue, Marie » et n’ont pas de chapelet. Les orthodoxes n’en ont pas, mais utilisent des hymnes mariaux, comme l’hymne acathiste, dans le même but. Les catholiques seuls utilisent le chapelet.

Les musulmans utilisent un chapelet différent : 100 grains sur lesquels on dit les 100 noms de Dieu

http://92.catholique.fr/faq/priere_rosaire.htm#instrument

le 7 juin 2013

  1. Chasuble

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Casula diminutif de casa (maison) veut dire d'abord cabane ou tente, puis vêtement de dessus. En effet, la chasuble, qui enveloppait complètement celui qui la portait, évoquait une maisonnette ou une tente.

C’était, aux premiers siècles, un vêtement de dessus à l’usage profane ; pour les cérémonies liturgiques, une casula spéciale était utilisée. Peu à peu, elle devint le vêtement propre au clergé, sans être réservée à tel ou tel ordre : même les acolytes la portaient. Ce n’est qu’assez tardivement que la chasuble devint l’ornement réservé aux évêques et aux prêtres pour la célébration de la messe.

La chasuble a retrouvé maintenant sa forme et son ampleur primitives, après avoir été réduite à la forme « boîte-à-violon » ces tout derniers siècles ; cette dernière forme a donné lieu à des chefs-d’œuvre de broderie ; cette forme relativement récente de ''boite à violon'' est encore utilisée dans quelques pays, dont l’Italie.

Le prêtre reçoit la chasuble au cours de la liturgie d'ordination, après la préface d'ordination et (c'est le moment où le sacrement est reçu) l'imposition des mains par l'évêque et par les prêtres présents et l’onction des mains. La chasuble se met au-dessus de l’aube et de l’étole. Ordinairement la chasuble est portée par le prêtre qui préside la messe dans une église. Elle n'a pas la même importance que l'étole.


Le 9 septembre 2011 revu le 16 décembre 2016

  1. Chemin de croix

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Pourquoi le chemin de croix ?

Méditer sur la passion et la mort du Christ, qui, malgré le refus des hommes, nous sauve en étant fidèle jusqu’au bout à l’amour pour son Père et pour nous.

Origine du chemin de Croix

Dès le XIV° siècle, les franciscains, gardiens de la Terre Sainte, ont invité, les pèlerins à participer à Jérusalem à la passion de Jésus en allant de la tour Antonia, qu’ils croyaient être le tribunal de Pilate, jusqu’au Calvaire : ce chemin classique s’appelle la via Dolorosa. Il serait plus historique de partir du palais d’Hérode où résidait Pilate, mais on ne le savait pas alors et la tradition s’est gardée. Puis à partir du XV°, comme ils le firent pour la crèche de la nativité, les franciscains diffusèrent cette dévotion pour que ceux qui ne pouvaient aller à Jérusalem puisse méditer les souffrances de Jésus.

Contenu

Après des variations sur le nombre et le sens des stations, au XVII° siècle Clément XII fixe 14 stations. 8 relatent des faits attestés dans les Évangiles et 6 ont été ajoutée à partir de traditions non canoniques. On peut cependant mettre ces 6 stations en relation à des textes bibliques.

On y ajoute depuis 1958 (Lourdes) une station devant le tombeau vide. Jean Paul II a entériné cet usage.

Et les autres chrétiens ?

Les protestants n’ont pas gardé cette tradition. Les orthodoxes, le Vendredi Saint font une procession de mise au tombeau en relisant la Passion.

28 juin 2013

  1. Chœur

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Du grec ancien khoros χορος , chœur de danse donc de musique, puis de chant.

En liturgie, le chœur désigne d’abord le groupe des personnes qui chantent les psaumes, les hymnes et les cantiques. Par extension, il désigne ensuite le lieu où ces personnes se réunissent.

Dans les monastères, les moines chantent l’office, ils forment un chœur et se réunissent dans une partie de l’abbatiale. Les laïcs n’y sont pas admis à cause de la clôture du monastère. De là vient qui parfois, dans les églises, on n’admette pas les femmes dans le chœur, sans justification réelle puisque les moniales se réunissent dans le chœur de leur abbatiale... sans les hommes, elles aussi à cause de la clôture monastique.

Le vocabulaire est passé des abbayes aux cathédrales où le chapitre des chanoines chantait aussi l’office … et aux églises paroissiales. De ce fait, le chœur y est aujourd’hui le lieu où se trouvent l’autel et l’ambon. Cet espace est à traiter, comme toute l’église avec le respect du à la prière des enfants de Dieu. S’y ajoute le fait que l’ambon reçoit la Parole de Dieu et l’autel le Corps du Christ et qu’ils sont traités donc avec l’attention due aux réalités qu’ils accueillent.

10 octobre 2014

  1. Christ

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Ce mot d’origine grecque, comme Kyrie, est en fait la traduction en grec d’un terme hébreu maschia.

De quoi s’agit-il ? En fait, il s’agit de quelqu’un qui a été frotté d’huile, comme les lutteurs encore aujourd’hui en Turquie. Être enduit d’huile apporte un avantage : l’adversaire n’a pas prise sur la peau.

Et c’est de là que le terme a pris dans l’Ancien Testament un sens très précis : verser de l’huile sur quelqu’un, au nom de Dieu, c’est augmenter sa force. Samuel reçoit l’ordre de verser de l’huile sur la tête de Saül (1Samuel 9-10), pour le faire roi, puis, en changeant de famille, David (1Samuel 16). Mais dès le petit fils de David, le roi ne remplit plus son rôle, et Élie (1R 19) va, toujours sur ordre de Dieu, oindre un roi pour Israël, qui s’est séparé de Juda, et oindre Élisée comme prophète.

Devant les infidélités du peuple et de ses dirigeants, devant les fluctuations de l’histoire, après la ruine des 2 royaumes, l’espérance d’un envoyé de Dieu, qui serait le successeur de David est entretenue par les prophètes ; un maschia, un messie, un Christ.

Et ce sera Jésus, que les premiers chrétiens, parlant grec, appelleront Christ dans la prière. Et nous aussi, nous avons repris ce mot pour dire combien nous croyons que Jésus, mort et ressuscité, est bien Celui qui nous sauve.

25 octobre 2013

  1. Christ roi

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Pour comprendre cette fête, relisons la 1ère lettre aux Corinthiens :

Cor 15 24 Alors, tout sera achevé, quand le Christ remettra son pouvoir royal à Dieu le Père, après avoir détruit toutes les puissances du mal. 25 C’est lui en effet qui doit régner jusqu’au jour où il aura mis sous ses pieds tous ses ennemis. 26 Et le dernier ennemi qu’il détruira, c’est la mort, 27 car il a tout mis sous ses pieds. Mais quand il dira : « Tout est soumis désormais », c’est évidemment à l’exclusion de Celui qui lui a soumis toutes choses. 28 Alors, quand tout sera sous le pouvoir du Fils, il se mettra lui-même sous le pouvoir du Père qui lui aura tout soumis, et ainsi, Dieu sera tout en tous. (2ème lecture Christ Roi année A).

Le Christ est bien le Roi de l’Univers. Mais c’est de façon paradoxale :

  • ce roi, on le rencontre dans le pauvre qui est secouru (évangile année A : Mt 25),

  • ce royaume n’est pas de ce monde (avec Pilate : évangile année B : Jn 18)

  • le trône royal, c’est la Croix (évangile année C : Lc 23).

Par le baptême, le chrétien est, lui aussi, roi, et de la même façon que Jésus : serviteur de Dieu dans les différentes formes de pauvreté, ne recherchant pas un pouvoir malsain sur les autres et acceptant les difficultés qui lui sont faites parce qu'il est chrétien.

Nous sommes citoyens du ciel, vivants sur terre et porteurs du message du Christ-Roi.

22 novembre 2013 revu le 23 novembre 2018

  1. Ciboire

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Du grec kiborion transcrit en latin ciborium : c’est une coupe en forme de gousse de fève d’Égypte servant à la nourriture solide (cibus).

Comme le Christ est la nourriture de la vie éternelle, les chrétiens latins ont utilisé le mot pour désigner le récipient en matière noble destiné à conserver les hosties consacrées pour en avoir toujours à porter aux absents, malades ou prisonniers.

Aujourd’hui, on veille toujours à avoir en réserve des hosties consacrées en quantité suffisante dans un ou plusieurs ciboires de taille adaptée aux nécessités de chaque communauté catholique.

On conserve le ciboire plein dans le tabernacle.

2011 ?

  1. Cierge

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Du latin cera : « cire ». Le cereus ou, en bas latin, le cergium est le flambeau obtenu par le trempage réitéré d’une mèche dans la cire ou dans une autre substance capable d’alimenter une flamme. A l’origine, les cierges assuraient l’éclairage nécessaire aux actes profanes comme aux actes rituels. On les conserva, en dehors même de tout besoin de lumière — par exemple lors des cérémonies faites en plein jour —, à des fins symboliques : évoquer la Lumière qu’est le Verbe incarné (cf. Jn 1,4-9 ; 8, 12 ; 9, 5).

A un moment où les dîners aux chandelles connaissent une grande faveur, en raison de l’atmosphère d’intimité chaleureuse procurée par la lumière des bougies, il serait dommage que les célébrations liturgiques méconnaissent le symbolisme du cierge. A proximité de l’autel ou sur l’autel lui-même, on dispose des chandeliers supportant des cierges.

A la fin des rites du baptême, le nouveau baptisé reçoit un cierge, allumé au cierge pascal, symbole du Christ ressuscité ; le célébrant lui dit : « Recevez la lumière du Christ ». Devenu « fils de lumière », il doit marcher dans la lumière et garder sa lampe allumée pour le retour du Christ. Lors du baptême d’un enfant, au père, au parrain ou à l’un des membres de la famille venant d’allumer un cierge au cierge pascal, le célébrant déclare : « C’est à vous, leurs parents, leurs parrains et marraines, que cette lumière est confiée : veillez à l’entretenir… ».

De même, aux funérailles, les cierges entourant le cercueil sont allumés au cierge pascal, lumière du Christ.

Le cierge est donc, pour tous les baptisés, le symbole de leur vie même dans le Christ ressuscité.


D’après dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés

29 octobre 2011

  1. Cieux

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On parle souvent de cieux dans la liturgie et non de ciel au singulier. (Cf. Gloire à Dieu ; Notre Père ; Coeli est un pluriel de coelus, orthographe tardive de caelus,)

Dans le Sanctus : caeli pluriel traduit en singulier le ciel).

Ceci parce que ces textes ont été écrits à une époque où l’on pensait que l’on passait graduellement du domaine humain à la présence de Dieu par sept cieux empilés les uns sur les autres. Saint Paul parle de ses visions en parlant du 3ème ciel (2Cor 12,2)

On sait maintenant qu’en astronomie, ce n’est pas comme ça, mais on garde les textes anciens tels qu’ils ont été écrits.

Gardons de ces textes l’idée d’approcher de Dieu par le chemin privilégié que nous a ouvert le Christ ressuscité par les sacrements.

24 avril 2015

  1. Clerc

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Ce mot a plusieurs sens, dérivés les uns des autres :

En droit canon (le droit de l’Église) sont clercs les évêques, les prêtres et les diacres. Ils ont reçu le sacrement de l’Ordre.

Clercs réguliers : ce sont des membres d’Institut religieux suivant une règle, sans être moines ou chanoines réguliers : par exemple les jésuites, les théatins, etc. Tous ne sont pas ordonnés, mais tous ont prononcé des vœux simples au moins.

Par extension, on parle aussi de clercs pour les enfants de chœur et les séminaristes.

Du fait qu’au début du moyen âge, seuls les prêtres savaient lire et écrire en latin, le mot est passé aussi aux adjoints des officiers ministériels (notaires, huissiers…) qui savaient lire et rédiger les documents de leurs « études ».

Le 7 décembre 2013

  1. Collecte

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Oraison - c’est-à-dire prière - dite par le président d’une assemblée de prière catholique. Cette prière est liée à l’évènement que l’on célèbre (dimanche, fête, mariage, baptême, office …).

Cette oraison donne très souvent le sens profond de ce que l’on célèbre. Elle introduit aux lectures de la Parole de Dieu à la messe, aux mariages et baptêmes. Aux dimanches et fêtes, elle est reprise dans la liturgie des heures, où elle conclut les offices de laudes et vêpres.

Du latin collectio = action de rassembler. La collecte fédère toutes les prières de l’assemblée en un seul bouquet adressé à Dieu Notre Père ; l’assemblée marque son accord en disant Amen.

24 octobre 2014

  1. Communauté

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L’assemblée chrétienne est communauté. Il faut se souvenir du sens du verbe assembler qui peut vouloir dire monter ensemble des pièces d’un ensemble. L’assemblée chrétienne est la suite du qahal juif, assemblée convoquée par Dieu dans le cadre de l’Alliance, jusque dans la synagogue (du grec sun aggein, faire chemin ensemble). Le grec ekklesia a le même sens.

De même, l’assemblée chrétienne est une communauté convoquée par Dieu dans le cadre de l’Alliance scellée dans la mort et la résurrection de Jésus. Il ne peut s’agir de relation entre moi seul et Dieu : nous sommes, par la volonté du Seigneur, frères et sœurs de Jésus et les uns des autres. Nous faisons ensemble l’Église du Seigneur. De ce fait, notre prière dans la messe ou d’autres offices est communautaire et non individuelle : nous prions ensemble du même pas, ou nous nous séparons de l’Église.

Par extension, on nomme aussi ainsi les religieux d’un même ordre vivant ensemble.

22 mars 2013

  1. Communion

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  1. LES DIFFÉRENTS ASPECTS DE LA COMMUNION

Le terme latin communio, comme son équivalent grec koïnônia, exprime d’abord une union stable de personnes, une communauté, une mise en commun (communis), le partage, la communication. La communion chrétienne, c’est l’union des fidèles entre eux, fondée sur leur union à Dieu Trinité, communion des trois Personnes Divines qui fonde la communion des saints (Credo).

Jésus est venu réunir les enfants de Dieu dispersés (Jn 11, 52), en les faisant entrer dans l’unité même du Père et du Fils (Jn 17, 11.21.22.23). L’Eucharistie, qu’il a laissée aux siens en témoignage suprême d’amour, constitue l’aliment divin capable de créer et de restaurer l’unité des disciples du Christ : actualisation sacramentelle de l’unique sacrifice, elle est aussi le « moyen » privilégié offrant aux chrétiens la possibilité d’être insérés dans la vie même de Dieu. La «communion » eucharistique est, en ce sens, la réception du corps et du sang du Christ en aliment d’immortalité.

Assimiler le Christ consiste à devenir ce qu’il est, c’est-à-dire le Fils, pour exercer pleinement la vie filiale : « De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé et que je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi » (Jn 6, 57).

En soi, la communion sous les deux espèces est la plus significative, mais, pour des raisons pratiques, elle n’est pas toujours possible (grand nombre, manque de ministres).

Faut-il rappeler que l’Eucharistie est un aliment des vivants ? Pour recevoir la communion, il est nécessaire de n’avoir pas conscience d’une faute qui aurait porté un coup fatal à l’amitié divine.

Avant de recevoir l’Eucharistie,

reconnaissance (Le Corps/Sang du Christ – Amen) et

geste de respect s’impose.

2 LES GESTES DE COMMUNION :

2.1 DEUX FAÇONS DE RECEVOIR LE CORPS DU CHRIST

Selon l’usage traditionnel, décrit par Cyrille de Jérusalem : « avec la main gauche, fais un trône pour la droite qui va recevoir le Roi. Reçois le Corps du Christ dans le creux de ta main et réponds : « Amen ». Avec soin, sanctifie alors tes yeux par le contact du Corps sacré. Prends-le, veille à n’en rien perdre. » En France, la communion dans la main fut autorisée par le Conseil permanent de l’Épiscopat, le 19 juin 1969.

Mais dès le V° siècle on a commencé à communier sur la bouche. Et comme à partir du XII° siècle on communiait de moins en moins, la communion s’est faite toujours sur la bouche.

On n’a recommencé à communier souvent (une fois par mois, puis une fois par jour) qu’au début du XX° siècle (St Pie X).

En cas d’épidémie, il est mieux de communier dans la main.

COMMUNIER AU SANG DU CHRIST :

Deux façons de communier au sang du Christ :

En buvant au calice : ce n’est réalisable qu’avec un petit nombre

Par intinction : c’est la façon de faire pour un grand nombre ou en période d’épidémie.

Le 21 janvier 2011
  1. Communion
    sacrement

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On peut dire que c’est l’acte de s’unir consciemment au Christ ressuscité, pour devenir « un autre Christ », l’ambition normale de tout baptisé.

Comme pour le baptême, comme pour chaque sacrement, il y a signe, parole et intention

Signe : le pain et le vin consacrés rendent sensible la réalité invisible de mon union au Christ ressuscité, réalité inaccessible aux sens puisque nous sommes dans le temps et le Christ dans l’éternité.

Parole quand on nous présente le pain « le corps du Christ » et quand on nous présente le vin « le sang du Christ.

Intention : celui qui donne – je préfère à distribuer, même si le terme est correct – veut nourrir ses frères de la vie même de Dieu et celui qui reçoit reconnaît, au-delà des apparences, le Christ qui s’offre à nous. Notre réponse, « amen » montre bien notre accord avec cette intention.

6 juillet 2012

  1. Complies

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Suite et fin de la liturgie des heures ou office


Complies est la dernière prière avant le sommeil.

Cet office commence par un temps en silence où chacun relit sa journée

Une hymne rassemble les participants dans une même prière

Suivent un psaume long ou deux psaumes courts

Puis un court passage de la Parole de Dieu

Le Cantique de Syméon (Maintenant, tu peux laisser ton serviteur s’en aller … Nunc dimitis)

Une prière de conclusion

La journée se termine par un chant à Marie

31 mai 2013

  1. Concélébration

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Deux sens à ‘‘célébrer avec’’ :

en un premier sens, les fidèles concélèbrent avec le prêtre (cf. SC 14, 19, 28, etc…) ;

en un deuxième sens, technique, c’est une messe célébrée avec simultanément plusieurs prêtres, présidée par un évêque ou l’un des prêtres.

Vatican II a étendu à toute l’Église un usage ancien, oublié en occident au moyen âge quand il s’agissait de multiplier les messes pour les défunts, et gardé partiellement dans les Églises orientales pour marquer ‘‘l’unité du sacerdoce’’.

Elle est recommandée aux messes conventuelles, aux rencontres presbytérales, et s’il n’est pas nécessaire d’augmenter le nombre de messes dominicales.

Elle est même obligatoire le Jeudi saint, aux messes de conciles, synodes et assemblées épiscopales et aussi aux messes d’ordination. (SC57).

Le 23 mars 2012

  1. Confirmation
    sacrement

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La confirmation est le sacrement qui marque le développement plénier du baptême, qui fait le chrétien adulte. Comme précédemment pour la communion et le baptême, nous regardons ce sacrement selon l’angle strictement liturgique, avec la grille de lecture : signe-parole-intention.

Signe : onction du Saint Chrême

Parole : « soit marqué de l’Esprit Saint, le don de Dieu »

Intention du confirmé : devenir adulte dans l’Église, en recevant la plénitude de l’Esprit Saint promis au baptême : le confirmé marque son intention en répondant à l’appel de son nom et en répondant amen à la parole.

N.B. :

les baptisés adultes peuvent, selon les diocèses, être confirmés immédiatement à la suite de leur baptême ou quelques jours après (Pâques – Pentecôte).

Les chrétiens orientaux lient dans la même célébration baptême première communion et confirmation.

Le 13 juillet 2012

  1. Consécration

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Décalque du mot latin consecratio : ''action de consacrer aux dieux''. Quand il a fallu trouver des mots pour dire ce que l'on faisait, on a repris ce mot de la culture latine païenne pour désigner la transformation du pain et du vin offerts à Dieu en Corps et Sang du Christ.

Pour l’Église latine, les paroles de l’institution de l'eucharistie par Jésus sont la consécration proprement dite.

Les Orientaux considèrent l'épiclèse (invocation de l'Esprit-Saint sur les offrandes et sur l'assemblée) comme consécratoire. Dans la liturgie de St Jean Chrysostome, cette épiclèse est prononcée immédiatement après le Récit de l'Institution.

Ces deux points de vue ne sont pas opposés ; la mentalité orientale englobe le tout : la prière de l'anaphore (canon des latins) est toute consécratoire, mais particulièrement quand elle invoque l’Esprit-Saint. La précision juridique latine insiste sur les paroles et les gestes qui reproduisent les paroles et les gestes du Seigneur à la dernière Cène.

En 2010, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et celle pour le culte divin ont reconnu la validité consécratoire d’une prière eucharistique orientale très ancienne sans récit de l’institution.

Le 8 juillet 2011 revu le 14 décembre 2018

  1. Couleurs liturgiques

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La liturgie étant l’hommage intégral à Dieu créateur de toutes choses, l’usage des couleurs dans les célébrations revient à rendre gloire à Dieu avec un élément de la création. Le choix et la variété de ces couleurs a beaucoup dépendu des temps et des lieux ; il en est encore ainsi.

En Occident, il y a 4 couleurs liturgiques principales : le blanc, le rouge, le vert, le violet.

On peut utiliser aussi le noir (funérailles) et le rose (au troisième dimanche de l’Avent (Gaudete) et au quatrième dimanche de Carême (Laetare)).

L’or, comme couleur des Solennités, et le bleu, comme couleur de la Vierge Marie, sont parfois utilisés en certains endroits. Aux célébrations solennelles, on peut utiliser les ornements les plus beaux, même s’ils ne sont pas de la couleur du jour.

D’après Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés

Le 28 janvier 2011

  1. Crédence

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Autrefois, table où le goûteur vérifiait les mets avant le repas, d’où le nom d’origine italienne credenza signifiant la confiance.

C’est toujours un endroit où l’on prépare ou débarrasse une table ou un bureau, et où l’on expose les assiettes ou les plats de prestige, par exemple dans un restaurant.

En liturgie, c’est la table, l’étagère, le meuble ou la niche où l’on prépare calice, ciboire, burettes etc. avant la messe et où on les range provisoirement après la communion : l’autel est bien la table du repas des baptisés. C’est aussi le lieu où l’on range évangéliaire ou lectionnaire s’il y a lieu.

C’est aussi là que l’on prépare le matériel nécessaire pour les autres cérémonies dans l’église : baptêmes, confirmation, mariages, funérailles.

3 octobre 2014

  1. Credo

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Résumé de l’essentiel de la foi tel que rédigé par les Conciles de Nicée (325) et Constantinople (381) pour répondre aux affirmations d’Arius (Jésus est pour Arius un « dieu inférieur » « créé » par le Père).

C’est le minimum auquel il faut croire pour être chrétien et tout développement théologique doit être en accord avec ce texte.

Nous disons le Credo aux dimanches, solennités et fêtes.

Une autre formule est possible dans l’Église catholique Romaine : le « symbole des Apôtres » qui ne vient pas de définitions de conciles, mais de l’usage à Rome. Sa relation aux apôtres n’est que son usage romain.

Le 28 décembre 2012

  1. Culte

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Du latin cultus, cultivé, soigné. On rend à Dieu un culte : en l’adorant, on cultive notre amour pour Lui en réponse à son amour pour nous. Ce culte se réalise en actes : prière, charité, témoignage. Le sommet du culte catholique est la messe, mais il ne faut pas séparer la prière ni du service du prochain ni du témoignage par la vie et la parole.

Témoignage :

Rm 1, 9 « Car Dieu m’en est témoin, lui à qui je rends un culte spirituel en annonçant l’Évangile de son Fils : je fais sans cesse mémoire de vous. »

S’offrir en retour :

Rm 12, 1 « Je vous exhorte donc, frères, par la tendresse de Dieu, à lui présenter votre corps – votre personne tout entière –, en sacrifice vivant, saint, capable de plaire à Dieu : c’est là, pour vous, la juste manière de lui rendre un culte. »

Adorer

Jn 4, 23 La Samaritaine « Mais l’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. 24 Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. »

Charité

1Jn 3, 14 « Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons nos frères. Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. 15 Quiconque a de la haine contre son frère est un meurtrier, et vous savez que pas un meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui. 16 Voici comment nous avons reconnu l’amour : lui, Jésus, a donné sa vie pour nous. Nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères. 17 Celui qui a de quoi vivre en ce monde, s’il voit son frère dans le besoin sans faire preuve de compassion, comment l’amour de Dieu pourrait-il demeurer en lui ? »

21 mars 2014

  1. Culte de latrie et de dulie

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Dans la vie catholique, on parle de culte rendu à Dieu et de culte des saints. Il y a bien deux formes de culte : le culte de latrie, réservé à Dieu et à Dieu seul, et le culte de dulie, réservé à Marie et aux saints. Quelles différences ?


Le culte de dulie : du grec δουλος, doulos, esclave

Ce nom a été conservé depuis la querelle des iconoclastes (casseurs d’icônes :) qui traitaient leurs adversaires d’iconodules, c’est-à-dire esclaves d’images au VIII° siècle. Le 7ème concile (Nicée II 787) fit cesser cette querelle en affirmant la distinction entre l’adoration réservée à Dieu seul et la vénération des saintes images. Le concile de Trente a repris ces termes.

Les statues de saints en occident et les icônes de saints en orient sont vénérées pour marquer le respect que l’on a pour tel saint, dont l’exemple nous marque personnellement ou communautairement. On peut aussi demander à un saint de prier pour nous dans la communion des saints, soit en vertu de la proximité que nous vivons avec ce saint, soit pour faire des progrès dans le domaine où il a montré une voie de sainteté. Marie réunit toutes ces caractéristiques et on parle à son sujet d’hyperdulie. Mais tous ces saints restent relatifs face à l’absolu de Dieu.


Le culte de latrie : du grec λατρεία / latreia : culte, adoration

C’est, bien au delà de ce que nous entretenons avec les saints, le rapport que nous devons avoir avec Le Seul Saint, dont toutes les formes de sainteté sont dérivées :

Nous avons à remercier Dieu pour son amour total pour nous- sa miséricorde -, nous avons à intercéder pour nos frères – proches comme la famille ou l’ordre religieux – et à adorer sa Sainteté.

Tout ceci ne doit pas être séparé des actes que nous avons à faire pour faire connaître Dieu, pour aimer notre prochain.

26 août 2016 complété le 30 août 2016

  1. Culte des saints

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On a vu précédemment le culte rendu à Dieu, culte qui est en réponse à son amour pour nous, on dit culte de latrie ou d’adoration.

Le culte des saints est appelé culte de dulie, du grec douléia : « servitude », « esclavage ». Pour comprendre ce mot, il faut voir qu’il traduit un terme hébreu qui dit à la fois servitude et service : Dieu a libéré son Peuple de la « servitude » des Égyptiens pour l’amener au « service » royal de Yahvé.

Le culte des saints est donc fait de respect, de confiance, d’attachement à des modèles qui prient Dieu avec nous, « dans la communion des saints » : il se traduit en « services », des prières et des gestes de dévotion ; les fêtes et les divers actes liturgiques qui honorent les saints constituent des manifestations de dulie.

Le culte des saints se distingue on l’a vu, du culte d’adoration qui ne peut être rendu qu’à Dieu seul : on n’adore que Dieu. Il faut maintenir pratiquement, dans la vie chrétienne, cette distinction : on prie Dieu avec Marie et tous les saints. Dans le « je confesse à Dieu » nous supplions Marie et tous les saints de prier pour nous.

Et c’est parce que les saints sont modèles de vie chrétienne, Marie en tête, que leur vie nous instruit utilement et que leur prière s’unit à la notre.

Les prénoms de notre baptême nous donnent, à chacun, comme modèles personnels, des saints à qui, singulièrement, nous sommes confiés. Pensons nous assez à eux comme modèles et intercesseurs ?


28 mars 2013

  1. Custode

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Du latin verbe latin custodio, custodire : garder, conserver, protéger.

C'est une petite boite ronde, qui sert à porter la communion en dehors de l'église ou de la chapelle, principalement aux malades et handicapés, là où on ne peut pas emmener un ciboire. Elle peut contenir plusieurs hosties.

Elle est portée dans les vêtements ou dans une petite sacoche autour du cou ou l'on met aussi un beau linge qui servira de corporal.

C'est aussi le nom de la petite boite qui permet de ranger l'hostie de l'ostensoir.

Le 15février 2019

  1. Dalmatique

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La dalmatica vestis est à l'origine un vêtement de dessus, originaire de Dalmatie (aujourd’hui partie de la Yougoslavie), tunique large à manches longues, dont l’usage était assez répandu dans l’Empire romain aux premières siècles de notre ère. Elle est devenue la dalmatique, sorte de chasuble à manches courtes mais amples ; elle est fendue en-dessous des bras. C’est un vêtement de serviteur, tout l’opposé de la toge.


La dalmatique est devenue, vers le IV° ou le V° siècle, le vêtement propre des diacres, passé au-dessus de l’aube et de l’étole. Les évêques peuvent la porter au-dessous de la chasuble dans les offices pontificaux : cette coutume souligne que l’évêque est le diacre véritable, c’est-à-dire le signe sacramentel du Christ-Serviteur ; l’ordination diaconale est une participation à la mission de l’évêque et de ses collaborateurs, dans la ligne du service.

Tout le sacrement de l'Ordre est ainsi marqué comme service de Dieu, service du peuple de Dieu et service des hommes.

La dalmatique est portée dans l'Église catholique, dans la communion Anglicane et dans l'union méthodiste


Le 16 septembre 2011 revu le 22 décembre 2016

  1. Date de pâques

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La date de Pâques détermine une bonne partie du calendrier de l’année liturgique. La Pâque juive est fixée au 14 Nissan, dans le calendrier propre aux juifs. Mais ce jour ne tombe pas forcément un dimanche.

Avant le concile de Nicée, chaque Église locale fixait au mieux la date du dimanche de Pâques. Au concile de Nicée, en 325, on a fixé une date commune pour tous les chrétiens : le 13ème jour après la nouvelle lune du 21 mars ou immédiatement après. Cette date tombe entre le 22 mars et le 25 avril. Restait à avoir la même méthode de calcul. En 525, une méthode, mise au point par un moine, Denis le petit, fut adoptée par tout le monde.

C’était à peu près clair tant que l’on avait tous le calendrier julien.

Mais le calendrier julien dérive par rapport au cycle solaire, ce qui conduisit au calendrier grégorien au XVI° siècle. De ce fait, les calculs faits à partir des 2 calendriers ne retombent pas toujours aux mêmes dates. Les prochaines dates communes sont : 20 avril 2014, 16 avril 2017 et 20 avril 2025

Au concile Vatican II, il a été souhaité que l’on revienne à une date commune. Une déclaration conciliaire est attachée à la constitution Sacrosanctum concilium sur la liturgie.

Le 27 mars 2013.

  1. Dates et temps liturgiques

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Dans le cours de l'année, la liturgie nous fait vivre simultanément deux calendriers :

l'un avec des dates fixes : certaines fêtes et les saints, et un autre, avec des dates mobiles. De ce fait, ces dates tombent à des jours différents.

Un peu d'arithmétique

Dans tous les cas, l'année compte 365 jours les années normales et 366 les années bissextiles. Les semaines sont de 7 jours. De ce fait, en année normale, 365/7 = 52 semaines reste 1 jour et 366/7 = 52 semaines reste 2 jours pour les années bissextiles. Nous avons l'outil pour comprendre.

Une date fixe

Cas des solennités et des fêtes

Par exemple, le 25 décembre, fête de la Nativité est une date fixe. Un jeudi en 2014, un vendredi en 2015, un dimanche en 2016 (année bissextile donc saut de 2 jours), un lundi en 2017, un mardi en 2018, un mercredi en 2019, un vendredi en 2020 (année bissextile) : un jour de décalage les années ordinaires et deux jours les années bissextiles. De ce fait, le 1er dimanche de l'avent est le 30 novembre 2014, 29 novembre 2015,le 27 novembre 2016, le 3 décembre 2017, le 2 décembre 2018, le 1er décembre 2019, et le29 novembre 2020.

Ceci a des conséquences sur ce que l'on fête tel jour et comment on le fête : la fête de la Sainte Famille est fixée au premier dimanche après Noël : cette année 2018, le 30 décembre est un dimanche et nous fêtons la Sainte Famille. Mais en 2016, le premier dimanche après Noël, la solennité de Marie Mère de Dieu le 1er janvier l'emporte et nous n'avons pas fêté la Ste Famille.

Cas des mémoires

Quand on fête une mémoire, par exemple le mercredi 21 novembre, nous faisons mémoire de la Présentation de la Vierge Marie : en 2018 pour la messe et les offices, on prend les lectures et les psaumes du jour, un mercredi, et les oraisons de la Présentation de Marie. Le 21 novembre 2019, ce sera la mémoire de la Présentation aussi, mais nous serons un jeudi et les lectures et les psaumes de l'office seront ceux du jeudi. Le 21 novembre 2020, nous serons un samedi et les lectures et les psaumes seront ceux du samedi. Il faudra attendre 2029 pour que le 21 novembre 2029 soit un mercredi !

Dates mobiles

On a vu qu'une date fixe avait des conséquences sur des dates mobiles. Si l'on passe maintenant à une date mobile, Pâques était le 20 avril 2014, le 5 avril 2015, le 27 mars 2016, le 16 avril 2017, le 1er avril 2018, le 21 avril 2019 et le 12 avril 2020. De ce fait, le mercredi des cendres sera lui aussi une date mobile et les jours de carême seront aux aussi mobiles : une mémoire avant le Carême telle année sera omise pendant le Carême une autre année.

C'est compliqué ! alors, si je me trompe, ou si le président choisit autre chose ?

Un père spirituel m'a rassuré avec l'adage latin : '' Officium pro officio '', c'est à dire qu'un office vaut pour un autre office. De plus, selon les besoins de la communauté, le président peut décider d'un choix différent, les jours de mémoire ou les jours d'assemblée spéciale, comme une retraite.

21 décembre 2018

  1. Dédicace

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La dédicace d’une église est la consécration de ce bâtiment à la prière du peuple chrétien par l’évêque. Avec cette célébration, le lieu devient siège de l’assemblée chrétienne.

Dedicare c’est, en latin, déclarer, révéler et de là, définir l’usage d’un lieu, puis consacrer un lieu à des fins religieuses ou dédier un livre.

L’évêque se fait ouvrir la porte, puis bénit les murs. L’autel et au moins 4 piliers sont marqués du saint chrême pour marquer que ce lieu est donné et on fait brûler de l’encens sur l’autel, signe de la prière qui montera de l’assemblée qui se réunira là. On scelle dans la pierre d’autel des reliques.

Puis on célèbre la première messe et on remplit pour la première fois le tabernacle, pour garder la réserve qui permet de porter l’eucharistie aux absents.

On en célébrera les anniversaires en priorité sur tout (solennité), semaine sainte et Pâques excepté. La dédicace de la cathédrale est une fête pour tout le diocèse.

200ème mot de la liturgie

10 juin 2016

  1. Dédicace de la cathédrale

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Signification

Dédicace, qu’est-ce que ça veut dire

Dedicare en latin = verbe composé sur dico dire = déclarer, révéler puis déclarer que ceci est à cela, et donc consacrer un lieu à une divinité, du temps à un travail.

De là, transformer un temple consacré à une divinité en église : e.g. la Minerve d’Assise.

Cathédrale

Cathedra = Chaise à dossier, chaise de professeur, de personne ayant autorité d’où siège d’évêque. La cathédrale est l’église de l’évêque et de sa communauté, le diocèse, donc la notre aussi.

Dédicace, pourquoi ?

Une église, une cathédrale, c’est le lieu où les chrétiens se réunissent. C’est un lieu qui est réservé, dédié, à la prière d’une assemblée chrétienne (ekklesia). La dédicace d’une église, d’une cathédrale, c’est la cérémonie qui marque l’affectation de ce lieu à la prière de cette communauté de baptisés. Ce lieu devient important parce qu’il différent de tous les autres lieux, il est dédié à la prière de cette communauté de baptisés.

Dédicace, en quoi ça consiste ?

Une messe solennelle célébrée par la communauté chrétienne présidée par l’évêque, où le bâtiment est marqué comme église, lieu consacré au Corps du Christ, une communauté chrétienne rassemblée en prière. L’autel est consacré en y faisant brûler de l’encens, en marquant de Saint Chrême l’autel et douze points du bâtiment, décorés par une croix. On illumine de cierges l’autel et le bâtiment, puis on y célèbre la première messe.

(27 novembre)

2011 ?

  1. Dialogues liturgiques 1

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Il s'agit de rites, c'est à dire de paroles codifiées pour que chacun puisse les dire à propos sans grand risque d'erreurs. Je traiterai à part le cas de Amen qui est une conclusion, pas une réponse dans un dialogue. Quels sont ces dialogues ?

En ouverture de toute célébration (messe, office), il y a un dialogue. En fin de célébration, il y a aussi le plus souvent le dialogue de bénédiction et d'envoi.

Pendant la messe, il y a d'autres dialogues :

pour la demande de pardon

dans la liturgie de la Parole, à chaque lecture

pour la préparation des dons

avant la préface

pour l'anamnèse, après le récit de l'institution de l'eucharistie

pour la communion

pour l'envoi.

Chacun de ces dialogues marquent un moment d'attention particulière à ce qui se passe. Ces dialogues seront l'objet des prochaines minutes de liturgie.

13 janvier 2017

  1. Dialogues liturgiques 2

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Le dialogue le plus fréquent en liturgie est le suivant :

''- Le Seigneur soit avec vous''

''- Et avec votre esprit''

De quoi s'agit-il ?

C'est une annonce utilisée par les clercs, évêques, prêtres et diacres au cours d'une liturgie. Cette annonce est un souhait : il est souhaité à l'assemblée d'accueillir la présence du Seigneur.

Cette présence du Seigneur ne va de soi que si et quand l'assemblée l'accueille. De là son caractère de signal : il nous faut être attentifs et ouverts à la présence du Seigneur, présence invisible, mais présence promise par Jésus : ''quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux.'' (Mt 18,20)

Notre réponse est que nous souhaitions, nous aussi, cette présence à celui qui nous y invite.

Pensons chaque fois à être attentifs à la présence de Dieu avec nous, Emmanuel.

Nous parlerons d'autres dialogues les prochaines fois.

20 janvier 2017

  1. Dialogues liturgiques 3
    la Parole de Dieu

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Les lectures sont accompagnées de dialogues spécifiques :

La première ou les premières lectures se terminent par un dialogue entre le lecteur et l'assemblée :

'-Parole du Seigneur'

'-Nous rendons grâce à Dieu'

Ce dialogue indique que le texte entendu n'est pas un texte quelconque, mais qu'il appartient à la Bible, donc à la Révélation.

La réponse de l'assemblée est une reconnaissance de cette Parole qui lui est donnée. À noter que l'on ne dit pas écrit du Seigneur, mais Parole, ce qui précise le rôle propre du lecteur : transformer un écrit en parole.

Pour l'Évangile, le dialogue est plus complet et nous en dit plus sur ce que nous faisons :Il y a dialogue avant et après la proclamation de l'Évangile

Avant :

'' - Le Seigneur soit avec vous''

'' - Et avec votre esprit''

'' - Évangile de Jésus-Christ selon saint XXX

'' - Gloire à Toi, Seigneur''

Après :

'' - Acclamons la Parole de Dieu

'' - Louange à Toi, Seigneur Jésus

Ce qui est spécifique, pour l'Évangile, c'est qu'il est précédé du dialogue général dont nous avons déjà parlé et que la réponse à l'énoncé de l'origine du texte est une acclamation.

De plus, l'Évangile, une fois proclamé, est dit être la Parole de Dieu et entraîne une réponse de louange à Dieu pour le remercier du don de Sa Parole, Jésus, Christ et Seigneur.

Ces dialogues, au centre de la liturgie de la Parole de Dieu en situent l'importance, qui avait été négligée pendant toute une époque où le formalisme tenait lieu de réflexion liturgique. Merci à Pie XII d'avoir encouragé la recherche liturgique.

Il y a encore d'autres dialogues dans la liturgie dont nous parlerons plus tard.

27 janvier 2017

  1. Dialogues liturgiques 4
    l'offertoire

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Lorsque le prêtre offre à Dieu le pain et le vin, à chaque offrande, il nous invite à le joindre :


- Tu es béni, Dieu de l'univers, toi qui nous donnes ce pain, fruit de la terre et du travail des hommes; nous te le présentons: il deviendra le pain de la vie.

Béni soit Dieu, maintenant et toujours!


- Tu es béni, Dieu de l'Univers, toi qui nous donnes ce vin, fruit de la vigne et du travail des hommes; nous te le présentons : il deviendra le vin du Royaume éternel.

- Béni soit Dieu, maintenant et toujours!


1 - Il s'agit de deux bénédictions , en reconnaissant dans ces offrandes la part de la création, - la terre ; la vigne – et du travail de l'homme, délégué par Dieu (Gn 2 15 Le Seigneur Dieu prit l’homme et le conduisit dans le jardin d’Éden pour qu’il le travaille et le garde.)

Nous bénissons donc Dieu et pour la création et pour le rôle qu'il nous a donné dans cette création, dès l'origine.


2 – Ces bénédictions sont aussi en ayant en vue le pain de la vie et le vin du Royaume : on ne peut dire plus clairement que c'est le plan de Dieu que nous approuvons en le bénissant.


3 - Un 3ème échange nous fait aller encore plus loin :

- Prions ensemble, au moment d'offrir le sacrifice de toute l'Église.

- Pour la gloire de Dieu et le salut du monde.

Ce 3ème dialogue de l'offertoire nous unit à toute l'Église, pas seulement à nous, ni même à notre Église catholique, mais à tous les hommes qui, par des chemins inconnus de nous sont eux aussi sauvés par Dieu et intégrés à l'unique Église de Dieu : ''tous les justes depuis Adam, « depuis Abel le juste jusqu’au dernier élu » se trouveront rassemblés auprès du Père dans l’Église universelle. (LG 2).

Et notre réponse dit bien ce que nous venons faire là : reconnaître la gloire de Dieu, c'est à dire l'incommensurable valeur de ce qu'Il est et de ce qu'Il fait et travailler au salut du monde, ici en priant, et ailleurs en témoignant de la Bonne Nouvelle en actes et quand c'est possible, en paroles.


Nous n'en avons pas fini avec ces dialogues et leurs richesses cachées : nous continuerons les prochaines fois.

3 février 2017

  1. Dialogues liturgiques 5
    début de la prière eucharistique

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Le Seigneur soit avec vous.

- Et avec votre esprit.

Élevons notre cœur.

- Nous le tournons vers le Seigneur.

Rendons grâce au Seigneur notre Dieu.

Cela est juste et bon.


Deux clés de ce dialogue : ''élevons nos cœurs'' et '' rendons grâce''


Pourquoi élever nos cœurs ? Le cœur, en grec ou en latin est le siège des sentiments, mais aussi de l'intelligence. Et mettre nos intelligences et nos sentiments plus haut, c'est vouloir se rapprocher de Dieu, dont la position symbolique est le haut.

Donc, quand nous répondons que nous tournons nos cœurs vers le Seigneur, nous les tournons vers le haut, nous les élevons. Prenons de la hauteur !


Rendre grâce, c'est dire merci pour avoir été gracié, gracieusement, sans mérite préalable. C'est donc faire un acte juste au sens où il est conforme à l'action de Dieu, et c'est bon pour nous, comme le dit une des préfaces : nos chants n'ajoutent rien à Dieu mais ils nous rapprochent de Lui.


10 février 2017

  1. Dialogues liturgiques 6
    La paix

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Que la paix du Seigneur soit toujours avec vous.

- Et avec votre esprit.

Frères et sœurs, dans la charité du Christ, donnez-vous la paix

- La paix du Christ.

- Amen.


Pour communier, il nous faut être en paix avec Dieu et avec nos frères et nos sœurs.

''Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande.''Mt 5, 23-24

C'est donc une nécessité que d'être en paix pour pouvoir communier. Mais sommes-nous totalement capables de cette paix ? Seul le Seigneur Jésus peux nous donner la paix :

Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Jn 14.27

Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Jn 20.19

Le célébrant, nous souhaite la paix du Christ ressuscité et nous sommes invités à partager cette paix :

le premier dit '' La paix du Christ'' et fait un geste de paix, serrement de main ou accueil des deux mains, ou même accolade entre clercs et baiser entre époux et

le suivant répond ''Amen''.

Puis nous pouvons chanter ensemble ''Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde, donnes-nous la paix''.

17 février 2017

  1. Dialogues liturgiques 7
    L'envoi

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Le dernier dialogue des célébrations liturgiques de la messe, de laudes et vêpres :

Le Seigneur soit avec vous. .-

Et avec votre esprit.

Que Dieu tout-puissant vous bénisse, le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

Amen.

Allez, dans la paix du Christ;

Nous rendons grâce à Dieu.

Après un rappel du souhait de la présence de Dieu avec nous, et en conséquence, de nous avec Dieu, nous sommes envoyés : '' Allez''

Nous ne partons pas n'importe comment : nous gardons en nous et entre nous la paix que le Seigneur Jésus nous a donné. C'est un envoi, vers ceux qui ne sont pas là avec nous : nos familles, les autres membres de la communauté, les malades, les prisonniers, nos frères chrétiens séparés, les incroyants.

Pour cet envoi, nous recevons la bénédiction de Dieu, qui nous accompagnera dans cette mission.

10 mars 2017

  1. Dimanche

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Le 8ème jour. Jour de la Résurrection, jour de la nouvelle création après les 7 jours de la Genèse.

Dès l’époque des apôtres, c’est le jour de l’assemblée convoquée par Dieu pour le mémorial de la Passion et de la Résurrection, le Jour du Seigneur.

Même sous les persécutions de l’Empire romain, les assemblées se tiennent ce jour-là, témoin ces gens arrêtés dans la Tunisie d’aujourd’hui qui disent « nous ne pouvons pas faire autrement. »

Soyons, comme Mgr Renaudin le disait dans sa lettre pastorale de 2001, les étonnés du dimanche. Recevons en communauté cette vie.

En venant à la messe du dimanche, pourquoi ne pas inviter ceux qui ne viennent pas toujours à venir avec vous ?

Le 22 juin 2012

  1. Doxologie

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Doxa, en grec, signifie « gloire », et logos « parole ». La doxologie est donc une « parole de gloire », c’est-à-dire une formule célébrant la Gloire de Dieu. De telles formules sont nombreuses dans l’Écriture.

Dans la liturgie, les principales doxologies sont

le « Par lui, avec lui et en lui » qui conclut la Prière eucharistique à la messe,

le « Car c’est à Toi qu’appartiennent » qui suit la prière commentant la demande « délivre nous du mal » du Pater,

les « Gloire au Père » qui, dans la liturgie des Heures, concluent les Psaumes,

la dernière strophe des hymnes depuis le pape St Damase.

On peut dire aussi que le Gloria de la messe et le Te Deum sont des doxologies (voir Louange).


D’après Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés et d’autres sources. http://www.chautard.info/ 10/12 2012

23 septembre 2011

  1. Église 1
    le peuple de Dieu

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L’ekklèsia, chez les Grecs, était l’assemblée délibérante des citoyens, donc des personnes libres de cette ville-là réunis par convocation (ek-kaléô).

  • Ek est une préposition qui indique le lieu de départ, le changement.

  • Les sens de kaléô : appeler, inviter à un repas, citer en justice, invoquer.

Il s'agit donc de recevoir un appel qui nous est extérieur, l'appel de Dieu qui nous rassemble.

Dans l’Ancien Testament déjà, Israël est né comme Peuple de Dieu au « Jour de l’Assemblée » (Dt 9, 10 ; 10, 4 ; 18, 16), lors de son consentement à l’Alliance avec Yahvé (Ex 24). Le Qehal-Yahvé est l’exact antécédent de l’Église : dans la traduction grecque de l’Ancien Testament, la Septante, le mot hébreu qâhâl est le plus souvent traduit par ekklèsia. Il faut surtout remarquer que le Peuple de Yahvé naît comme Peuple dans une liturgie d’alliance : son identité est donc liturgique.

L’Église est l’assemblée du Peuple de Dieu, convoquée par Dieu et pour Dieu, en vue de la célébration de l’Alliance autour du Christ (SC 7 : .''Pour l’accomplissement d’une si grande œuvre, le Christ est toujours là auprès de son Église, surtout dans les actions liturgiques.''

La liturgie source et sommet de la vie de l'Église, doit nous rendre missionnaires : SC10 : ''Toutefois, la liturgie est le sommet vers lequel tend l’action de l’Église, et en même temps la source d’où découle toute sa vertu. Car les labeurs apostoliques visent à ce que tous, devenus enfants de Dieu par la foi et le baptême, se rassemblent, louent Dieu au milieu de l’Église, participent au sacrifice et mangent la Cène du Seigneur.''

L’Église est fécondée à la Croix, par l’Esprit, l’eau et le sang (Jn 19, 30.34 ; 1 Jn 5, 6-8), donc au cœur du sacrifice unique de la nouvelle Alliance ; elle naît à la Pentecôte, dans l’effusion de l’Esprit Saint, comme assemblée célébrant les merveilles de Dieu (Ac 2, 11).

La nature même de l’Église est donc liturgique, tout comme elle est missionnaire.

Les églises, lieux de rassemblement de l’Église, tirent leur noblesse de la rencontre d’alliance entre Dieu et son Peuple, rencontre dont elles sont le cadre. Les solennelles cérémonies de la dédicace les inaugurent et les rendent aptes à devenir les « Tentes du Rendez-vous » de la nouvelle Alliance.

25 novembre 2011 revu le 22 mars 2019

  1. Église 2
    bâtiment

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Les églises sont les « Tentes du Rendez-vous » de la nouvelle Alliance.

Elles sont bâties autour d'un chœur. Le chœur contient l'autel, lieu de l'eucharistie et l'ambon lieu de la Parole de Dieu, avec les sièges pour les célébrants principaux : évêque, prêtre, diacres, acolytes, lecteurs, chantres, servants d'autel... Il y a encore dans le chœur une table latérale ou crédence où l'on pose tout ce qui est utile à un moment ou un autre de la liturgie et ne l'est pas ensuite.

Autour du chœur,

  • selon les style d'architecture (roman, gothique, ou baroque) on trouve une nef principale et plusieurs nefs collatérales, une abside derrière le maître-autel (autel principal) ou

  • selon plusieurs plans modernes, un espace circulaire où les fidèles se rassemblent autour du chœur (cathédrale d'Évry).

Une nef perpendiculaire à la nef principale est nommé transept. Le croisement des nefs est appelé croisé du transept.

Le baptistère se trouve souvent près de l'entrée

Un clocher contient les cloches et souvent une horloge.

Peuvent encore se trouver un déambulatoire permettant de faire le tour du chœur, le narthex ou porche, et une ou plusieurs tribunes.

Souvent, les églises sont orientées, c'est à dire tournées vers l'est ; de ce fait l'entrée principale est à l'ouest.

Outre les églises, on trouve comme lieux liturgiques des cathédrales, des chapelles, des basiliques, des abbatiales et des oratoires dont on précisera les particularités prochainement.

le 29 mars 2019

  1. Église 3
    chapelle

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À l'origine, en latin classique, capella désigne une petite chèvre. À la fin de l'Empire, capella est un vêtement en poil de chèvre ; plus petit que la capa. Sa forme arrondie désignera par analogie, en architecture, un lieu couvert dédié à un usage défini.

C'est soit un lieu de prière séparé dans une église, comme la chapelle St Jacques à Osny ou les nombreuses chapelles autour de la cathédrale St Maclou à Pontoise, soit un lieu de prière attaché à un bâtiment plus vaste : la chapelle du château de Grouchy, la chapelle des sœurs Ancelles à Avernes, la chapelle de Massabielle à Saint Prix...

Une chapelle comporte un autel et un espace pour les fidèles.

Autrefois, quand on avait oublié la concélébration, il fallait beaucoup de chapelles en fonction du nombre de prêtres, parce que chaque prêtre devait célébrer la messe, avec au moins une personne avec lui, ce qui donnait dans mon enfance une dizaine de chapelles occupées simultanément avec dans chaque chapelle un prêtre et un enfant de chœur

Le 3 mai 2019

  1. Église 4
    Abbatiale

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L'abbatiale est l'église d'un monastère, d'une communauté de moines ou de moniales dirigée par un abbé ou une abbesse. La disposition intérieure de l'abbatiale va permettre de regrouper les moines dans le chœur, qui sera allongé par rapport aux églises. Comme les moines y passent une bonne partie de la journée, on y mettra des rangées de sièges fixes, les stalles, qui se font vis-à-vis pour permettre le chant alterné. Dans certains monastères, en relevant le siège de la stalle, un appui, la ''miséricorde''permet de rester debout plus longtemps.

Le chœur aura une porte sur le cloître, qui fait communiquer toutes les parties du monastère.

La nef, espace du public, sera restreinte en conséquence : l'abbaye n'est pas une paroisse, et même si la nef de l'abbatiale est ouverte au public, le reste de l'abbatiale est inclus dans la clôture qui sépare le monastère du monde extérieur et donc, seuls les moines y ont accès ; une exception est faite pour les évêques, prêtres et diacres pour la sacristie et le chœur.

Les monastères féminins dirigés par une abbesse ont approximativement les mêmes dispositions.

Le 10 mai 2019

  1. Église 5
    Basilique

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Le latin basilica est la transcription sans traduction du grec ''basilikos'' : royal, qui appartient au roi. Une basilique est donc, dans l'antiquité, un bâtiment royal, et donc le plus important des bâtiments d'une ville. Ces bâtiments sont généralement vastes, à 3 nefs et une extrémité appelée abside, partie voûtée (pars absidata). Ces lieux sont utilisés pour le commerce, la justice ou tout rassemblement important à l'abri des intempéries.

En passant, avec Constantin et ses successeurs, à la religion chrétienne, certaines de ces basiliques deviennent des lieux de culte, puis des lieux de culte exclusifs.

Puis on construit les premières grandes églises sur ce modèle et le nom reste.

Progressivement, les basiliques seront les églises les plus importantes d'une région. Et enfin, au XVI° siècle, pour limiter le nombre de ces basiliques, ce sera exclusivement une distinction accordée par le pape à une église.

Il y a à Rome 4 basiliques dites ''majeures''  : Sainte-Marie-Majeure, Saint-Jean-de-Latran (la cathédrale du pape), Saint-Pierre-de-Rome (au Vatican), Saint-Paul-hors-les-Murs.

Toutes les autres basiliques sont dites mineures : il y en aurait 170 en France métropolitaine. Certaines sont lieux de pèlerinage, mais en même temps, il peut s'agir de la cathédrale d'un diocèse, l'église paroissiale, ou, comme je l'ai vu en Belgique, l'abbatiale d'Orval. Tout près d'ici, la basilique Saint Denys d'Argenteuil, le Sacré-Cœur de Montmartre ou la basilique royale de Saint Denis.

Quand les choses sont faites dans les règles, une basilique se reconnaît à une sorte de parapluie rouge et jaune dans le chœur de cette église.

Le 17 mai 2019

  1. Église 6
    Collégiale

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Colligere, c'est en latin, lier ensemble, nouer ensemble, d'où réunir, rassembler, resserrer.

La collégiale est l'église où se réunit un ''collège'', c'est à dire un groupe de prêtres ou de religieux qui ne sont pas moines ou moniales sous la règle de St Benoît. Ce seront par exemple des chanoines diocésains ou des chanoines réguliers, des augustins, ou des prêtres d'un ordre donné dans leur ''maison-mère''. Ces prêtres y célèbrent les offices et la messe quotidiennement.

Une collégiale peut donc être aussi une cathédrale (considérée comme lieu où les chanoines diocésains se réunissent), ou une basilique, lieu de pèlerinage. Mais, même si le nom est gardé, ce n'est plus une église paroissiale : le droit canon de 1983 (Can510§1) demande de séparer églises paroissiales et collégiales.


Le 24 mai 2019

  1. Église 7
    paroissiale

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C'est le lieu de rassemblement de la paroisse (voir ce mot). Pour ce faire, une cérémonie particulière, la dédicace, est célébrée à la fin de sa construction. Elle ne peut être célébrée à nouveau qu'après des transformations majeures, comme un agrandissement.


Elle est le lieu de réunion de la communauté stable de fidèles d'un diocèse autour de son curé. À ce titre, on y célèbre la messe dominicale, les baptêmes et les mariages.

  • On y célèbre la messe dominicale, la messe du dimanche, moment de réunion des chrétiens vivant ici, et d'union au Christ mort et ressuscité le premier jour.

  • On y célèbre les baptêmes, parce qu'ils font entrer dans la communauté paroissiale, puisque par le baptême, on devient enfant de Dieu et que la paroisse est justement la réunion locale des enfants de Dieu.

  • On y célèbre les mariages, qui marquent la vocation de ces membres de la communauté à former et construire un couple et une famille.

Il est bon que quelques membres de la communauté paroissiale assistent aux baptêmes et aux mariages, qui sont des sacrements, des actes touchant à la vie de la communauté.

On y célèbre aussi les funérailles chrétiennes, où la communauté entoure la famille qui est dans la peine. C'est le lieu et le moment de dire adieu (à Dieu) au mort et de célébrer son passage dans la vie éternelle.


Le 14 juin 2019

  1. Église 8
    Oratoire

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C'est, selon le droit canon, ''un lieu destiné au culte divin avec la permission de l'Ordinaire, pour la commodité d'une communauté ou d'un groupe de fidèles qui s'y réunissent, lieu auquel d'autres fidèles peuvent avoir aussi accès avec le consentement du Supérieur compétent.''

Un oratoire est donc, comme les églises, un lieu liturgique permis par l'évêque (l'ordinaire pour le droit canon), mais il est établi pour la commodité d'une communauté religieuse, donc pas pour un monastère qui a au moins une chapelle, voire une abbatiale.

Ce peut être aussi un lieu pour l'usage d'un groupe de fidèles.

On n'est plus dans une église paroissiale, ni dans une chapelle : un oratoire peut être une pièce aménagée d'une maison, ou un petit bâtiment dans une propriété. Il n'y a pas forcément d'autel fixe.

Son nom tire son origine du verbe latin orare, prier.


Le 21 juin 2019

  1. Église 9
    Cathédrale

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Église où se trouve la cathèdre, le siège de l’évêque (du latin cathedra, siège à haut dossier). Ce siège particulier est souvent surmonté des armoiries (dessin emblématique, avec la devise) et de la crosse du berger qu’est l’évêque.

C’est l’église principale du diocèse, c’est là qu’ont lieu les célébrations les plus importantes pour le diocèse, par exemple les ordinations presbytérales et la messe chrismale.

31 janvier 2013

  1. Embolisme

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Le mot grec embolismos vient de em-ballein : « mettre dans » ou « placer entre » ; il désignait le mois lunaire intercalaire qui venait, à intervalles plus ou moins réguliers, s’ajouter à l’année lunaire, pour combler le décalage qui s’accentuait entre elle et l’année solaire.

En liturgie, l’embolisme est une prière qu’on intercale entre deux autres ; ce mot est pratiquement réservé à la prière qui suit le « Notre Père » à la messe ; elle développe la dernière demande : « Délivre-nous de tout mal, Seigneur… ». A la fin de cet embolisme, on chante l’acclamation « Car c’est à toi qu’appartiennent le règne… » qui, primitivement, suivait le Pater.

D’après dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés

1er mars 2013

  1. Encens

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    Incensum, en latin, signifie proprement « ce qui est brûlé » (de incendere : « brûler »). L’encens est une résine aromatique qui brûle en dégageant une fumée odoriférante. Pilé en petits grains, il est déposé sur les charbons incandescents dans l’encensoir. Il arrive que l’on ajoute à l’encens telle ou telle autre substance aromatique, comme le benjoin.

    La plupart des religions antiques ont utilisé l’encens. Yahvé lui-même prescrit à Moïse que, chaque matin et chaque soir, on fasse fumer devant lui l’encens aromatique sur l’autel des parfums qui se trouve placé dans le Saint (Ex 30, 7-8 ; cf. Lc 1, 9-11). Au jour solennel des Expiations, le grand prêtre passe même dans le Saint des Saints, avec charbons et encens, pour recouvrir d’un nuage de parfum l’arche d’alliance au-dessus de laquelle Yahvé est censé résider (Lv 16, 12-13).

    Avec l’encens, c’est la prière des Israélites qui monte vers Dieu en bonne odeur, selon cette parole du Psalmiste : «Que ma prière soit devant ta face comme l’encens ! » (Ps 140, 2). L’Apocalypse reprend cette liturgie : « Un ange vint se placer près de l’autel, muni d’une pelle en or. On lui donna beaucoup de parfums pour qu’il les offrît, avec les prières de tous les saints, sur l’autel d’or placé devant le trône. Et, de la main de l’ange, la fumée des parfums s’éleva devant Dieu, avec les prières des saints » (8, 3-4).

    A mi-chemin entre la liturgie d’Israël et la liturgie du ciel, l’Église offre à Dieu l’encens pour signifier concrètement son adoration et sa prière (cf. Mt 2, 11). Elle continue ainsi l’hommage central du Christ, qui s’est offert à son Père en sacrifice d’odeur agréable (Ep 5, 2) ; tous les fidèles sont appelés à répandre en tout lieu la bonne odeur du Christ (2 Co 2, 14-16).

    L’encens est présenté à tout ce qui symbolise Dieu, à tout ce qui touche à lui : la Croix d’abord, l’autel, le livre des évangiles, les oblats, le prêtre lui-même et les fidèles. Lors des obsèques, on encense la dépouille mortelle des baptisés, en signe de l’honneur qui est dû à un temple de l’Esprit Saint (1 Co 6, 19). Au cours des cérémonies de la dédicace d’une église, après que l’on a brûlé pour la première fois l’encens sur l’autel, on va encenser les douze croix de consécration, qui ont reçu l’onction de saint chrême ; ce rite se reproduit au jour anniversaire de la dédicace.

    L’encensement de la Croix et de l’autel a lieu deux fois à la messe solennelle : à l’entrée et au moment de la préparation des oblats ; on le pratique aussi à la fin des Vêpres, pendant le chant du Magnificat (éventuellement à la fin des Laudes, pendant le chant du Benedictus). Au salut du Saint-Sacrement, on encense à deux reprises l’hostie consacrée, présentée à l’adoration de tous sur l’ostensoir placé sur l’autel. Quand le prêtre a imposé l’encens, il le bénit d’un signe de croix ; cette bénédiction est omise devant le Saint-Sacrement exposé.

    Le 13 janvier 2012

    D’après Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés

  1. Enfants de chœur – Servants d'autel

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Quand il n’y a pas de lecteur ou d’acolyte institué, des enfants ou des jeunes aident le/les célébrants au cours de la liturgie (messe/autres célébrations). Leur proximité de l’autel leur donne aussi une meilleure compréhension de ce qui s’y passe.

Il peut y avoir parmi eux des acolytes (service de l’autel), un thuriféraire (service de l’encens) et son aide, un naviculaire, des porteurs de cierges ou céroféraires, un porte croix ou cruciféraire qui ouvre les processions, etc.

Depuis 1983, ces fonctions sont accessibles aux filles (ce point a été confirmé dans l’instruction Redemptionis sacramentum de 2004 de la congrégation pour le culte divin, approuvée par Jean Paul II)

Le 8 mars 2013

  1. Envoi

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La messe (et optionnellement les offices de Laudes et Vêpres) se terminent par une invitation :« Allez dans la paix du Christ »

Pourquoi ? Plusieurs raisons :

marquer que la messe ou l’office sont finis mais surtout envoyer les participants en mission. C’est ce que disait le latin « ite, missa est » où missa dérive du verbe mitto (misi mittum) dont le sens premier est ‘‘envoyer’’. C’est d’ailleurs de ce verbe que l’on a créé les mots latins missio et missile ...

Pourquoi envoyer en mission ? Les participants baptisés et confirmés viennent d’être nourris de la Parole de Dieu et du Pain de vie : ils ont à porter Qui ils ont reçu ‘‘dans les périphéries’’ ou, comme le dit le concile Vatican II (LG 10) : « C’est pourquoi tous les disciples du Christ, persévérant dans la prière et la louange de Dieu (cf. Ac 2, 42-47), doivent s’offrir en victimes vivantes, saintes, agréables à Dieu (cf. Rm 12, 1), porter témoignage du Christ sur toute la surface de la terre, et rendre raison, sur toute requête, de l’espérance qui est en eux d’une vie éternelle (cf. 1 P 3, 15). »

19 décembre 2014

  1. Épiclèse

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Du grec épiclèsis : littéralement « appel » (klèsis) « sur » (épi).

Dans la prière eucharistique ou canon, il y a deux épiclèses, deux l’appel à l’Esprit Saint pour qu’il vienne consacrer les dons présentés par l’Église et réunir les fidèles présents dans le Corps du Christ.

Dans le Canon 2, les formules sont les suivantes :

  • « Sanctifie ces offrandes en répandant sur elles ton Esprit ; qu’elles deviennent pour nous le corps et le sang de Jésus, le Christ, notre Seigneur ».

On demande au Père de transformer nos offrandes et de les rendre saintes (sanctifier) par l'action de l'Esprit.

  • ·« Humblement, nous te demandons qu’en ayant part au corps et au sang du Christ, nous soyons rassemblés par l’Esprit Saint en un seul corps. »

Nous demandons au Père que l'Esprit unisse ceux qui vont communier dans un seul corps, l'Église.

L’épiclèse manifeste la primauté de l’action de l’Esprit Saint dans la liturgie ; sans son action, la prière du prêtre et celle de la communauté ne seraient efficaces et elles ne pourraient pas actualiser vraiment l’Alliance.

Au-delà de l’acte central de l’Eucharistie, c’est tout acte liturgique, toute prière, qui exigent la primauté de l’agir divin de l’Esprit, puisque dit Saint Paul : ''Rm 8,26 l’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut. L’Esprit lui-même intercède pour nous par des gémissements inexprimables..''

Il existe des chants pour associer l'assemblée aux épiclèses (Fiche AL 220). Il vaut mieux demander l'accord du célébrant avant de les utiliser.

D’après le Dictionnaire de Liturgie et d'autres sources

Le 1er juillet 2011 complété le 25 janvier 2019

  1. Épiphanie

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Dimanche, nous fêtons l’Épiphanie du Seigneur Jésus.

En grec, phaino, c’est briller, luire, paraître, se montrer. Epi-phaino c’est paraître au dessus ou devant, faire paraître. Epi-phaneia , c’est une chose ou une personne rendue visible : une apparition, une manifestation divine. Par exemple, le roi Antiochus « Épiphane », qui combattait la religion juive au temps des Macchabées voulait se faire prendre pour une manifestation de Dieu.

La visite des mages– des astrologues-astronomes perses – manifeste que Jésus est venu non seulement pour Israël, mais pour tout homme, quel que soit son état : les mages sont des étrangers qui exercent une profession interdite en Israël au livre du Lévitique.

Leurs cadeaux sont plein de significations : dans l’enfant de Bethléem, on reconnaît un Dieu (encens), un roi (or) et un homme (myrrhe pour embaumer un mort).

3 janvier 2014

  1. Étapes liturgiques de la vie d'un chrétien

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1 – Début de la vie chrétienne

La vie chrétienne commence avec le catéchuménat pour les enfants et les adultes, selon des modalités propres à l'âge, et avec le baptême de petits enfants, où l'on fait confiance aux parents, parrains et marraines pour faire grandir l'enfant dans la foi des baptisés.

De même, après le baptême, s'ouvre pour les enfants et les adultes, le temps du néophytat (neo – phuton = nouvelle plante).

Confirmation et première communion sont données aux néophytes au plus près du baptême. Pour les enfants, on attend l'âge de raison pour qu'ils soient conscients de ce qu'ils font puis l'age où l'on est capable de prendre un engagement personnel..

Les handicapés mentaux sont souvent plus au fait des sacrements qu'on ne le croit et le discernement ne peut être fait que par une personne qui les connaît très bien.

2 - Au cours de la vie chrétienne

2 – 1 Sacrements

  • Puis viennent les sacrements de toute vie chrétienne : communion, réconciliation : ces sacrements nourrissent la vie chrétienne en nous tout au long de notre vie.

  • Selon la vocation propre de chacun, mariage et/ou ordre vont marquer des choix de vie définitifs, seulement possible avec l'aide de Dieu.

  • Dans la faiblesse de la maladie, le Seigneur vient nous rencontrer dans le sacrement des malades, qui est, quand c'est possible célébré en communauté chrétienne.

2 – 2 Et en dehors des sacrements ?

  • La vie chrétienne ne se nourrit pas seulement des sacrements : il y faut la vie avec d'autres chrétiens, d'où des rencontres (messe dominicale, ou plus, vie d'équipe dans les mouvements chrétiens, lecture en commun de la Bible...)

  • Les vœux des religieux ne sont pas des sacrements, mais engagent aussi la vie toute entière.

  • Chaque année liturgique, les baptisés revivent l'histoire du salut, culminant à Pâques.

  • Il est également bon de faire des retraites et des récollections où la vie de prière et les enseignements sont plus intenses.

  • Les pèlerinages sont aussi des moments de prière importants.

  • La vie chrétienne se termine par la prière de la communauté pour le défunt et pour ses proches.

19 octobre 2018

  1. Étole

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Du grec stolè : « vêtement de dessus ». Le latin a repris le mot « stola » pour une robe longue unisexe.

On en est venu, dans l'Église à garder le sens de vêtement de dessus réservé aux clercs. C'est une longue bande d’étoffe qui comporte deux pans égaux ; elle est assortie aux couleurs des autres vêtements liturgiques. L’évêque et le prêtre la passent derrière le cou et laissent pendre parallèlement ses deux bandes sur le devant ; le diacre la porte en bandoulière, à partir de l’épaule gauche : un point de couture — ou un nœud ou une cordelette ou une chaînette —, situé vers le bas, lie les deux pans de telle manière que l’étole traverse en diagonale tout le corps, devant et derrière.

Les grecs nomment l'étole orarion, ''ce qui est visible'' (orao = voir).


Le 28 janvier 2011 remanié et complété le 8 décembre 2016

  1. Eucharistie

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Eukarizein = dire merci en grec ancien et moderne. Eu – karis. Toute prière, est eucharistie : nous disons merci. Karis en grec se traduit par gracia en latin. Nous disons que nous rendons grâce : on ne peut rendre que ce que l'on a reçu : nous avons reçu des grâces de Dieu, des cadeaux gratuits, gracieux, gratifiants, de Dieu et nous lui disons merci.

Pour comprendre la messe comme eucharistie, il faut remonter au repas pascal juif. Ce repas est celui de la libération d'Égypte, la ''maison de l'esclavage''. C'est le passage de Dieu qui libère :

On boit du vin au fur et à mesure du repas, vin de la liberté et de la joie

On mange

  • du pain sans levain partagé en morceaux, le pain de la liberté

  • des herbes (persil, etc. … ) trempées dans l’eau salée (les larmes d’Égypte)

  • des herbes amères (salade... amertume de l’esclavage)

On relit le récit de l’Exode

On chante des psaumes dont le Ps. 135 le grand Hallel Rendez grâce … (Hallel =>Allel lu Ya)

C’est ce que Jésus a fait avec ses disciples, c’est ce que nous faisons, selon son commandement :

  • Écouter l’Écriture et les textes des apôtres, chanter les psaumes

  • Bénir le pain et le vin qui devient Corps et Sang du Christ, et le partager

  • Dire merci à Dieu

Faire mémoire va plus loin que refaire des gestes : c’est comme un « télescopage du passé, du présent et de l’avenir » (Don Robert Le Gall) : nous refaisons le passé aujourd’hui et nous annonçons le futur (cf. anamnèse : nous rappelons ta mort Seigneur ressuscité et nous attendons que tu viennes).

L’éternité sera une eucharistie sans fin.

29 avril 2011 réécrit le 25 octobre 2018

  1. Évangéliaire

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Dans les sanctuaires importants – lieux de pèlerinage, cathédrales – un lectionnaire est réservé à la lecture solennelle de l’Évangile : l’Évangéliaire. Les Églises d’Orient ont aussi gardé cette façon de faire.

Souvent bien orné, parfois très ancien, il sert, dans la procession d’entrée et de sortie, à marquer la présence de Dieu dans sa Parole.

Il est remis solennellement au diacre lors de son ordination pour signifier son rôle de porteur de l’Évangile.

15 novembre 2013

  1. Férie

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Les feriae latines correspondent à nos jours « fériés » : des jours consacrés au repos et à la célébration de fêtes.

Si l’on parle de jours en liturgie comme de férie, ça veut dire que chacun des jours liturgiques sont des fêtes.

On appelle « férie » tout jour de la semaine non marqué par une Solennité, une Fête ou une Mémoire obligatoire : les prières, messe et offices sont alors celle du temps liturgique, avent, noël, carême, temps pascal ou temps ordinaire.

D’après Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés

Le 16 décembre 2011
  1. Fermentum

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C'est un mot latin, qui signifie levain, ferment. Dans Église, c'est le petit morceau de pain consacré qui est mis dans le calice lors de la fraction de l'hostie principale.

De quoi s'agit-il ?

À l'origine, il n'y avait de communauté chrétienne que dans les villes, et la messe était célébrée par l'évêque, entouré de ses prêtres et diacres. Au II° siècle, le partage des espèces consacrées entre évêques était marque de leur communion.

Puis, on a commencé à évangéliser les campagnes alentour. Et, peu à peu, au III° siècle, on en est arrivé à des communauté chrétienne trop loin de la ville pour que la messe de l'évêque soit le lieu de réunion et donc des prêtres résidents.

Mais alors, l'unité autour de l'évêque n'était plus évidente. La solution a été que l'évêque envoie un morceau de l'hostie qu'il avait consacrée pour qu'on le mette dans le calice de cette communauté.

Ainsi, l'unité du corps du Christ et l'unité de l'Église étaient manifestées. Au fur et à mesure du temps, l'évêque cessé d'envoyer l'hostie et on a pris un petit morceau de l'hostie principale pour continuer le geste d'unité.

Puis le sens s'est perdu au fur et à mesure que l'on ''assistait'' à la messe au lieu d'y participer, avec comme conséquence l'ignorance des fidèles qui ne voyaient même plus le geste. Le fait de célébrer face au peuple permet de revoir ces gestes et leur sens.

Le 6 janvier 2017

  1. Fêtes de Marie

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15 fois dans l’année liturgique en France, nous fêtons Marie.

8 décembre Solennité de l’Immaculée Conception reporté en 2013 au lundi 9

1° janvier Solennité de Sainte-Marie, Mère de Dieu

2 février Fête de la Présentation du Seigneur au Temple

11 février Mémoire (facultative) de Notre-Dame de Lourdes

25 mars Solennité de l’Annonciation du Seigneur

31 mai Fête de la Visitation de la Vierge Marie

Samedi après la solennité du Sacré-Cœur Mémoire du Cœur Immaculé de Marie

16 juillet Mémoire (facultative) de Notre-Dame du Mont-Carmel

5 août Mémoire (facultative) de la dédicace de Sainte-Marie-Majeure

15 août Solennité de l’Assomption de la Vierge Marie

22 août Mémoire de la Vierge Marie Reine

8 septembre Fête de la Nativité de la Vierge Marie

15 septembre Mémoire de Notre-Dame-des-Douleurs

7 octobre Mémoire de Notre-Dame-du-Rosaire

21 novembre Présentation de la Vierge Marie.

En plus de ND de Lourdes, on fête aussi les apparitions de ND de la médaille miraculeuse, rue du Bac, ND des Ardents à Arras, ND des 3 épis près de Bâle, ND de grâce à Cotignac, ND de pitié à Garaison, ND du Laus, ND de Guadalupe au Mexique, ND de la Salette, ND de Fatima au Portugal, ND de Pontmain, ND de Pellevoisin, la Vierge au cœur d’or à Beauraing, la Vierge des pauvres de Banneux, ND de la prière à l’Ile-Bouchard, etc… Chaque fois, en fêtant Marie, nous regardons un aspect de l’Incarnation de Dieu en Jésus – vrai Dieu et vrai homme, et une des merveilles que Dieu a faites pour nous.

6 décembre 2013

  1. Fêtes du Christ

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En plus des dimanches, fête de la Résurrection, j’ai relevé 16 fêtes du Christ dans l’année : certaines dans le cycle liturgique, d’autres à date fixe :

Annonciation 25 mars : c’est l’annonce de l’Incarnation

Noël 25 décembre : c’est la fête de l’Incarnation : Dieu se fait bébé !

Épiphanie : dans l’enfant de Bethléem, on reconnait un Dieu (encens), un roi (or) et un homme (myrrhe pour embaumer un mort).

Présentation du Seigneur 2 février : Jésus accomplit avec ses parents la loi de Moïse : Jésus lumière des nations.

Baptême du Seigneur : dimanche après l’Épiphanie.

Transfiguration 6 août : Jésus montre Qui il est à ses apôtres.

Rameaux : Jésus entre en roi dans Jérusalem

Jeudi Saint : Jésus se donne à ses disciples corps et vie

Vendredi Saint : Jésus, l’innocent (celui qui ne fait pas de mal) se laisse condamner.

Pâques : la mort n’est pas le dernier mot pour Jésus, ni pour nous.

Ascension : Jésus a terminé tout ce qu’il avait à faire sur terre : il nous envoie en mission.

Trinité 1er dimanche après la Pentecôte : Dieu se révèle Amour Total

Fête Dieu 2ème dimanche après la Pentecôte : Jésus nous a laissé un mémorial : son Corps et son Sang.

Sacré Cœur vendredi après la Fête Dieu : Jésus aime chacun de nous personnellement et ensemble.

Croix glorieuse 14 septembre : C’est par la mort et la résurrection du Christ que nous sommes sauvés.

Christ Roi : dernier dimanche de l’année liturgique : Toute la Création converge vers le retour du Seigneur.

D’une certaine façon aussi, les fêtes de Marie sont fêtes de l’Incarnation.

13 décembre 2013

  1. Fraction du pain

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La « fraction du pain » est un des plus anciens noms de l’Eucharistie (Lc 24, 35 ; Ac 2, 42).

Le rituel juif des repas prévoyait que le président, après avoir prononcé la bénédiction, rompe le pain pour le distribuer aux convives.

Jésus a fait ces gestes lors des multiplications des pains (Mt 14, 19 ; 15, 36 ; Jn 6, 11) et au moment de l’institution de l’Eucharistie (Lc 22, 19).

Le rite de la fraction devient alors le symbole du Christ-Serviteur donnant sa vie pour que nous ayons la vie en abondance : il se livre pour être « rompu » (par la souffrance) et distribué entre tous. « Rompre le pain » devient ainsi l’acte central de la liturgie chrétienne (Ac 2, 46 ; 20, 7.11 ; 27, 35 ; 1 Co 10, 16).

Dans la célébration de la messe, le rite de la fraction se situe après le geste de paix, pendant le chant de l’Agnus Dei. En insérant cette invocation dans la messe, le pape Sergius (687-701) institua qu’on la chanterait pendant « la confraction du corps dominical ».

Lors de la fraction du pain, le célébrant met dans le calice un fragment d’hostie, le fermentum. C’est le souvenir qu’autrefois, dans l’Église latine, on marquait dans une messe célébrée dans une paroisse, la communion avec l’évêque en mettant dans le calice un morceau de pain consacré par l’évêque lors d’une messe précédente dans la cathédrale. C’est aussi le symbole de la réunion du corps du Christ tout entier, chair et sang.
Le 15 juillet 2011

D’après Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés

  1. Funérailles 1

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Du latin funus, qui a le même sens. C’est le nom que l’on donne aux cérémonies qui accompagnent un deuil. À l’église, ce sont des cérémonies religieuses, exclusivement : pas d’enterrement civil à l’église, donc.

Ce moment de prière, pour un baptisé, ou même quelqu’un qui demande le baptême ou qui en avait l’intention, n’est pas un sacrement. C’est l’accompagnement par la communauté chrétienne du défunt vers Dieu et de ses proches dans la peine. C’est pourquoi, en l’absence de prêtre ou de diacre, elle peut être présidée par un laïc désigné à cet effet.

En France, la préparation se fait en général par des laïcs qui reçoivent, au nom de la communauté, les proches, et recueillent auprès d’eux les données nécessaires :

la personnalité du défunt et les circonstances de son décès,

le sens que l’on veut donner à la cérémonie, le choix des textes, les intentions de la prière universelle, les chants et la musique,

la participation des proches (lecture des textes, rite de la lumière)

éventuellement un témoignage sur le défunt.

beaucoup de familles souhaitent personnaliser la cérémonie, par exemple par la lecture d’un texte cher au défunt ou par l’écoute d’un morceau de musique qu’il aimait.

Dans beaucoup de cas, une messe n’aurait pas de sens pour l’assistance, aussi, on reporte l’intention de messe à une prochaine messe de la communauté.

14 février 2014

  1. Funérailles 2

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Le déroulement d’une cérémonie de funérailles sans messe est le suivant :

1. Entrée de la famille et du cercueil

2. Temps de l’accueil :

mot d’accueil

rites de la lumière rappelant la lumière remise au baptême

Temps de la parole :

lecture d’un texte de l’ancien testament ou des apôtres

chant d’un psaume

lecture de l’évangile et homélie

Temps de la prière :

prière universelle

Notre Père

Temps de l’adieu :

chant pour le dernier adieu

encensement rappel de la dignité de fils de Dieu

aspersion d’eau bénite avec le bénitier

geste d’adieu personnel des membres de l’assemblée : aspersion ou autre signe selon les convictions de chacun.

Sortie de l’assistance, du cercueil et de la famille

23 mai 2014

  1. Génuflexion

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C’est littéralement, plier le genou, donc - tant qu’on le peut encore - mettre un genou en terre puis se relever. C’est un signe d’adoration.

Déjà dans le livre des Rois (19,18), Dieu dit à Élie qu’il y a un reste en Israël de sept mille hommes qui n’a pas fléchi le genou devant les idoles cananéennes. Le roi Ézéchias s’agenouille à la fête de la restauration du Temple. Dans la bouche d’Isaïe (45,23), Dieu annonce que ‘‘tout genou fléchira devant Lui’’. Paul (Eph 3,14) tombe à genoux devant l’amour de Dieu. C’est donc un geste qui nous vient du judaïsme et d’avant lui, peut-être.

La génuflexion est utilisée pour adorer le Saint Sacrement, ou la croix le Vendredi Saint. Dans la prière du Chemin de croix, on fait une génuflexion – toujours tant qu’on le peut – à chaque station.

28 novembre 2014

  1. Gloire de Dieu

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Voilà un mot de la liturgie qui ne nous parle plus ! Et pourtant !

Pour bien le comprendre, il faut remonter à l’Exode :

(Ex 13, 21) où Dieu guide les Hébreux par une colonne de nuée, sombre et lumineuse

(Ex 40,34) où Dieu se manifeste en prenant possession de la Tente de la Réunion qu’il a demandée à Moïse.

Dans les deux cas, il s’agit d’une expression pour ne pas dire la Présence de Dieu : il ne s’agit en rien de célébrité, mais de ne pas parler directement de Dieu par respect. Dans la suite du judaïsme, on parlera de cette présence par le mot « shekinah ».

Nous disons dans la liturgie le « Gloire à Dieu » nous disons que nous célébrons la messe « pour la gloire de Dieu et le salut du monde », et dans le Credo, nous affirmons que le Christ reviendra « dans la gloire » : c’est de cette présence rendue sensible qu’il s’agit.

Par le baptême, nous sommes remplis de la présence de Dieu, et de ce fait remplis de sa « gloire ». C’est pour cela qu’Irénée, deuxième évêque de Lyon, dira « La gloire de Dieu c’est l'homme vivant, et la vie de l'homme c'est la vision de Dieu: si déjà la révélation de Dieu par la création donne la vie à tous les êtres qui vivent sur la terre, combien plus la manifestation du Père par le Verbe donne-t-elle la vie à ceux voient Dieu! »

En sommes-nous toujours conscients ? Sommes-nous assez transparents pour rendre visible Dieu présent en nous et avec nous ?

27 mars 2015

  1. Gloria in excelsis Deo

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La Présentation générale du missel romain (prænotandæ du missel) nous dit que « le Gloria est une hymne très ancienne et vénérable par laquelle l´Église, rassemblée dans l´Esprit Saint, glorifie Dieu le Père ainsi que l´Agneau qu’elle supplie…

On chante ou on dit le Gloria le dimanche en dehors de l´Avent et du Carême, aux solennités et aux fêtes, ou encore dans des célébrations particulières plus solennelles. » (fin de citation)

Le Gloria était à l’origine une prière pour les Laudes, l’office du matin. Il a été introduit dans la messe de la nuit de Noël au IIe siècle, en grec, par le pape Télesphore. Il a été ensuite étendu, entre le VIe et le VIIIe notamment par Symmaque à d'autres messes dont la fête de la sainte Trinité, mais uniquement si le pape ou un évêque la célébrait. Puis, à partir du XIIe siècle, son emploi est généralisé à tous les prêtres pour tous les dimanches et fêtes, à l'exception des dimanches de l'Avent et du Carême.

Depuis qu’on y a introduit la mention du Saint Esprit, c’est une doxologie, plus étendue et plus complète que celle qui conclut les psaumes.

C’est un pas supplémentaire dans la réunion de l’assemblée, puisque, après le rite pénitentiel qui nous guérit des fautes peu graves, nous pouvons chanter ensemble la gloire de Dieu, avec les anges à Bethléem (Lc 2,13). Nous sommes déjà dans l’action de grâce, l’eucharistie : c’est dire merci à Dieu de nous avoir réunis et de nous avoir pardonné.

18 décembre 2015

  1. Grâce

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En latin , gratia :

I-1 faveur (cadeau), I-2 remise (annuler une obligation), I-3 reconnaissance (gratitude)

II-1 bonne grâce de quelqu’un envers soi, II-2 relations amicales,

III agrément, charme

IV une des 3 grâces

En fait, le mot gratia traduit le grec : eukaris

I-A1 grâce, charme de la beauté I-A2 joie, plaisir

I-B1 grâce, bienveillance, faveur I-B2 en faveur de

II égard, marque de respect

III-1 désir de plaire III-2 de bon gré III-C1 reconnaissance III-C-2 salaire

En ce qui concerne la liturgie, nous reconnaissons les grâces, les faveurs que Dieu nous fait en Jésus, sans mérite de notre part, et en retour, nous « rendons grâce » traduction du terme grec eucarizein, qui jusqu’à aujourd’hui encore signifie dire merci. De ce verbe, nous avons tiré eucharistie.

19 juin 2015

  1. Graduel

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Ce mot a 3 significations :

1. Dans les psaumes, les psaumes graduels (gradu = marche) sont ceux de la « montée à Jérusalem », du pèlerinage au Temple, les n° 119 (120)-133 (134) principalement (Ô ma joie quand je suis parti …).

2. L’Église a continué le chant de ces psaumes dans la liturgie, et ils ont été placés entre la 1ère et la 2ème lecture, donc avant la proclamation de l’Évangile. Peu à peu, le choix a été étendu aux autres psaumes, surtout en les mettant en rapport avec la lecture qui les précède.

3. Le mot graduel sert aussi à désigner le recueil de la façon de chanter les psaumes avec les mélodies grégoriennes.

Le 23 novembre 2012

  1. Heure médiane

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Suite de la liturgie des heures ou office

C’est un petit office que l’on dit soit dans la matinée, soit à midi, soit l’après-midi, pour continuer à mettre sa journée dans la prière. On dit :

Une hymne

Puis 2 psaumes

Un passage de la Parole de Dieu

Une prière de conclusion

Voir le mot Bréviaire (en 2011) pour une vue d’ensemble.

24 mai 2013

  1. Homélie

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C’est l’Évangile aujourd’hui

La constitution dogmatique de Vatican II sur la liturgie, Sacrosanctum Consilium au n° 52. dit  :

''L’homélie par laquelle, au cours de l’année liturgique, on explique à partir du texte sacré les mystères de la foi et les normes de la vie chrétienne est fortement recommandée comme faisant partie de la liturgie elle-même ; bien plus, aux messes célébrées avec le concours du peuple les dimanches et jours de fête de précepte, on ne l’omettra que pour un motif grave. ''

Après le synode sur la Parole de Dieu, Benoît XVI, qui a logiquement insisté sur l'aspect Écriture dans dans l'exhortation Verbum Domini n°59  :

''L’homélie est en effet une actualisation du message scripturaire, de telle sorte que les fidèles soient amenés à découvrir la présence et l’efficacité de la Parole de Dieu dans l’aujourd’hui de leur vie. Elle doit aider à la compréhension du mystère qui est célébré, inviter à la mission, en préparant l’assemblée à la profession de foi, à la prière universelle et à la liturgie eucharistique.''

Les bases données pour la préparation de l'homélie sont  :

‘‘Que disent les lectures proclamées  ?

Que me disent-elles à moi personnellement  ?

Que dois-je dire à la communauté, en tenant compte de sa situation concrète  ?’’.

C’est une responsabilité très grande du prédicateur  : Grégoire le Grand disait  :  ;

«  Oh  ! combien ce que je dis là est pour moi terrible  ! Parler de la sorte, c’est frapper sur moi, incapable que je suis d’assurer la prédication comme il convient et, dans la mesure où je puis l’assurer, d’y conformer ma vie  ! Je me laisse prendre souvent par des bavardages, et quand il s’agit d’exhorter et d’édifier, je tarde, engourdi et négligent. Devant Dieu qui me voit, je suis devenu muet et prolixe, muet quand il faudrait parler, prolixe pour les futilités.

Or voici que la parole de Dieu me force à parler de la vie du guetteur. Me taire, je ne puis  ; et cependant je crains fort, en parlant, de frapper sur moi. Je parlerai, je parlerai  ! Que le glaive du Verbe de Dieu me passe au travers pour aller percer le cœur du prochain  ! Je parlerai, je parlerai  ! Que la parole de Dieu se fasse entendre par moi, fût-ce contre moi  ! Je ne refuse pas d’être accusé, je vois trop ma torpeur et ma négligence. Reconnaître ma faute, ce sera peut-être, auprès d’un juge qui est bon, obtenir le pardon.  »

Le 10 juin 2011 revu le 10 novembre 2017

  1. Hosanna

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Après alléluia, kyrie et amen, aujourd’hui ‘‘hosanna’’. C’est, cette fois encore, un mot d’origine hébraïque.

Le mot hoshanna est composé de l’impératif du verbe sauver (hosha, « sauve ») et d’une particule de demande (na, « s’il –te-plait »). Il est donc proche de l’exclamation hoshya na ( « De grâce, secours-nous ») du Psaumes 118-XXV.

Dans la liturgie juive, les Hoshannot sont un cycle de prières propre à la fête de Souccot, notre Pentecôte.

Dans l’Évangile (Matthieu 21 :9 ; Marc 11 :9 ; Jean 12 :13) l’entrée de Jésus à Jérusalem est accompagnée de cette acclamation.

Dans la liturgie catholique, cette acclamation des Rameaux est reprise après la préface, comme un rappel des Rameaux, avant de revivre le repas Pascal ; dans ce mémorial, comme les juifs pour la Pâque, nous nous rendons présents, avec l’aide de Dieu, au Jeudi saint, évènement fondateur de notre foi, Jeudi saint où Jésus se fait serviteur des siens (lavement des pieds) et se donne en nourriture.

C’est donc toute la semaine sainte que nous revivons dans l’eucharistie.


11octobre 2013

  1. Hostie

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Du latin hostia, victime d’un sacrifice.

Pour un catholique, il n’y a, au sens strict, qu’une seule victime d’un sacrifice unique : le Christ mort et ressuscité (He 10,12). Dans un sens dérivé, nous nous offrons, avec le Christ dans la prière eucharistique : cf. la prière en préparant le calice : comme cette eau se mêle… et la conclusion de la prière eucharistique : par Lui, avec Lui et en Lui…

Après l’araméen utilisé en Palestine, et le grec partout ailleurs, quand le grec n’a plus été compris en occident, l’Église s’est mise à y parler latin et à entrer dans la culture latine : elle a utilisé le vocabulaire de la religion païenne romaine pour parler du Christ comme victime unique.

Comme la prière eucharistique nous rend présent et participants (mémorial) au sacrifice du Christ, les offrandes, pain et vin, ont été appelées hostiæ, pluriel de hostia.

Peu à peu, on a réservé ce mot au pain azyme – rappel de la Pâque juive- utilisé pour cette liturgie eucharistique, qui nous fait revivre la Pâque – le passage – du Seigneur.

7 novembre 2013

  1. Hymne Pange lingua
    (Tantum ergo)

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Dans les hymnes de la tradition latine, il en est un consacré au Saint Sacrement, attribué à Saint Thomas d'Aquin, le Pange lingua. Son texte complet vous est sans doute inconnu, mais les 2 dernières strophes font partie du répertoire latin connu des plus anciens : le Tantum ergo, largement utilisé pour le salut du Saint Sacrement lors de rencontres internationales ou à Rome. En France, on préfère logiquement, pour la compréhension de tous, des hymnes et des cantiques en français.

1. Pange lingua gloriósi corpóris mystérium,

Chante, ô ma langue, le mystère de ce corps très glorieux

Sanguinísque pretiósi, quem in mundi prétium

Et de ce sang si précieux que le Roi de nations

Fructus ventris generósi, Rex effùdit géntium.

Issu d'une noble lignée versa pour le prix de ce monde.

2. Nobis datus, nobis natus ex intácta Vírgine

Fils d'une mère toujours vierge né pour nous, à nous donné,

Et in mundo conversátus, sparso verbi sémine,

Et dans ce monde ayant vécu, verbe en semence semé,

Sui moras incolátus miro clausit órdine.

Il conclut son temps d'ici-bas par une action incomparable :

3. In suprémae nocte coenæ recùmbens cum frátribus,

La nuit de la dernière Cène, à table avec ses amis,

Observáta lege plene cibis in legálibus,

Ayant pleinement observé la Pâque selon la loi,

Cibum turbæ duodénæ se dat suis mánibus.

De ses propres mains il s'offrit en nourriture aux douze Apôtres.

4. Verbum caro, panem verum verbo carnem éfficit:

Le Verbe fait chair, par son verbe, fait de sa chair le vrai pain;

Fitque sanguis Christi merum, et si sensus déficit,

Le sang du Christ devient boisson; Nos sens étant limités,

Ad firmándum cor sincérum sola fides sùfficit.

C'est la foi seule qui suffit pour affermir les cœurs sincères.

5. Tantum ergo Sacraméntum venerémur cérnui:

Il est si grand, ce sacrement ! adorons-le, prosternés.

Et antíquum documéntum novo cedat rítui:

Que s'effacent les anciens rites devant le culte nouveau !

Præstet fides supplémentum sénsuum deféctui.

Que la foi vienne suppléer aux faiblesses de nos sens !

6. Genitóri, Genitóque laus et iubilatio,

Au Père et au Fils qu'il engendre, louange et joie débordante,

Salus, honor, virtus quoque sit et benedíctio:

Salut, honneur, toute-puissance et toujours bénédiction !

Procédénti ab utróque compar sit laudátio. Amen.

A l'Esprit qui des deux procède soit rendue même louange. Amen.

Le 8 juin 2018

  1. Hymne Salve Regina

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Dans la suite des hymnes que nous a laissé la tradition latine, il en est qui sont dédiés à Marie : aujourd'hui, le ''Salve Regina. Il est chanté usuellement à l'office de Complies, au choix parmi plusieurs chants en l'honneur de Marie.

Les plus anciennes traces de son existence remontent au XII° siècle, mais il existait avant. Dernier chant du jour dans les monastères d'hommes de tradition bénédictine, il y est d'usage de mettre en évidence pendant le chant une statue (Bec Hellouin) ou un vitrail (Orval) de la Vierge.

C'est confier sa nuit à Marie.

Il existe 2 versions grégoriennes de cet hymne et beaucoup de compositeurs célèbres ont composé, depuis, des mélodies pour le chanter.


Salve, Regina, mater misericordiae.

Vita, dulcedo et spes nostra, salve.

Ad te clamamus, exsules filii Hevae.

Ad te suspiramus, gementes et flentes in hac lacrimarum valle.

Eia ergo, Advocata nostra, illos tuos misericordes oculos ad nos converte.

Et Jesum, benedictum fructum ventris tui, nobis post hoc exilium ostende.

O clemens, o pia, o dulcis Virgo Maria ! Amen.

La meilleure traduction :

Salut, Reine, Mère de Miséricorde,

notre Vie, notre Douceur, et notre espérance, salut.

Vers toi nous élevons nos cris, enfants d'Ève exilés.

Vers toi nous soupirons, gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes.

Tourne donc, ô notre Avocate, tes yeux miséricordieux vers nous.

Et, Jésus, le fruit béni de tes entrailles, montre-le nous après cet exil.

Ô clémente, ô pieuse, ô douce Vierge Marie ! Amen.

Le 1er juin 2018

  1. Hymne Te Deum

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Premiers mots d'une hymne en latin de louange à Dieu.

Auteur : Cette hymne a été composée à la fin du IV° ou au début du V° siècle par Nicetas, évêque de Remesiana, en Dacie (actuellement en Roumanie). La tradition nommait cette pièce l’« Hymne ambrosienne », selon la légende attribuant sa composition à saint Ambroise, au baptême de saint Augustin. Depuis Saint Benoît, il est utilisé dans la liturgie monastique.

Contenu : L'Église du ciel est conviée à se joindre à l’Église de la terre, pour chanter la Gloire de la Trinité, et le salut, don du Christ Rédempteur. L'hymne s’achève par une série de demandes.

Utilisation : Le Te Deum est chanté à la fin de l’office des lectures (Matines ou Vigiles) chaque dimanche et aux jours des Fêtes et des Solennités.

Il est aussi le chant utilisé pour des actions de grâce exceptionnelles (naissance du futur Louis XIV, libération de Paris en 1944...).

Nos frères anglicans le chantent toujours.

Mélodies : Outre la mélodie grégorienne, et la psalmodie ordinaire de la traduction française, cette hymne a été mise en musique par de grands compositeurs : Pretorius, Palestrina, de Lassus, Lulli, Purcell, Jean Sébastien Bach, Joseph Haydn, Mozart, F. Listz, G.Bizet, Berlioz, Bruckner, Britten... Les premières mesures du Te Deum de Marc Antoine Charpentier a été utilisé longtemps comme indicatif de l'Eurovision.


Texte français du Te Deum

À toi Dieu, notre louange !

Nous t’acclamons, tu es Seigneur !

À toi Père éternel,

L’hymne de l’univers.

Dieu, nous t’adorons :

Père infiniment saint,

Fils éternel et bien-aimé,

Esprit de puissance et de paix.

Devant toi se prosternent les archanges,

les anges et les esprits des cieux ;

ils te rendent grâce ;

ils adorent et ils chantent :

Christ, le Fils du Dieu vivant,

le Seigneur de la gloire,

tu n’as pas craint de prendre chair

dans le corps d’une vierge

pour libérer l’humanité captive.

Saint, Saint, Saint, le Seigneur,

Dieu de l’univers ;

le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.

Par ta victoire sur la mort,

tu as ouvert à tout croyant

les portes du Royaume ;

tu règnes à la droite du Père ;

tu viendras pour le jugement.

C’est toi que les Apôtres glorifient,

toi que proclament les prophètes,

toi dont témoignent les martyrs ;

c’est toi que par le monde entier

l’Église annonce et reconnaît.

Montre-toi le défenseur et l’ami

des hommes sauvés par ton sang :

prends-les avec tous les saints

dans ta joie et dans ta lumière.

© A.E.L.F.

Le 18 mai 2018

  1. Hymne Veni creator

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Le Veni Creator a été composé au IXe siècle. Traduit même en breton1 vers 1505, c'est l'hymne grégorienne la plus connue. Elle est utilisé pour invoquer l'Esprit saint,

  • pour une réunion importante d'Église (Concile, synode romain ou diocésain, etc .)

  • pour les ordinations

  • et en certains lieux, pour les mariages2 : personne ne peut contester qu'une aide de l'Esprit Saint soit nécessaire à la vie conjugale.

On signale aussi que les carmélites de Compiègne ont chanté cet hymne en montant à l'échafaud.

Beaucoup de compositeurs de toutes les époques ont composé une mélodie, mais, quand on la chante en latin, on utilise presque toujours la mélodie grégorienne.

Une traduction en français a été approuvée pour l'usage liturgique, le nombre de personnes capables de comprendre le latin devenant très faible.

Latin

Français

AELF3

 

1 Veni, creator Spiritus,

Mentes tuorum visita,

Imple superna gratia

Quae tu creasti pectora.

Viens, Esprit créateur,

Visite les esprits des tiens :

Emplis de la grâce d’en haut

Les cœurs que tu as créés.

Viens en nous, Esprit Créateur

Visite les âmes des tiens ;

Emplis de la grâce d’en haut

Les cœurs qui sont tes créatures.

2 Qui diceris Paraclitus,

Altissimi donum Dei,

Fons vivus, ignis, caritas

Et spiritalis unctio.

Toi qui es appelé Défenseur4,

Don du Dieu très-haut,

Source vive, feu, amour

Et onction spirituelle,

Toi qu’on appelle Conseiller

Don du Seigneur de Majesté,

Source vive, feu, Charité

Toi qui es onction spirituelle,

3 Tu septiformis munere,

Digitus paternae dexterae,

Tu rite promissum Patris,

Sermone ditans guttura.

Toi au don aux sept formes,

Doigt de la droite du Père,

Toi promesse en bonne forme du Père, augmentant les langues de nos le discours,

Toi le Donateur aux sept Dons,

Puissance de la main de Dieu,

Toi que le Père avait promis,

Qui fais jaillir notre louange,

4 Accende lumen sensibus,

Infunde amorem cordibus,

Infirma nostri corporis

Virtute firmans perpeti.

Allume la lumière dans les sens,

Coule l’amour dans les cœurs,

À nos corps faibles

Donne force pour résister.

Mets ta lumière en nos esprits,

Répands ton amour en nos cœurs,

Et que ta force sans déclin

Tire nos corps de leur faiblesse.

5 Hostem repellas longius

Pacemque dones protinus;

Ductore sic te praevio

Vitemus omne noxium.

Repousse au loin l’ennemi

Et donne la paix sans délais,

Qu’ainsi par toi, guide conducteur,

Nous évitions toute chaîne.

Repousse l’adversaire au loin ;

Sans tarder donnes-nous la paix ;

Ouvre devant nous le chemin :

Que nous évitions toute faute !

6 Per te sciamus da Patrem,

Noscamus atque Filium;

Teque utriusque Spiritum

Credamus omni tempore.

Par toi que nous sachions le Père,

Et que nous connaissions le Fils,

Et que nous croyions en tout temps

Que tu es l’Esprit des deux.

Fais-nous connaître Dieu le Père,

Fais-nous apprendre aussi le Fils

Et croire en tout temps que tu es

L’unique Esprit de l’un et l’autre.

7 Deo Patri sit gloria,

Et Filio, qui a mortuis

Surrexit, ac Paraclito

In saeculorum saecula.

Amen.

A Dieu le Père soit la gloire,

Et au Fils, qui des morts

Est ressuscité, et au Consolateur

Dans les siècles des siècles.

Amen.

Gloire à Dieu notre Père dans les cieux,

Gloire au Fils qui monte des Enfers,

Gloire à l'Esprit de Force et de Sagesse,

Dans tous les siècles des siècles,

Amen.

Le 15 juin 2018

  1. Hymnes

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Origine grecque : umnos : chant en l’honneur d’un dieu.

Dans la liturgie, les hymnes sont principalement utilisés au début d’une prière de la liturgie des heures : il s’agit d’un poème et pas d’un texte biblique, et il a une mélodie propre différente des mélodies utilisées pour les psaumes.

À la demande des conférences épiscopales de langue française, pour appliquer Sacrosanctum Concilium n°93, et en travaillant avec des exégètes et des liturgistes, Patrice de la Tour du pin a composé de nombreuses hymnes pour la liturgie des heures en langue française.

23 octobre 2015

  1. Institutions

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Les institutions sont l’acte public par lequel l’évêque institue un laïc, aujourd’hui, un homme comme Lecteur et Acolyte. Il lui donne ainsi donne la responsabilité des services :

de la Parole (hors l’Évangile pendant la messe),

de la distribution de la Communion, et plus généralement

du service de l’autel.

Si cet homme est destiné au diaconat (permanent ou en vue du presbytérat), cette étape précède de quelques mois l’ordination diaconale qui seule fera de lui un clerc.

Sinon, cette institution peut être conférée à titre permanent.

Dans l’état actuel des choses, seuls les hommes sont concernés, mais rien n’empêche l’Église d’en décider autrement dans l’avenir.

Dimanche, Mgr. Lalanne instituera Lecteur et Acolyte en vue du diaconat permanent Jean-Michel Camier à Fosses. Merci de prier pour lui et sa famille.

2 mai 2014

  1. Introduction à la liturgie eucharistique 1

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Le dialogue entre assemblée et président commence ainsi :


« Prions ensemble au moment d'offrir le sacrifice de toute l'Église.

- Pour la gloire de Dieu et le salut du monde. »


Ce que nous offrons, c'est un sacrifice, l'unique sacrifice du Christ, qui a offert toute sa vie et sa mort au Père, par amour. Ce sacrifice est fait une fois pour toutes, dans le temps historique et dans l'éternité de Dieu. Ce sacrifice ne prend tout son sens que dans la Résurrection. Et le sacrifice du Christ, c'est aussi le sacrifice de toute l'Église, corps du Christ.

Nous offrons ce sacrifice pour la gloire de Dieu et le salut du monde : notre responsabilité de baptisés va jusque là, pas moins.

Bien sûr, notre attention est requise et la présence du Seigneur avec nous est seule capable d'être à la mesure des enjeux.

Nous devons, après avoir reçu la Parole de Dieu, essayer d'être à la hauteur de ce qui se déroule, d'où l'invitation ''Plus haut, les cœurs !''

La raison que nous avons de célébrer ensemble, en communauté, c'est de dire merci, rendre la grâce reçue par chacun et par l'ensemble de la communauté. Et faire cela est juste, à savoir ajusté à la volonté de Dieu et c'est bon pour nous de suivre cette volonté : Dieu veut notre bien, car nous sommes ses enfants.

27 octobre 2017

  1. Invitation avant les lectures

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Selon que l’on lit l’Évangile ou un autre texte de la Bible, on dit de quelle partie de la Bible ce que l’on proclame est tiré : lecture de tel livre, lettre, etc… ou Évangile de Jésus- Christ selon …

C’est pour nous signifier que ce qui suit n’est

ni une introduction, qui donc doit être faite avant, si nécessaire,

ni un commentaire, qui serait à faire après la lecture,

ni une homélie, qui est la proposition par l’évêque, le prêtre ou le diacre d’une mise en acte de ces textes,

mais le texte à la fois inspiré par Dieu, et œuvre personnelle de l’auteur du livre. Comme Dieu le dit au prophète Jérémie (Jr 1,9) « je mets dans ta bouche mes paroles » ainsi, Dieu met dans la bouche du lecteur sa Parole.


Dans les Églises orientales, le diacre proclame en plus, avant l’Évangile : « Sagesse … soyons attentifs ». Ceci vaut aussi pour nous tous.

1er mai 2015

  1. Invitation et réponse après les lectures


Il y en a deux selon la lecture qui vient d’être proclamée :

« Parole du Seigneur » « Nous rendons grâce à Dieu » pour toute lecture de la Bible sauf l’Évangile

et : « Acclamons la Parole de Dieu » « Louange à Toi, Seigneur Jésus » pour ce dernier.

Elles marquent plusieurs choses :

Ce qui vient d’être dit depuis l’invitation n’est pas la parole du lecteur, ni un commentaire, ni une introduction, mais la Parole de Dieu et elle seulement, comme dit la semaine dernière.

Cette parole de Dieu est reconnue comme telle par l’assemblée.

Cette lecture de la Parole de Dieu est close.

Après l’Évangile, il y a place maintenant à son actualisation :

homélie de l’évêque, du prêtre ou du diacre et/ou

méditation en silence et/ou,

hors de la messe, à un échange entre participants sur ce qu’ils en reçoivent.

8 mai 2015

  1. Jeûner

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Du latin jejunium : « privation volontaire de toute nourriture. Jeûner, c’est montrer à Dieu que l’on n’est rien sans lui ; c’est surtout se reconnaître pécheur et implorer, par la reconnaissance pratique de son néant, le pardon divin (1 R 21, 27 ; Dn 9, 3). Le jeûne corporel n’a de sens que s’il est accompagné d’un jeûne ou d’une abstention du péché (cf. Is 58, 1-12) ; autrement, il n’est que de pure ostentation (Mt 5, 16-18).

Dans l’Évangile, Jésus sait utiliser le jeûne en tant que préparation à la rencontre divine ou à toute grande œuvre faite avec Dieu. Il montre cependant que le jeûne, en soi, n’a qu’une valeur relative et que, pour ses disciples, conviés au festin messianique, il exprime l’attente passionnée de l’Époux qu’il est (Mt 9, 14-15).

Le jeûne de l’Église du mercredi des Cendres et du Vendredi saint exprime la volonté de réparer le péché et d’y renoncer ; il est aussi et surtout une préparation à la rencontre de Pâques. On peut aussi jeûner en se privant de télévision, de téléphone portable, surtout quand on manque de liberté vis-à-vis de ces objets.

Le jeûne eucharistique, limité à une heure avant la communion — un quart d’heure pour les malades —, est essentiellement une préparation à recevoir le Christ lui-même, dans le sacrement qui actualise son chef-d’œuvre d’Amour ; c’est un acte de respect.


D’après Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés, et d’autres sources

Le 2 mars 2012

  1. Jour des défunts

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Pourquoi prier pour les défunts ?

Pour comprendre cela, il faut aller à l'essentiel de la foi : Saint Paul nous guide :

1 Cor 12, 13 ''C’est dans un unique Esprit, en effet, que nous tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés pour former un seul corps. Tous, nous avons été désaltérés par un unique Esprit. …

25 Il a voulu ainsi qu’il n’y ait pas de division dans le corps, mais que les différents membres aient tous le souci les uns des autres. 26 Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance ; si un membre est à l’honneur, tous partagent sa joie. 27 Or, vous êtes corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps.''

Ce qui est affirmé par St Paul a pour conséquence qu'en Église, corps du Christ, nous sommes tous solidaires les uns des autres dans la joie et dans la peine. C'est le Christ mort et ressuscité qui fait notre unité. Donc, prier les uns pour les autres est bon et légitime. Et comme en Dieu, il n'y a plus de contraintes de temps, nous pouvons prier pour les morts de nos familles, mais aussi pour les morts depuis le début de l'humanité … et pour ceux qui ne sont pas encore nés : c'est la communion des saints. Ainsi, la prière pour les morts est elle bonne et recommandée par l'Église.

3 novembre 2017

  1. Jubilé

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Dans l’Égypte, on marquait la 30ème année du règne d’un pharaon par une fête spécifique.

Pour les juifs, c’est d’abord une prescription du livre du Lévitique, un des 5 livres de la Torah, un code de lois.

Lv 25, 10 Vous ferez de la cinquantième année une année sainte, et vous proclamerez la libération pour tous les habitants du pays. Ce sera pour vous le jubilé : chacun de vous réintégrera sa propriété, chacun de vous retournera dans son clan. 11 Cette cinquantième année sera pour vous une année jubilaire : vous ne ferez pas les semailles, vous ne moissonnerez pas le grain qui aura poussé tout seul, vous ne vendangerez pas la vigne non taillée. 12 Le jubilé sera pour vous chose sainte, vous mangerez ce qui pousse dans les champs.

C’est donc une année de libération pour tous, de repos pour les agriculteurs et de confiance dans ce que Dieu donne. Le texte hébreu nomme cette fête yobel. En latin, on a rapproché ce mot de jubilare qui a donné jubilé en français.

Pour l’ensemble de l’Église catholique, les jubilés ordinaires ont été institués tous les 50 ans, puis tous les 25 ans. Des jubilés extraordinaires ont lieu pour une raison spéciale : cette année, nous sommes dans le jubilé de la Miséricorde, voulue par le pape François pour mettre en évidence la miséricorde de Dieu, dans la ligne de ce qu’en avait dit Saint Jean Paul II.

Pour un diocèse ou un lieu de pèlerinage, un jubilé sera célébré à chaque demi-siècle anniversaire de son existence.

Enfin, on parle encore de jubilé pour les grands anniversaires (10, 25, 40, 50 ans) de l’ordination d’un prêtre ou d’un diacre, et la consécration d’un évêque.

3 juin 2016

  1. Kyrie

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C’est une invocation en grec.

Kyrie = Seigneur : les grecs avec un gouvernement oligarchique/démocratique n’avaient pas de mot pour dire Seigneur ; ils ont repris le nom Cyrus, roi de Perse pour désigner tout personnage important de rang royal.

Kyrie eleison dit Seigneur, prends pitié. Cette invocation est apparue comme réponse à la prière universelle, où elle est toujours possible. Puis, à Rome, avec la réforme du pape Grégoire le Grand, on sait qu’il est à sa place actuelle dans le rite romain.

Cette invocation trinitaire (Kyrie, Christe, Kyrie) demande, alors que nous ayons reçu le pardon de Dieu pour les fautes légères, à ce que la miséricorde de Dieu prenne en charge nos besoins, surtout nos besoins spirituels.

Le Kyriale est le recueil des chants Kyrie, Sanctus, Agnus Dei, Credo, d’abord en chant grégorien, puis, par extension, en langue vulgaire.

Le 30 novembre 2012

  1. La Parole de Dieu dans la liturgie

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1 – D'où ça vient ?

Après la ruine du premier Temple et la déportation, en 586 AC, la liturgie juive est devenue synagogale, la Parole de Dieu y est centrale. Comme tout Rabbi, Jésus l'utilise, mais c'est pour annoncer le royaume paradoxal de Dieu : Lc 4, 16-21

16 Il vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. 17 On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :

18 ''L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, 19 annoncer une année favorable accordée par le Seigneur.''

20 Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. 21 Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. »

Jésus a l'habitude de prier avec la Parole de Dieu, et il annonce que cette Parole s'accomplit dans sa Bonne Nouvelle, son Évangile. Ses disciples continueront après l’Ascension à prier comme lui. En plus, lors des réunions chrétienne, très vite, les lettres des apôtres seront lues avant le Repas du Seigneur : Justin martyr, mort en 165 le dit dans sa première apologie :

Le jour du soleil, comme on l'appelle, tous ceux qui habitent les villes ou les campagnes se réunissent dans un même lieu, et on lit les récits des apôtres ou les écrits des prophètes, selon le temps dont on peut disposer. Quand le lecteur a fini, celui qui préside fait un discours pour exhorter à l'imitation de ces sublimes enseignements. Ensuite nous nous levons tous et nous prions; et, comme nous l'avons dit, la prière terminée, on apporte du pain, du vin et de l'eau, et celui qui préside fait les prières et les actions de grâces avec la plus grande ferveur. Le peuple répond: Amen, et la distribution et la communion générale des choses consacrées se fait à toute l'assistance; la part des absents leur est portée par les diacres. (n°67)

De ce fait, dès le début, la Parole de Dieu, Nouveau Testament inclus, constitue la première partie de la prière de l'Église, comme aujourd'hui.

2 – Quand écoutons nous cette Parole ?

Pendant la messe : au moins deux lectures dont l'Évangile, et son actualisation dans l'homélie.

De même, pour les baptêmes, les mariages et les obsèques, la parole de Dieu est proclamée comme pendant la messe.

Dans les offices : en plus des psaumes et des cantiques bibliques, chaque office comporte un court passage de la Parole de Dieu, nommée capitule.

En groupe biblique, en l'approfondissant à plusieurs

Seul : en méditation , en Lectio Divina, ou même simplement en la répétant pour la faire entrer en nous.

3 – Comment marquons nous cela ?

3-1 Pendant la messe, les baptêmes, les mariages et les obsèques

Chaque type de lecture est introduite selon son origine :

  • Les lectures de l'Ancien Testament ou des Épîtres ou de l'apocalypse sont lues de la façon suivante : Sans introduction ni commentaire, le lecteur (la lectrice) annonce le titre : par exemple

Lcture de la première lettre de Saint Paul, Apôtre, aux Corinthiens.

Puis il lit le passage du jour et termine en disant : Parole du Seigneur

L'Assemblée répond : Nous rendons grâce à Dieu

  • les psaumes sont si possible chantés avec un refrain

  • L'Évangile est introduit par un dialogue plus développé et se termine par une invitation à acclamer la Parole de Dieu.

3-2 Pendant l'office

Le lecteur (la lectrice) annonce le titre : par exemple : de la première lettre de Saint Paul aux Corinthiens ou, si il ne sait pas décoder les informations, annonce simplement Parole de Dieu

À la fin de la lecture, il n'ajoute rien, car le répons qui suit va orienter la prière.

3-3 En groupe biblique ou seul : rien de fixe n'est prévu : à chaque groupe ou personne seule de trouver son entrée en prière.

29 juin 2018

  1. La Table de la Parole de Dieu

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Pourquoi parler de la Table de la Parole de Dieu ?

1 - La réponse est dans l'Évangile

1 – 1 le Christ est le Verbe, la Parole de Dieu :

AU COMMENCEMENT était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. (Jn 1,1)

1 – 2 la Parole de Dieu est un besoin vital pour qui veut être chrétien, image du Christ :

Jésus répondit au tentateur : « Il est écrit : L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » (Mt 4,4)

2 - Depuis le début, la Parole de Dieu, nourriture du chrétien, fait ainsi partie de la messe : quelques exemples entre autres :

Justin, au II°ème siècle :

''Le jour qu'on appelle le jour du soleil, tous, dans les villes et à la campagne, se réunissent dans un même lieu : on lit les mémoires des apôtres et les écrits des prophètes, autant que le temps le permet. Quand le lecteur a fini, celui qui préside fait un discours pour avertir et pour exhorter à l'imitation de ces beaux enseignements.''

Saint Augustin au V° siècle :

Lorsque nous vous expliquons les saintes Écritures, nous vous distribuons en quelque sorte le pain. Recevez-le avec une sainte avidité, que la louange sorte en abondance de votre cœur, et après vous être assis à une table aussi opulente, gardez-vous d'être stériles en bonnes œuvres et en vertus. Ce que je vous donne ne vient pas de moi. Je me nourris moi-même de ce qui fait votre nourriture, je vis de ce qui vous fait vivre. Nous avons dans le ciel un trésor commun, car c'est de là que descend la parole de Dieu.''


La Parole de Dieu, contenue dans la Bible et actualisée dans l'homélie est bien une table Sur cette table, sont déposés une ou deux lectures, un psaume ou un extrait de psaume, un passage de l'Évangile et l'homélie. Y cherchons-nous notre nourriture, sommes nous conscients de notre besoin de la Parole de Dieu, ou sommes nous anorexiques de la Parole.

Le 16novembre 2018

  1. La Table du repas du Seigneur

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Les baptisés forment le peuple de la Nouvelle Alliance. Ce peuple est nourri aux deux tables de la Parole de Dieu et du Repas du Seigneur. Ce repas est comme la manne qui nourrissait les hébreux au désert, la nourriture pour aller jusqu'à la Terre Promise.

Cette deuxième partie de la messe est un vrai repas, mais pour l’âme du chrétien. Deux des nombreux aspects de ce repas :

1 – Préparer et ranger la table du repas eucharistique

Comme pour tout repas, pour le Repas du Seigneur, l’eucharistie, on met et on range la table. C’est le diacre – le serviteur – qui met la table et qui la débarrasse. Et quand il n’y a pas de diacre ? Le prêtre se souvient qu’il est aussi diacre ! Et l’acolyte aide l’un ou l’autre.

2 – Repas du Seigneur, un repas pour l’âme

Comme tout sacrement, l’eucharistie est une réalité invisible vécue concrètement dans notre corps. De ce fait, ce repas sera fait de signe où le corps est impliqué. Mais comme ce n’est pas un repas pour l'entretien physiologique, le signe sera minimal : un peu de pain et parfois un peu de vin. Ceci permet de garder la distance qu’il y a entre un repas ordinaire et le repas du Seigneur.

Dans des cas exceptionnels, des baptisés, comme Marthe Robin, ont vécu de l’eucharistie pendant des années.

Le 17 juin 2011 relu le 9 novembre 2018

  1. Langue liturgique

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Si l’on veut se reporter à l’origine, Jésus priait la Bible (psaumes, et prophètes …) en hébreu, et les prières courantes en araméen. Ce sont donc les deux premières langue liturgiques de l’Église. Encore aujourd’hui, le syriaque descendant de l’araméen est utilisé en liturgie Syriaque.

Saint Paul priait en grec, et longtemps la prière de l’Église a été en grec. Le grec, troisième langue liturgique, est toujours la langue liturgique des patriarcats de Constantinople et d’Athènes.

Les Égyptiens parlaient copte, et leur liturgie était donc dans leur langue vulgaire, le copte, soit une quatrième langue liturgique.

Quand, en Occident, on n’a plus compris le grec, le pape Victor (en 187) a fait traduire les prières en latin, cinquième langue liturgique, pour que tout le monde comprenne et prie.

Ce qui fait que l’Église se retrouve avec les langues vulgaires de tous les peuples.

Mais l’évangélisation progresse. Et au IX° siècle, Cyrille et Méthode évangélisent les slaves et utilisent leur langue, le slavon, pour les prières et la liturgie, sixième langue liturgique. Des allemands leur cherchent noise en 869, mais sont condamnés par le pape Adrien II.

Ceci sera oublié plus tard, et on en viendra à imaginer en Occident que le latin seul peut être une langue liturgique, avec, comme conséquence, que le peuple cessera de prier avec les célébrants et à ne plus comprendre ce qui se passe à l’autel.

Cette position se raidira avec la Réforme, qui, elle, passera à la langue vulgaire.

Il faudra attendre le milieu du XX° siècle, sous Pie XII, pour que la langue vulgaire réapparaisse, en double du latin, puis la réforme liturgique de Vatican II pour que la langue vulgaire soit utilisée pour la participation active des fidèles.

Le latin reste utilisé pour des réunions internationales et pour la célébration sous le rite extraordinaire..

Le 9 mars 2012

  1. Laudes

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Du latin Laudes = louanges. C’est le premier office du jour (du latin officium = charge publique).


Il est composé

d’un psaume invitatoire (n°94, ou n°66, ou n°99 ou n°23) qui introduit la prière de la journée,

d’un hymne, choisi selon le temps liturgique et/ou la fête du jour,

de deux psaumes encadrant un cantique de l’Ancien Testament,

d’un texte bref de la Parole de Dieu,

du Cantique de Zacharie,

d’un temps de louanges et d’intercession, de la prière du jour.

Cet office se conclut par la bénédiction et l’envoi.

La prière des psaumes est celle que Jésus utilisait quotidiennement. Voir le mot Bréviaire pour une vue d’ensemble. Le 3 mai 2013

  1. Lavabo

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En latin 1ére personne du futur du verbe lavare = laver : je laverai.

À l’origine, le prêtre avait recueilli les offrandes, souvent en nature, des fidèles pour le repas commun, et pourvoir aux besoins de la communauté, des pauvres notamment. Il n’avait donc pas forcément les mains propres, et se lavait les mains après.

Par la suite, on a ajouté sur ce geste le chant ou la récitation du psaume 26 à partir du v. 6 .

« 06 Je lave mes mains en signe d'innocence pour approcher de ton autel, Seigneur,

07 pour dire à pleine voix l'action de grâce et rappeler toutes tes merveilles. »

Et quand les offrandes sont devenues les quêtes, faites par d’autres que le prêtre, le psaume a gardé son sens, comme dernière préparation personnelle du célébrant principal avant la liturgie eucharistique..

12 juin 2015

  1. Lecteur

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Celui qui proclame la Parole de Dieu (1ère et 2ème lecture)

Il y a deux situations : lecteur ordinaire ou extraordinaire

Le lecteur ordinaire est un ministre (serviteur) institué par l’évêque : lecteur et acolyte. Sa mission est de dire la Parole de Dieu et d’aider à la comprendre hors homélies.

C’est, dans l’Église romaine, le moment où l’on annonce publiquement que quelqu’un est en route vers le diaconat et/ou le presbytérat.

Ce pourrait être aussi un état permanent qui s’arrêterait là. On peut être institué lecteur sans que l’on se dirige vers l’ordination. On pourrait même envisager que des femmes soient instituées lectrices.

Le lecteur extraordinaire est un baptisé, homme ou femme, qui rend ce service à la communauté en l’absence de ministre institué.

  1. Lectio divina

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Méthode de lecture priante de la Bible.

Cette lecture priée nous vient des méthodes juives de lecture de la Torah.

ELLE SUPPOSE 3 PRINCIPES :

1. L’unité de l’Écriture. Il ne faut pas prendre un morceau isolé, mais garder une vue d’ensemble du livre et de toute la Bible.

2. L’actualité de la Parole. Ces textes nous concernent aujourd’hui.

3. La foi en Jésus Christ vivant dans la communauté. Nous ne lisons pas seuls, mais en Église, avec ceux qui nous ont précédé et nos contemporains : Pères de l’Église, théologiens, papes ….

COMMENT PROCÉDER :

En 4 temps : Lire – Méditer – Prier – Contempler

Lire : Après avoir demandé à l’Esprit Saint de nous aider, face au texte, il faut commencer par lire, lire le texte quatre ou cinq fois. Si le texte est déjà connu, on risque de lire superficiellement, et d’en perdre ainsi la richesse. On peut alors recopier le texte ou surligner des mots. Cet effort de concentration fait souvent émerger des aspects du texte dont on ne s’était pas encore aperçu. La grammaire (analyse logique des phrases) est un outil à utiliser.

2 – Méditer : Il s’agit encore d’étude priante : on peut utiliser des dictionnaires bibliques, des commentaires des Pères de l’Église, etc., les notes de bas de page des Bibles et les références mentionnées en marge du texte. On doit tendre à faire émerger le message central du texte. On entre en écoute du texte. C’est à ce moment que, de façon naturelle, naît la prière.

3 – Prier : Le mouvement de dialogue qui s’instaure entre le lecteur et le texte devient un échange où l’on s’adresse à Dieu en lui disant «tu». À ce stade, la seule indication que l’on puisse donner, c’est de se rendre docile à l’Esprit et à la Parole écoutée. La prière peut être un silence d’adoration, un merci ou parfois l’aridité du désert : le texte résiste à nos efforts, la Parole reste muette, et notre prière ne jaillit pas davantage. Alors, il faut tenir, offrir son corps sans voix dans une prière muette. Le Seigneur voit même le désir de la prière

4 – Contempler : ni extase ni «vision», c’est conformer progressivement son regard à celui de Dieu. Comme la Parole tend vers l’Eucharistie, de même la lectio divina façonne progressivement un homme eucharistique, capable de gratitude et de gratuité, de discernement de la présence du Seigneur dans l’autre et dans les différentes situations de l’existence

Le 26 octobre 2012

  1. Lectionnaire

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Livre liturgique contenant les lectures prévues pour tel ou tel temps de prière.

Pour la messe, on distingue le lectionnaire dominical (cycle de 3 ans) comportant 3 lectures : Ancien Testament, Épitres, et Évangile en lecture semi-continue et le lectionnaire de semaine (cycle de 2 ans : une lecture continue de la bible hors Évangile et une lecture d’Évangile pour les féries, jours où il n’y a pas de fête ni de solennités).

Il existe un lectionnaire pour le baptême, pour le mariage, pour les défunts, etc.

Le Livre des jours est le lectionnaire de l’office des lectures.

À la messe, comme dans les autres offices, les lectures de l’Écriture n’ont pas une simple fonction d’information ; elles sont la proclamation du dessein de Dieu dans l’histoire du salut, une actualisation de la Révélation pour l’assemblée. C’est dans la liturgie que la Bible trouve ses véritables dimensions de « Parole de Dieu vivante et efficace » (He 4, 12).

12 octobre 2012

  1. Lecture (office des)

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Office nommé d’après ce qu’on y fait : des lectures méditées


Cet office (en principe du matin) est composé

d’un hymne, choisi selon le temps liturgique et/ou la fête du jour,

de trois psaumes ou sections de psaumes

d’un verset court

d’une lecture biblique avec son répons,

d’un texte correspondant au jour liturgique

d’une prière de conclusion et d’un envoi.


Les deux lectures se trouvent

dans les livres de la Liturgie des heures

ou dans Le livre des jours pour ceux qui utilisent Prière du temps présent.


Cet office sert plus à la méditation personnelle de la fête du jour.


Voir le mot Bréviaire (en 2011) pour une vue d’ensemble.


Le 17 mai 2013

  1. Lectures de la messe 1
    Premier testament

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1 Pendant la liturgie de la Parole :

Depuis la réforme demandée par le Concile Vatican II, on lit des passages de la première révélation : Ces livres sont de nature très variée : des livres historiques ou des récits légendaires, des poèmes ou des livres de sagesse.

2 – Pourquoi ces lectures du Premier testament ?

Nous refaisons par ces lectures le chemin qui a conduit une tribu adorant des idoles à la découverte d'un Dieu unique, personnel, du sacré païen à la sainteté de Dieu. Les juifs ont ainsi découvert

la responsabilité personnelle devant Dieu, (Jr 31.29 En ces jours-là, on ne dira plus : « Les pères ont mangé du raisin vert, et les dents des fils en sont irritées. »)

l'amour de Dieu pour eux sans mérite de leur part (Osée 2,16 C’est pourquoi, mon épouse infidèle, je vais la séduire, je vais l’entraîner jusqu’au désert, et je lui parlerai cœur à cœur. 17 Et là, je lui rendrai ses vignobles, et je ferai du Val d’Akor (c’est-à-dire « de la Déroute ») la porte de l’Espérance. Là, elle me répondra comme au temps de sa jeunesse, au jour où elle est sortie du pays d’Égypte.)et

la miséricorde de Dieu (Is 55.07 Que le méchant abandonne son chemin, et l’homme perfide, ses pensées ! Qu’il revienne vers le Seigneur qui lui montrera sa miséricorde, vers notre Dieu qui est riche en pardon.. )

Toutes choses que nous pouvons redécouvrir et faire redécouvrir à nos contemporains.

Cette évolution a préparé la venue de Jésus, Dieu fait homme et la révélation du Royaume de Dieu que nous pouvons construire dans la charité fraternelle et l'amour de Dieu, ces deux amours indissolublement liés.

le 24 novembre 2017

  1. Lectures de la messe 2
    Lettre

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1 Pendant la liturgie de la Parole :

0n lit des passage des lettres envoyées aux premières communautés chrétienne par les apôtres. Autrefois, c'étaient systématiquement un choix fixe sur une année et on ne lisait qu'une faible partie des lettres des apôtres. Depuis la réforme demandée par le Concile Vatican II, le choix est beaucoup plus large, réparti sur 3 ans pour les dimanches et 2 ans pour les semaines.

2 – Pourquoi ces lectures

La Parole de Dieu n'est pas seulement contenue dans les 4 Évangiles, car les Évangiles sont limités à l'essentiel des signes que Jésus a donné (Jn 20, 30 Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre.)

Après les Évangile, le travail missionnaire des apôtres crée et entretient des communautés chrétiennes : les lettres sont là pour guider ces communautés dans leur vie et leur croissance, ce qui nous concerne directement aussi.

NB : on lit aussi des passages du Premier Testament, dont on parlera une prochaine fois.

le 17 novembre 2017

  1. Lectures de la messe 3
    Évangile

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1 Pendant la liturgie de la Parole :

C'est le dernier texte proclamé. La ou les lectures précédentes nous ont préparé à écouter ce qui pour les chrétiens est le cœur de la Révélation.

2 – Pourquoi lire l'Évangile ?

C'est une nourriture essentielle pour la vie du chrétien : sans eucharistie et sans Évangile, la foi n'est pas nourrie. C'est pourquoi le prêtre ou le diacre qui vient de lire l'Évangile l'embrasse : vénération et remerciement (action de grâce, eucharistie) pour la nourriture reçue.

L'Évangile nous remet, jour après jour devant les appels de Dieu et les aides qu'il nous donne pour que nous vivions comme ses fils, en chrétien. Nous sommes aidés à cela quand une homélie vient actualiser pour nous son sens aujourd'hui. Il me reste à y réfléchir après la messe pour que je puisse me convertir, ce qui n'est pas terminé à ce jour.

Le 8 décembre 2017

  1. Les 7 jours avant Noël

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L'Avent est de longueur variable : il peut aller comme cette année 2017 du 3 au 24 décembre, soit 22 jours, ou être plus long, jusqu'à 6 jours au plus, selon le nombre de jours entre le dimanche avant Noël et le 25 décembre.

De ce fait, aux messes du 17 au 24 décembre, on ne suit plus les textes de la 3ème et / ou de la 4ème semaine de l'Avent, mais on prend les textes qui préparent directement Noël : la généalogie de Jésus, l’annonce à Joseph, l’annonce à Zacharie, l’Annonciation, la Visitation, la naissance de Jean Baptiste, etc…

De même, les versets des alléluia des messes disent « Seigneur viens » et les antiennes du Magnificat commencent toutes par l’invocation Ô.

On dit que l’on est dans la semaine des « antiennes Ô » et l’ambiance se fait à la fois plus insistance et plus joyeuse : Noël est tout proche, c'est le début de notre salut, par l'Incarnation de Dieu en Jésus.

20 décembre 2013 complété le 22 décembre 2017

  1. Les livres de la liturgie

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Pour la liturgie, messe, prière des heures, sacrements, funérailles, l'Église s'est donné des livres communs à toute l'Église catholique romaine. Ils sont rédigés d'abord en latin, langue commune de l'Église et ils sont ensuite traduit dans toutes les langues nécessaires après un processus complexe que le pape François vient de simplifier. Quels sont les livres concernés :

1 - Le missel romain. Il contient tous les textes des prières de la messe, y compris les prières pour les dimanches et fêtes, les prières de semaine (féries) et des saints, et les prières des sacrements et des funéraille, sauf les lectures. Le Pontifical est le missel de l'évêque.

2 - Les lectionnaires : ils contiennent les lectures tirées de la Bible pour chaque type de célébration :

le lectionnaire des messes du dimanche et des fêtes

le lectionnaire de semaine, quand il n'y a pas de saint ou de fête

le lectionnaire des saints

les lectionnaires pour chaque sacrement et pour les funérailles.

L'Évangéliaire est un lectionnaire utilisé dans des célébrations solennelles pour mettre en valeur l'importance particulière de l'annonce de l'Évangile.

Pour la liturgie des heures, il existe un lectionnaire spécifique, le livre des jours qui contient, en plus des textes bibliques, des textes de Pères de l'Église, de docteurs de l'Église ou de personnes ayant marqué la compréhension su fait chrétien.

22 septembre 2017

  1. Les Saints Innocents

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L'Évangile du 28 décembre nous fait faire mémoire de deux points importants :

le meurtre politique par ordre d'Hérode d'enfants innocent

la fuite en Égypte de la Sainte Famille pour fuir les persécutions.

C'est donc juste d'en faire mémoire. Mais ces événements ne font pas seulement partie du passé : aujourd'hui :

des enfants innocents sont tués parce que leurs parents sont chrétiens

des familles fuient la misère et la persécution et viennent mourir en Méditerranée.

C'est dire que la fête des Saints Innocents est encore d'actualité.

Le 28 décembre 2017

  1. Linges d’autel

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On distingue plusieurs pièces de tissus qui sont utiles à l’autel. Il y en a 4 principaux :

1. La nappe couvre entièrement l’autel, rappelant que la messe est un repas

2. Le purificatoire est le linge qui sert à essuyer la patène et le calice. Il est plié le plus souvent en 4 dans la longueur.

3. Le corporal est une petite nappe supplémentaire qui est déployé pour la partie eucharistique de la messe. Il est plié en 9 et marqué d’une croix ou au centre, ou sur le milieu de l’un des cotés.

4. Le manuterge est un petit linge plié en accordéon, utilisé par le prêtre pour s’essuyer les mains, soit après le lavabo, soit après l’imposition des cendres le mercredi des cendres.

D’autres linges peuvent orner l’autel, l’ambon, de la couleur liturgique du jour…

Le 27 avril 2012

  1. Liturgie 1

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Deux mots grecs : laos (peuple, c.a.d. organisé, pas foule) et urgein : travailler (cf. métallurgie, sidérurgie) : C’est le travail du peuple. En vocabulaire chrétien, c’est une des 3 taches essentielles des chrétiens, le travail de la louange de Dieu (eucharistie = dire merci).

« C’est donc à juste titre que la liturgie est considérée comme l’exercice de la fonction sacerdotale de Jésus Christ, exercice dans lequel la sanctification de l’homme est signifiée par des signes sensibles et réalisée d’une manière propre à chacun d’eux, et dans lequel le culte public intégral est exercé par le Corps mystique de Jésus Christ, c’est-à-dire par le Chef et par ses membres. » SC n°7

Concrètement, ce « travail pour Dieu », c’est la messe et la prière des heures (laudes, vêpres, etc.).

« Cependant, la vie spirituelle n’est pas enfermée dans la participation à la seule liturgie. Car le chrétien est appelé à prier en commun : néanmoins, il doit aussi entrer dans sa chambre pour prier le Père dans le secret [29], et, même, enseigne l’Apôtre, il doit prier sans relâche [30]. » SC n°12

« Les « pieux exercices » du peuple chrétien, du moment qu’ils sont conformes aux lois et aux normes de l’Église, sont fort recommandés, surtout lorsqu’ils se font sur l’ordre du Siège apostolique. …

Mais les exercices en question doivent être réglés en tenant compte des temps liturgiques et de façon à s’harmoniser avec la liturgie, à en découler d’une certaine manière, et à y introduire le peuple parce que, de sa nature, elle leur est de loin supérieure. » SC n°13

À coté de la liturgie, d’autres façons de prier en groupe existent donc, qui ne sont pas la liturgie proprement dite, par exemple, le chapelet, le chemin de croix, l’adoration du St Sacrement. Ces façons de prier sont bonnes et recommandées, mais elles ne sont pas la part minimale du culte rendu à Dieu.

De plus, la prière individuelle est bonne et nécessaire, mais se situe hors du cadre communautaire.

« Pour toi, quand tu veux prier, entre dans ta chambre et, ayant fermé ta porte, prie ton Père qui est présent dans le secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. » (Mt 6,6)

21 février 2014

  1. Liturgie 2

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Nous avons vu que la liturgie était le travail du Peuple de Dieu. Mais ce n’est pas que cela. En effet, dans la liturgie, l’action du Peuple de Dieu n’est qu’une partie de ce qui se passe réellement.

Saint Paul ne nous dit-il pas : Rm 8,26 « Bien plus, l’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut. L’Esprit lui-même intercède pour nous par des gémissements inexprimables. »

Et pendant la messe, dans la prière eucharistique, nous demandons à Dieu d’intervenir p.ex. n° II : « Toi qui es vraiment saint, toi qui es la source de toute sainteté, Seigneur, nous te prions : sanctifie ces offrandes en répandant sur elles ton Esprit ; qu’elles deviennent pour nous le corps et le sang de Jésus, le Christ, notre Seigneur … Humblement, nous te demandons qu’en ayant part au corps et au sang du Christ, nous soyons rassemblés par l’Esprit Saint en un seul corps.»

Ces deux épiclèses (= prières à l’Esprit-Saint) marquent la participation de Dieu à notre prière.

Dans la foi, nous croyons donc que Dieu participe à notre prière, que ce soit dans la liturgie… ou ailleurs. Le P. Renaudin disait fort justement : « c’est Dieu qui nous prie »…

28 février 2014

  1. Liturgie dans la vie

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La sobriété chrétienne, c’est de faire de chaque chose un acte d’amour. Chaque acte, celui de manger, de boire, celui de soigner les corps, celui de célébrer la messe, devient un geste liturgique, un geste infini, éternel. Il n'est pas du tout chrétien de mépriser les choses, et vous pouvez trouver une jubilation à boire un vin excellent, parce que vous sentez qu'il y a là tout le travail de l’homme et tout le don de Dieu. Cet acte n'est pas bestial. L'amitié est un acte infini. Le sens de la vertu, c’est de traduire dans chaque action cette dimension infinie qui en fait un don, une action de grâce.

MAURICE ZUNDEL

Avec Dieu dans le quotidien

23 septembre 2016

  1. Liturgie des heures

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Le christianisme est une religion de l’Incarnation : Dieu s’est fait homme pour nous diviniser disaient les Pères de l’Église. Un des aspects de l’incarnation est de vivre dans le temps, le temps humain : 30 ans à Nazareth, 3 ans de prédication, la semaine et la journée rythmée par les offices à la synagogue.

Et pour vivre toute la journée en chrétien, très tôt, les moines ont réservé du temps à la prière. Prière personnelle, méditation de la Parole de Dieu, et chant des psaumes en commun, repris de la liturgie de la synagogue et de celle du Temple.

De là, on en est venu rythmer la journée par des moments de prière commune, en fixant des horaires. Classiquement, avec Saint Benoît et ses successeurs, on note plusieurs moments :

Laudes, sexte, tierce, none, vêpres et complies, l’office de vigile étant partie méditation personnelle et partie commune.

Dans la constitution sur la liturgie, Vatican II propose aux laïcs de prier la liturgie des heures : « On recommande aux laïcs eux-mêmes la récitation de l’office divin, soit avec les prêtres, soit lorsqu’ils sont réunis entre eux, voire individuellement. » (SC 100) Il est bon en effet de faire de cette liturgie des heures la prière de toute l’Église en tout temps et en tout lieux.

  1. Liturgie pénitentielle

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Aussitôt après le rassemblement de l'assemblée se place la liturgie pénitentielle. Pourquoi et comment ?

D'abord, pourquoi ?

Participer à la messe, c'est répondre à une convocation de Dieu. Et on ne va pas à la rencontre de Dieu en vérité sans se rendre compte que l'on n'est pas parfait, tant s'en faut ! Alors, que faire ? Je ne peux pas me pardonner à moi-même mes fautes envers Dieu : Dieu seul peut pardonner. Ma seule solution, c'est de reconnaître mes fautes et de me confier à sa miséricorde. Voilà l'objet de la liturgie pénitentielle.

Comment ? L'Église a prévu 4 façons de faire, égales en valeur :

1 - On récite ensemble Je confesse à Dieu

2 - Ou bien on peut dire le dialogue : ''Seigneur, accorde-nous ton pardon.''

3 - Ou encore la litanie suivante : ''Seigneur Jésus, envoyé par le Père, pour guérir et sauver les hommes,...'' Prends pitié de nous.

Pour ces 3 façons de faire, le célébrant, ensuite, dit :

Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde; qu'il nous pardonne nos péchés et nous conduise à la vie éternelle.

On répond :

Amen.

Puis, si on ne l’a pas déjà dit ou chanté : Seigneur, prends pitié.


4 - En dehors du Carême, et surtout au temps pascal, l’aspersion d’eau bénite actualise mon baptême, qui est remise des péchés commis avant le baptême.


On peut personnaliser la solution 3 en rapport aux textes du jour. La liturgie pénitentielle ne remplace pas le sacrement de Réconciliation.

Le 5 janvier 2018

  1. Louange

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Vient du latin laus : louange, gloire, estime, considération, mérite.

Dans le vocabulaire religieux juif, le livre des psaumes est appelés sofer Tehillim, c’est-à-dire livre de louanges et plusieurs psaumes (113 à 118) sont appelés hallel louange. La louange de Dieu est un composant essentiel de la liturgie juive.

Jésus a prié avec cette liturgie juive, et, à sa suite, l’Église, qui son Corps, loue Dieu pour ce qu’il a fait pour nous. Ce faisant, nous nous souvenons (anamnèse) de l’Alliance que Dieu nous propose sans que nous le méritions. Louer Dieu c’est répondre à son amour qui nous a précédés.

Outre les psaumes, le Gloire à Dieu, les doxologies, les Alléluia, le Te Deum de l’office des fêtes et solennités, le ‘‘Pange, lingua’’ (les 2 dernières strophes sont le ‘‘Tantum ergo’’) et beaucoup de cantiques d’hier et d’aujourd’hui sont des chants de louange.

24 juin 2016

  1. Mariage
    sacrement

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C’est, dit le Catéchisme de l’Église Catholique, avec l’ordre, un des deux sacrements du service de la communion. C’est la consécration de l’union de deux baptisés, qui leur fera vivre, tout au long de leur vie, leur transformation pour devenir de plus en plus ‘‘à l’image de Dieu’’. Le sacrement de mariage entraîne les époux à être le signe de l’amour du Christ et de l’Église (Ep. 5).

Comme pour tout sacrement, du point de vue liturgique, il y a parole et intention.

La parole du sacrement c’est l’échange des engagements devant le prêtre ou le diacre, représentant l’engagement de Dieu vis-à-vis de ce couple.

L’intention, c’est de réaliser à deux cette ‘‘icone de Dieu’’ amour donné totalement, corps, cœurs et âmes.

Pourquoi des témoins ? Le sacrement donne un nouveau statut au couple devant la communauté et les témoins sont là pour rappeler au couple leur volonté d’union.

Le mariage liturgique (ratum) ne deviendra effectif que si l’acte propre du mariage, l’union des corps scelle les paroles (consommatum).

Dans la discipline latine, il n’est célébré qu’une seule fois pendant la vie des deux époux.

Pour les orthodoxes, on peut être amené à constater la mort du sacrement et à célébrer un deuxième mariage, qui est pénitentiel, c’est-à-dire que l’on y reconnaît préalablement le péché public d’avoir fait mourir ou laissé mourir l’amour consacré par Dieu.

Les protestants, à la suite de Calvin, ne reconnaissent pas le mariage comme sacrement et ne font que bénir le couple : pour eux, il y a possibilité de bénir un nouveau mariage, même après divorce.

13 février 2015

  1. Mémoire des fidèles défunts

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Le 2 Novembre, juste après la fête de tous les saints connus ou inconnus, on fait mémoire de tous les fidèles défunts.

En liturgie, faire mémoire, c'est rendre présent, actuel : quand nous faisons mémoire de la mort et de la Résurrection de Jésus à la messe, nous nous unissons au delà du temps et de l'espace à Jésus mort et ressuscité. De même, analogiquement, quand nous faisons mémoire des fidèles morts, nous sommes les ambassadeurs auprès de Dieu de tous les baptisés morts depuis la Pentecôte jusqu'à aujourd'hui : notre prière contribue à l’œuvre de salut commencée par le Christ.

Origine : Saint Odilon de Cluny (+ 1049) demanda à toutes les abbayes cisterciennes de faire mémoire des frères morts. Cette célébration se répandit ensuite très vite dans toute la partie latine de l'Église.

Finalité : en nous faisant ambassadeurs de nos frères qui sont au purgatoire, nous contribuons à l’œuvre de Dieu, qui veut pouvoir les accueillir en Paradis : il leur faut corriger encore tel ou tel défaut, bref, le purgatoire est comme le disait le curé d'Ars, ''l'infirmerie du Bon Dieu.'' Comme nous croyons à la communion des saints, notre prière agit sur ceux qui sont dans cette infirmerie.

28 octobre 2016

  1. Mémorial

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On dit de la messe que c’est le mémorial de notre rédemption (prière eucharistique n°4).

Pour comprendre ce dont il s’agit, il faut repartir de l’Alliance : Dieu qui est hors du temps, s’est manifesté dans le temps par des alliances successives, avec Noé, avec Abraham, avec les Hébreux par Moïse. Chaque alliance récapitule les alliances précédentes, parce que Dieu est un et fidèle.

Enfin, dans le temps, Jésus accomplit totalement l’alliance.

Quand donc nous célébrons la messe, nous y participons à la passion, à la mort et à la résurrection de Jésus. Notre action nous rend présents à cette Alliance, parce que ce n’est pas qu’une action humaine : ce qui serait une sorte d’anniversaire.

Non, notre action se joint à celle de Dieu : « faites ceci en mémoire de moi » (Lc 22, 19 ; 1 Co 11, 24.25). Dieu agit là aussi. Par-là, cette union est une union réelle, bien que non sensible, à l’action de Dieu, depuis la création initiale à aujourd’hui, en passant par le point central de l’histoire, la passion, la mort et la résurrection, offrande fidèle de l’amour de Jésus à son Père.

Le 14 septembre 2012

  1. Messe

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Du latin missa : laisser aller, renvoi (de mittere : « envoyer »,). La missa signifie l’acte de congédier les fidèles au terme de la liturgie eucharistique ; la formule Ite, missa est veut dire : « Allez, je vous envoie ». A la fin de la liturgie de la Parole, les catéchumènes étaient jadis renvoyés par une missa : non encore baptisés, ils n’étaient pas admis au sacrifice eucharistique et on les congédiait après l’homélie.

A partir du IV° siècle, le mot missa vint à désigner, non le simple renvoi, mais tout l’office qui le précède : c’est ainsi que la liturgie de la Parole est devenue la « messe » des catéchumènes, et que l’ensemble de la liturgie eucharistique est devenue la « messe ». Ce dernier sens s’est imposé en Occident à partir du VI° siècle. Avant cela, on disait « Repas du Seigneur » (1 Co 11, 20.33), « Fraction du pain » (Ac 2, 42.46 ; 20, 7), « Eucharistie ». Les Orientaux parlent de la “Liturgie”, là où nous parlons de la « messe ».

Tandis que le mot « Eucharistie » signifie le mystère célébré, le mot « messe » désigne l’ensemble des rites par lesquels on le célèbre. Il n’y a qu’une Eucharistie, mais il existe de nombreuses façons de célébrer la messe, dans l’espace et dans le temps, suivant les familles liturgiques : messe romaine, messe gallicane, messe ambrosienne, messe dominicaine, messe mozarabe, etc. (voir Liturgies).

L’Eucharistie n’est pas susceptible de changement, car son mystère est d’institution divine, mais l’Ordo missae, ou manière de célébrer la messe, est réformable. Les rites essentiels de la messe romaine actuelle pour les dimanches, Solennités et Fêtes (Ordo missae de Paul VI) sont les suivants :

chant d’entrée, salut du célébrant, acte pénitentiel, Kyrie, Gloria, Collecte, première lecture (Ancien Testament), Psaume, deuxième lecture (le plus souvent empruntée à saint Paul), Alléluia, évangile, homélie, Credo, Prière universelle, préparation des dons, Prière sur les offrandes, Prière Eucharistique, Pater et son embolisme, prière et rite de la paix, fraction du pain, communion, Prière après la communion, bénédiction et Renvoi de l’assemblée.

Hors ces circonstances, on simplifie la première partie : pas de Gloria, ni de Credo ; une seule lecture.

12 avril 2013

D’après dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Éditions CLD, tous droits réservés

  1. Messe chrismale

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Messe célébrée pendant la semaine sainte autour de l’évêque. Cette messe était, à l’origine, célébrée le jeudi saint au matin, donc liée à ce que l’on célèbre ce jour là, à savoir l’institution de l’eucharistie et le lavement des pieds, signe du service des apôtres, de leurs successeurs les évêques et des autres ministres – serviteurs- qui les aident (faites ceci en mémoire de moi). Elle rassemble donc autour de l’évêque tous les prêtres et tous les diacres du diocèse qui le peuvent. Pour laisser les paroisses célébrer la Cène du Seigneur, cette messe est maintenant décalée à un autre jour de la Semaine Sainte.


Pendant cette messe, sont consacrées les huiles saintes :

Huile des catéchumènes, qui est utilisée pendant les « scrutins », dernières préparations avant le baptême,

Huile des malades, utilisée pour le sacrement des malades,

Saint Chrême, huile parfumée utilisée pour le baptême, l’ordination des prêtres et la consécration des évêques.


Pendant cette messe encore, diacres, prêtres et évêque renouvellent leurs engagements respectifs au service de Dieu et de son peuple dans la prière, l’annonce de l’Évangile et la conduite du peuple de Dieu vers la sainteté.

Le 19 avril 2013

  1. Ministre

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Du latin minister : « serviteur », en grec diaconos.

Est ministre, en liturgie, celui qui remplit un service de Dieu et de l’assemblée.

Il y a les ministres ordonnés (évêque, prêtre et diacre), qui sont à vie au service de Dieu et de l’assemblée (Ekkklesia = Église)

Il y a les ministres institués (lecteur et acolyte), qui sont les assistants des précédents.

Il y a enfin tous les autres ministres : ministre extra-ordinaire de la communion, enfants de chœur, porte croix, animateur des chants, ceux qui apportent les offrandes, etc.

En cas de péril de mort, tout homme peut être le ministre du baptême : il suffit qu’il veuille faire ce que fait l’Église.

Le 21 septembre 2012

  1. Miséricorde

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La notion de miséricorde de Dieu, absente dans les premiers livres de l’Ancien Testament, apparait avec les prophètes : et c’est le coté maternel et maternant de Dieu pour Israël ; pour bien faire comprendre l’intensité et la profondeur de cet amour, ils utilisent le pluriel superlatif du mot rehem, matrice, utérus.

Mais l’apport du Nouveau Testament est d’étendre cette miséricorde à tous les peuples et de demander à tous les baptisés d’avoir aux aussi cette miséricorde : :

« Mt 18 23 Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. 24 Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). 25 Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. 26 Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.” 27 Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette. 28 Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : “Rembourse ta dette !” 29 Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai.” 30 Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait. 31 Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé. 32 Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. 33 Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?” 34 Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait. 35 C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. »

Et pourquoi dans la liturgie ?

« Mt 5 23 Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, 24 laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. »

L’entrée en prière suppose d’abord la réconciliation avec le frère, réconciliation possible parce que Dieu nous a fait miséricorde le premier.

20 février 2015

  1. Mois d’Octobre, mois du rosaire

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Le mois d’octobre est le 3ème mois consacré à un thème de prière hors du cycle de l’année liturgique proprement dite. C’est le mois du rosaire. Nous avons déjà vu la composition du rosaire. Je redis les grandes lignes de son histoire :

Saint Bernard (XI XII° siècle) recommande l’usage du ‘‘Je vous salue Marie’’ aux frères qui ne savaient pas le latin et ne peuvent donc pas chanter les psaumes. Bientôt, cette prière s’organise en chapelet. À la fin du XII° siècle, Saint Dominique fonde les frères prêcheurs et leur demande de porter un chapelet à la ceinture, pour pouvoir prier avec tous.

Au XVI° siècle, Saint Pie V engage l’Église à cette prière du rosaire ‘‘ psautier de Marie’’ organisée à partir du chapelet pour résister à l’avancée turque. La victoire de Lépante en 1571 sera accompagnée de cette prière fervente. Le pape Pie V fixe la fête de Notre Dame du Rosaire au 7 octobre.

Le pape Léon XIII consacre le mois d’octobre 1883 au rosaire. Depuis cette date, beaucoup de chrétiens prient plus instamment Jésus par Marie à chaque mois d’octobre.

27 mai 2016

  1. Mois de Juin mois du Sacré Cœur

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Pourquoi juin est le mois du Sacré-Cœur ? La fête du Sacré-Cœur est une solennité célébrée le 3ème vendredi après la solennité de la Pentecôte (19 jours après la fête). Elle se situe donc la plupart du temps au mois de juin. Cette année 2016, elle sera célébrée le vendredi 3 Juin.

Il faut remonter d’abord au XVII° siècle, en France, le jansénisme présente tant la justice de Dieu comme une prédestination arbitraire que l’on en oublie que la justice de Dieu est aussi, en même temps, sa miséricorde : sinon, personne ne peut être sauvé. À Paray-le monial, le Christ apparait à une religieuse de la Visitation, Sainte Marguerite-Marie (1647-1690), et lui a révèle l’amour miséricordieux de son Cœur pour les hommes.

Le pape Clément XIII institue officiellement la fête du Sacré-Cœur le 6 février 1765. Elle est devenue une solennité dans le calendrier liturgique fixé par le concile Vatican II.

Deuxième temps : pourquoi tout le mois de Juin mois du Sacré Cœur ?

Nous devons cette dévotion à l’audace et la foi d’une jeune élève de Notre-Dame-des-Oiseaux, rue de Sèvres, vers 1860, Angèle de Sainte Croix. Angèle, grande élève, eut l’intuition de demander à l’archevêque de Paris de consacrer le mois de juin au Sacré-Cœur, comme le mois de mai l’était pour Marie depuis longtemps déjà. Cela a été accepté par l’archevêque et institué quelques années plus tard pour l’Église universelle par le pape - probablement Pie IX. Sœur Faustine rappellera aussi ce message de miséricorde.

Le message du Sacré-Cœur est déjà totalement décrit dans la Bible : «Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J’ôterai de votre chair le cœur de pierre, je vous donnerai un cœur de chair.» dit le prophète Ézéchiel (Ez 36,26). Et Saint Jean « «Venus à Jésus, quand ils virent qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais l’un des soldats, de sa lance, lui perça le côté, et il sortit aussitôt du sang et de l’eau. Celui qui a vu rendra témoignage – son témoignage est véritable et celui-là sait qu’il dit vrai – pour que vous aussi, vous croyiez.» (Jn 19,33-35). C’est le cœur de Dieu, en Jésus, d’où nous viennent le sang de l’eucharistie et l’eau du baptême, signature de son amour pour nous.

13 mai 2016

  1. Mois de mai mois de Marie

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Pourquoi le mois de mai est-il « le mois de Marie ». Deux raisons connues :

Le mois de mai commence avec St Joseph et se termine par la Visitation.

La Pentecôte tombe souvent en mai : Marie était là avec les disciples en prière et prier avec Marie est aussi demander à dieu la grâce de l’Esprit Saint

L’origine de cet usage se situe à Rome, au voisinage du collège romain des Jésuites au XVIII° siècle. C’est grâce à eux que le « Mois de Marie » atteint la France : Louise de France, fille de Louis XV et prieure du carmel de Saint-Denis a joué un rôle important pour faire connaître cet usage, avant la Révolution. C’est pendant le XIX° siècle que cette coutume se répandit dans toute la France.

Ceci a été précédé de la façon suivante :

au XIII° siècle, le roi de Castille, Alphonse X le Sage (1239-1284), avait déjà associé dans un de ses chants la beauté de Marie et le mois de mai ;

au siècle suivant, le bienheureux dominicain Henri Suso avait l’habitude de tresser des couronnes pour les offrir, au premier jour de mai, à la Vierge.

en 1549, un bénédictin avait publié un livre intitulé « Le mois de mai spirituel », alors que saint Philippe Néri entraînait déjà à fêter à Marie pendant le moi de mai ; « il réunissait les enfants autour de l’autel de la Sainte Vierge pour lui offrir, avec les fleurs du printemps, les vertus qu’il avait fait éclore dans leurs jeunes âmes. »

Pour bien célébrer le mois de Marie, la référence est la Constitution Sacrosanctum Concilium, selon laquelle « on orientera l’esprit des fidèles avant tout vers les fêtes du Seigneur, par lesquelles se célèbrent pendant l’année les "mystères du salut" (SC 108), auxquels il est certain que la bienheureuse Vierge Marie a été associée. »

6 mai 2015

  1. Noël

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Déformation populaire du mot latin (dies) natalis : « jour de la naissance».

La Nativité par excellence est celle du Seigneur Jésus, célébrée le 25 décembre ; non d’abord sa naissance éternelle, comme Fils unique, Verbe éternel, dans le sein du Père, mais sa naissance humaine, du sein de Marie, à Bethléem. C'est donc bien Dieu avec nous, Emmanuel.

Noël célèbre bien l'incarnation du Fils de Dieu, comme le dit le Concile de Calcédoine en 451 qui reprend le message de St Léon, pape, au patriarche Flavien de Constantinople :

« Un seul et même Christ, Fils, Seigneur, l'unique engendré, reconnu en deux natures (humaine et divine), sans confusion, sans changement, sans division et sans séparation [...]

La Solennité de Noël est le centre du cycle de la Nativité, qui va de l’Avent au Baptême du Seigneur, en passant par la fête de la Sainte Famille et de l’Épiphanie.

De même que les évangiles de l’enfance ont été rédigés après l’annonce centrale de la Pâque, de même la célébration du cycle de Noël est plus tardive que la célébration du Mystère Pascal : à Rome, elle date de 336 dans le but de christianiser les fêtes païennes du 25 décembre : fêtes de Mithra et de Sol Invictus, c’est-à-dire du soleil qui, au solstice d’hiver, se remet à grandir en force et en éclat ; le Christ, selon l’expression du livre de Malachie est « le Soleil de justice » (3, 20).

A partir de Noël, Jésus croît, tandis que Jean-Baptiste décroît à partir du 24 juin, solstice d’été ; ainsi est illustrée, dans la liturgie, la parole du Précurseur : « Il faut que lui grandisse et que moi je décroisse » (Jn 3, 30)

La fête de l’Épiphanie, venue d’Orient était célébrée avant que l'on fête Noël.

Le 9 décembre 2011 revu le 15 décembre 2017

  1. Octave

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En latin, octo = 8 et octavus = 8ème. Une octave est une période de 8 jours, qui comprend le jour de la fête, et la semaine qui suit. Déjà, dans le livre du Lévitique, 4ème livre du Pentateuque, il est prévu de vivre certaines fêtes juives pendant 8 jours : Pessah, Pâques (Lv 23,3) et la fête des huttes Souccot souvenir de l’Exode(Lv 23,34)

Pour les chrétiens, Noël et Pâques, les 2 fêtes les plus importantes de l’année, sont fêtés ainsi pendant 8 jours

27 décembre 2013

  1. Offertoire 
    préparation des dons 1

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Du latin d’Église offertorium, venant du verbe offero = porter devant, d’où offrir, apporter.

On parle d’offertoire comme le moment de la messe où l’on rassemble les dons et où l’on remercie Dieu de nous les donner : ‘‘Tu es béni, Dieu de l’Univers, qui nous donnes ce pain’’…

On voit que, malgré l’appellation ordinaire d’offertoire, ce moment n’est pas le moment d’une offrande à Dieu, mais de la reconnaissance d’une offrande que Dieu nous fait.

Alors, quand dans la messe y-a-t-il offrande à Dieu ?

En fait, nous participons à l’offrande de Jésus à son Père à Dieu à la fin du canon quand les célébrants lèvent le pain et le vin consacrés et l’offrent au Père, par le Fils et dans l’Esprit.

« Par lui, avec lui et en lui, à toi, Dieu le Père tout-puissant, dans l'unité du Saint-Esprit, tout honneur et toute gloire, pour les siècles des siècles. »

30 octobre 2015

  1. Offertoire 
    préparation des dons 2 origine

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Jésus et les apôtres priaient selon la liturgie juive. Ils commençaient le chabbat par une prière, le Kiddouch. Cette prière comprend, entre autre :

une bénédiction sur une coupe de vin :

« Baroukh ata Adonaï, Elohènou, melekh haolam, borè peri hagaffen »

« Béni es-Tu, Seigneur, notre Dieu, Roi de l'univers, Qui crée le fruit de la vigne. »

une bénédiction sur les deux pains du chabbat :

« Baroukh ata Adonaï, Elohènou, melekh haolam, hamotzi lèkhem min ha-aretz »

« Béni es-Tu, Seigneur, notre Dieu, Roi de l'univers, Qui fais sortir le pain de la terre. »

C’est de cette prière que Jésus a pratiquée y compris pour le dernier repas que viennent les invocations de l’Offertoire.

1er juillet 2016

  1. Office (ou office divin)

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La prière de l'Église est appelée ''office divin''. Officium, en latin, c'est le service ou le devoir d'une charge. L'office divin est ainsi une charge confiée aux clercs et aux religieux et proposée aux laïcs.

Origine :

L'office est hérité du chant des psaumes de la liturgie juive, et les moines bénédictins d'Abu Gosh étonnent encore les juifs qui visitent le monastère parce qu'ils chantent les mêmes psaumes que la liturgie synagogale.

Les apôtres et les premiers chrétiens priaient donc les psaumes, et les chrétiens, plus tard, séparés de la synagogue, ont gardé le chant des psaumes. Au passage au grec puis au latin, la mélodie s'est adaptée au génie poétique de chaque langue, et c'est le pape Grégoire le Grand à qui on attribue l'unification et la fixation du chant des psaumes dans l'Église latine : la psalmodie grégorienne qui sera la tradition principale de l'Église catholique.

État actuel

Sur 4 semaines, l'ensemble du psautier est chanté, à part deux psaumes imprécatoires (57 & 108), qui ne conviennent pas du tout à la prière. On a ainsi la possibilité de couvrir toutes les nuances de la prière, de l'action de grâce au désespoir : ainsi, même si nous ne sommes pas dans tel état d'esprit, nous pouvons prier pour ceux qui sont en colère, ou dans la joie, etc.

La réforme de Vatican II a repris des premiers siècles une prière universelle à Laudes et aux Vêpres, comme prescrit par les papes Clément et Gélase.

Répartition

L'office divin est constitué pour que la prière rythme la journée : l'office est réparti sur la journée, ce qui donne pour les pays au sud de la méditerrané : lectures (avant l'aube), laudes, tierce ( 9h) sexte ( 12h ), none ( 15h) vêpres ( 18h coucher du soleil ) complies (avant d'aller dormir). Il faut bien sûr adapter ces horaires selon les latitudes et les saisons.

26 janvier 2018

  1. Office des lectures

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Dans la liturgie des Heures, l’office des lectures est consacré à la méditation de la Sainte Écriture et des plus belles pages des auteurs spirituels, spécialement les Pères de l’Église.

Il comprend une introduction, une hymne, la psalmodie de trois Psaumes ou sections de Psaume, la lecture biblique suivie d’un répons, la lecture patristique ou hagiographique suivie aussi d’un répons et la conclusion.

Pour que cet office puisse garder son caractère propre de lectio divina, c’est-à-dire de prière intériorisée, puisée aux sources de l’Écriture et de la Tradition, on peut le célébrer au moment le plus propice de la journée.

Si l’office des lectures se trouve être le premier du jour, il est précédé du psaume invitatoire, par exemple le Ps. 94.

Le 19 octobre 2012

  1. Offrandes : conclusion du canon

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Qu'offrons -nous à la messe et quand ?

D'abord, le sens du mot : offeranda = les choses destinées à être offertes (gérondif latin du verbe offero (ob devant et fero porter = présenter) ; le même verbe donne le participe passé oblata : ce qui a été présenté). Dans les liturgies païennes, et au début du peuple hébreu, des hommes étaient « donnés à Dieu » (sacrifice d’Isaac [Gn 22,1-19], sacrifice de la fille de Jephté [Jg 11,30-40], puis 'don' de Samuel au temple [1Sm 1, 10-28]). Au temple, seuls des animaux étaient offerts en sacrifice (Lv 1, 1-17).

La liturgie chrétienne ne peut offrir que l’unique sacrifice du Christ, fait une fois pour toutes, comme le dit la lettre aux Hébreux (9,12). Et la liturgie eucharistique de la messe rend actuel cet unique sacrifice.

Le moyen choisi à l’avance par le Christ pour ''faire mémoire'' au sens le plus fort de cet unique sacrifice est l’offrande au Père du pain et du vin consacrés. Le pain « fruit de la terre et du travail des hommes », le vin « fruit de la vigne et du travail des hommes » : nous offrons ce que nous donne la création et ce que nous en faisons. Mais pas seulement : nous devons y offrir nos vies et la peine et les efforts des hommes (comme cette eau se mêle au vin pour le sacrement de l'Alliance, puissions-nous être unis à la divinité de Celui qui a pris notre humanité). Et l'Esprit-Saint se joint à nous pour transformer le pain et le vin en Corps et Sang du Christ.

Et à la conclusion du canon,nous offrons au Père dans l'unité du Saint Esprit non du pain ni du vin, mais le Corps et le Sang du Christ mort et ressuscité auquel nous sommes joints, nous, portion de l'Église, Corps du Christ. Le vrai moment d'offrande, c'est la conclusion du canon.

30 août 2013 revu 17 mars 2017

  1. Onction des malades, sacrement

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C’est le dernier sacrement de la liste, mais pas le dernier sacrement à recevoir (viatique), l’onction des malades :

‘‘Si l’un de vous est malade, qu’il appelle ceux qui exercent dans l’Église la fonction d’Anciens : ils prieront sur lui après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur. Cette prière inspirée par la foi sauvera le malade : le Seigneur le relèvera et, s’il a commis des péchés, il recevra le pardon.’’ (Jc 5,14-15)

Signe : l’onction d’huile

Parole : ‘‘N., par cette onction sainte, que le Seigneur en sa grande bonté, vous réconforte par la grâce de l’Esprit Saint. Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu’il vous sauve et vous relève’’

Intention : pour le malade, recevoir la force dans l’épreuve, et pour le prêtre, vouloir donner au malade la force

Le 10 août 2012

  1. Oraisons de la messe

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Ces prières de la messe sont celles du jour, ou, si le célébrant le juge utile pour l'assemblée, celles d'un dimanche, ou encore, celles d'une messe particulière, comme, par exemple le samedi, une messe en l'honneur de Marie, ou celle en l'honneur du Saint Esprit.

Il y a quatre oraisons pendant la messe.

1. La collecte, après le début de la messe, avant la liturgie de la Parole, vient du latin colligere, rassembler. C'est la prière qui conclut aussi en général les prières de l'office.

2. l’oraison de conclusion de la prière universelle, si il y a eu une prière universelle,

3. l’oraison sur les offrandes et

4. l’oraison après la communion.

Ces oraisons dites par le célébrant – ou le célébrant principal en cas de concélébration – rassemblent la prière de la communauté chrétienne qui célèbre la messe, après un moment de silence.

Une oraison se termine par une doxologie, c'est à dire une conclusion à la gloire de la Trinité.

L’assemblée répond par l’«Amen» qui est l’acte de consentement du peuple à l’œuvre de Dieu et d’adhésion aux prières du célébrant.


Attention à ne pas confondre ces oraisons avec oraison au singulier qui désigne l'acte de ''faire oraison'', dont on parlera une autre fois.


Le 20 Mai 2011 réécrit le 27 septembre 2018

  1. Ordo

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Mot latin signifiant « ordre » ou « disposition ».

Il y a deux ordo : l’ordo liturgique et l’ordo diocésain


L’ordo liturgique est le calendrier liturgique annuel, précisant, pour un diocèse ou pour une congrégation religieuse, l’Eucharistie et la liturgie des Heures à chacun des jours de l’année. Ce livret comporte aussi toute une série de renseignements utiles à la vie liturgique, à la vie diocésaine ou à la vie de la famille religieuse. Les diocèses d’Ile de France ont un ordo liturgique commun.


L’ordo diocésain rassemble toutes les données organisationnelles du diocèse :

L’évêque et ses services,

les coordonnées et le statut (curé, vicaire, délégué diocésain, laïc en mission) de tous ceux qui ont une responsabilité diocésaine,

La répartition des paroisses, des doyennés et des secteurs pastoraux

qui fait quoi et où

  1. Ordre - Consécration d'un évêque

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C'est la plénitude du sacrement de l'Ordre. La personne qui sera ordonnée évêque doit être au moins diacre et célibataire. C'est toujours pratiquement un prêtre. On est évêque pour un diocèse, jusqu'à l'âge de renonciation (75 ans).

Ce sacrement est toujours célébré au cours d'une messe, dans le territoire du diocèse, et y participent au moins trois évêques, dits évêques consécrateurs.

Le plus possible de prêtres, de diacres et de fidèles du diocèse sont présents.

Après l'entrée, on lit d'abord la lettre de nomination du nouvel évêque pour le diocèse, signée par le pape. C'est la garantie pour le peuple catholique que cette consécration est faite en accord avec le pape. Les ordinations faites par mgr Lefebvre sont nulles puisque faites contre l'avis du pape et sans diocèse. Mgr Fellay peut bien porter des vêtements épiscopaux ancienne formule, il n'est pas évêque.

Ensuite, à l'appel de son nom, l'ordinand signifie son acceptation. Puis il répond à 9 questions sur sa fidélité à sa mission et à l'enseignement de l'Église : là encore, c'est une garantie pour l'Église diocésaine de ne pas s'engager dans une hérésie.

Après la liturgie de la Parole, comme pour le baptême et l'ordination d'un diacre ou d'un prêtre, la litanie des saints, est un moment de prière intense de l'ordinand et de l'assemblée pour l'ordinand et son futur ministère – service –.

Ensuite, tous les évêques présents imposent les mains sur l'ordinand, signe de la continuité du ministère depuis les apôtres.

Pendant la prière d'ordination qui suit, deux diacres posent sur l'ordinand un évangéliaire – le rituel précise qu'il peut être lourd... La charge de porter l'Évangile fait partie du service – ministère - de l'évêque.

L'évêque qui préside l'ordination marque du saint chrême l'ordinand, pour qu'il dégage la bonne odeur du Christ, comme le nouveau baptisé et comme le nouveau prêtre.

On remet alors entre les mains du nouvel évêque, comme pour le diacre, l'Évangile, pour qu'il l'annonce.

Puis on lui remet les insignes de sa charge :

la mitre, signe de la place visible de l'évêque parmi les hommes,

la crosse, bâton de berger, puisqu'il a en charge les brebis du Seigneur. Il est à partir de ce moment là le seul à porter une crosse.

l'anneau, signe de la fidélité au Christ, à l'Église et au peuple qui lui est confié.

La messe continue ensuite, présidée par le nouvel évêque.

Les dernières ordinations épiscopales pour le diocèse sont celles de

mgr Hervé Renaudin en 2001

mgr Jean-Yves Riocreux en 2003

Mgr Stanislas Lalanne était déjà évêque de Coutances - Avranche depuis 2007 avant d'être nommé et installé en 2013 évêque de Pontoise. Nous parlerons une autre fois de l'installation d'un évêque ou d'un prêtre.

20 octobre 2017

  1. Ostensoir

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Après le calice, la patène et le ciboire, l’ostensoir est le 4ème objet de la liturgie en contact avec les espèces eucharistique.

Ostendere, en latin, c’est d’abord tendre les mains, puis mettre en avant quelque chose, puis présenter quelque chose. Ostensor est donc ce ou celui qui montre et ce puis celui qui enseigne.

C’est avec l’ostensoir que l’on expose le Saint Sacrement, en l’occurrence une hostie consacrée.

Les artistes ont imaginé toutes sortes de formes possibles pour mettre en valeur l’hostie exposée, en tout en assurant stabilité et visibilité.

N’oublions pas que l’adoration du Saint Sacrement, même si il semble d’abord que ce soit moi qui regarde avec amour Dieu présent, c’est encore plus me laisser regarder avec amour par Dieu.

4 octobre 2013

  1. Paix

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Dans la messe, aussitôt après la doxologie du ‘‘Notre Père’’ et jusqu’à l’ ‘‘Agnus Dei’’ inclus, il est question de la paix dans la communauté qui va communier en accord avec l’ordre de réconciliation ‘‘Si ton frère à quelque chose contre toi…’’ (Mt 5,23).

3 moments de cette liturgie de la paix :

1. Une prière demande au Christ la paix, en lien avec la prière de Jésus (Jn 14,27 avant la passion et 20,19-21 l’envoi après la Résurrection).

2. Les fidèles présents échangent un geste de paix (1 Cor 16,21 ; 2 Cor 13,12 , 1Th 5,26)

3. L’ ‘‘Agnus Dei’’ n’est pas un rite pénitentiel, mais une demande instante du don de la paix par Jésus, l’Agneau immolé toujours vivant (cf. Ap. 5,6 et plus), qui seul peut donner la vraie paix.

3 point d’attention particulier :

1. un évêque invite à la prière au début de la messe en disant ‘‘La paix soit avec vous’’ ;

2. c’est un moment marquant entre les membres d’un couple chrétien ou d’une famille chrétienne : la paix du Seigneur est une caractéristique chrétienne.

3. La paix reçue sera aussi la paix que nous sommes envoyés porter après la messe.

Le 15 mars 2013

  1. Pallium

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Dans l’antiquité, c’est un carré de laine dont on se drape pour en faire un manteau.

Dans la liturgie, c’est une pièce de laine d’agneau en forme de cercle que l’on passe autour du cou avec une bande devant et derrière, brodé de 6 croix de soie noires rappelant les plaies du Christ. Le pallium est le symbole de la brebis perdue que le pasteur va rechercher.

Le pape le porte sur la chasuble et il le donne aux archevêques, en signe de communion étroite avec lui.

Le plus ancien témoignage de l’existence du pallium est l’imposition par le pape Symmaque du pallium à Césaire d’Arles au tout début du VI° siècle.

Pourquoi en parler le 23 janvier : en la fête de Ste Agnès, le 21 janvier, on tond la laine de 2 agneaux. Cette laine, filée et tissée par les bénédictines du monastère de Ste Cécile, servira à confectionner les palliums que le pape imposera sur les nouveaux archevêques en la fête de St Pierre et Paul, le 29 juin.

23 janvier 2015

  1. Pâque

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C’est la fête centrale de l’année liturgique. Baptisé, on y est uni au Christ ressuscité, comme dit Saint Paul, par une mort et une résurrection semblable à la sienne.

On Le Reconnait présent, comme les disciples d’Emmaüs qui le reconnaissent à la Fraction du Pain. En ce sens, chaque messe, c’est Pâque pour nous, ici et maintenant, en union avec toutes les messes d’hier, d’aujourd’hui et de demain, d’ici et d’ailleurs, toutes ces messes participantes de la Cène, de la Croix et de la Résurrection du Christ.

Le Carême, qui a précédé nous a préparé au Triduum pascal. Le Temps Pascal, aussi long que le Carême, nous fait revivre tout cela.

Pâque est la fête de notre incorporation au Christ par le baptême. Pensons que nous sommes déjà des ressuscités avec Lui et que chaque messe est un avant goût des Noces de l’Agneau.

17 avril 2015

  1. Paroisse

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Nous nous limitons à parler des paroisses en France métropolitaine.

Le mot

Le mot français paroisse dérive du mot grec παροικία [paroikía], résidence en pays étranger, par l'intermédiaire du latin ecclésiastique parochia, déformation du latin părœcĭa, transcription latine du mot grec παροικία.

À l'origine, c'est le territoire confié à un évêque, mais dès le V° siècle, le mot a son sens actuel.

Définir la paroisse catholique

Le droit canon, législation de l'Église définit la paroisse :

Can. 515 - § 1. La paroisse est la communauté précise de fidèles qui est constituée d'une manière stable dans l'Église particulière (diocèse), et dont la charge pastorale est confiée au curé, comme à son pasteur propre, sous l'autorité de l'Évêque diocésain.

Can. 519 - Le curé est le pasteur propre de la paroisse qui lui est remise en exerçant, sous l'autorité de l'Évêque diocésain dont il a été appelé à partager le ministère du Christ, la charge pastorale de la communauté qui lui est confiée, afin d'accomplir pour cette communauté les fonctions d'enseigner, de sanctifier et de gouverner avec la collaboration éventuelle d'autres prêtres ou de diacres, et avec l'aide apportée par des laïcs, selon le droit.

Évolution des paroisses

Le maillage des paroisses en France a été redessiné au cours des siècles, depuis St Martin avec, comme objectif, un réseau couvrant chaque village. Du fait de l'exode rural au XIX° siècle, beaucoup de paroisses rurales se sont vidées et, comme, dès le milieu du XX° siècle, le nombre de prêtres a diminué, il est devenu impossible de continuer comme par le passé, d’où la création de groupements paroissiaux réunissant plusieurs paroisses.


Le 7 juin 2019

  1. Participation 1

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Participer ou, comme on disait autrefois, assister ? Les baptisés et les catéchumènes sont des participants actifs, des acteurs de la liturgie.

SC 14. La Mère Église désire beaucoup que tous les fidèles soient amenés à cette participation pleine, consciente et active aux célébrations liturgiques, qui est demandée par la nature de la liturgie elle-même et qui, en vertu de son baptême, est un droit et un devoir pour le peuple chrétien, « race élue, sacerdoce royal, nation sainte, peuple racheté » (1 P 2, 9 ; cf. 2, 4-5).

Cette participation pleine et active de tout le peuple est ce qu’on doit viser de toutes ses forces dans la restauration et la mise en valeur de la liturgie. Elle est, en effet, la source première et indispensable à laquelle les fidèles doivent puiser un esprit vraiment chrétien ; et c’est pourquoi elle doit être recherchée avec ardeur par les pasteurs d’âmes, dans toute l’action pastorale, avec la pédagogie nécessaire.

2 – Pour quelle raison de fond cette minute hebdomadaire ? Après tout, je peux faire d’autres choses utilement ?

SC 19. Formation liturgique des fidèles

Les pasteurs d’âmes poursuivront avec zèle et patience la formation liturgique et aussi la participation active des fidèles, intérieure et extérieure, proportionnée à leur âge, leur condition, leur genre de vie et leur degré de culture religieuse ; ils acquitteront ainsi une des principales fonctions du fidèle dispensateur des mystères de Dieu ;

le 27 janvier 2012

  1. Participation 2
    des fidèles

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SC 30. Participation active des fidèles

Pour promouvoir la participation active, on favorisera les acclamations du peuple, les réponses, le chant des psaumes, les antiennes, les cantiques et aussi les actions ou gestes et les attitudes corporelles. On observera aussi en son temps un silence sacré.

31. Dans la révision des livres liturgiques, on veillera attentivement à ce que les rubriques prévoient aussi le rôle des fidèles.

50. Révision de l’ordinaire de la messe

Le rituel de la messe sera révisé de telle sorte que se manifestent plus clairement le rôle propre ainsi que la connexion mutuelle de chacune de ses parties, et que soit facilitée la participation pieuse et active des fidèles.

Aussi, en gardant fidèlement la substance des rites, on les simplifiera, on omettra ce qui, au cours des âges, a été redoublé ou a été ajouté sans grande utilité ; on rétablira, selon l’ancienne norme des saints Pères, certaines choses qui ont disparu sous les atteintes du temps, dans la mesure où cela apparaîtra opportun ou nécessaire.

10 février 2012

  1. Participation 3
    respect des rôles

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SC 28. Dignité de la célébration

Dans les célébrations liturgiques, chacun, ministre ou fidèle, en s’acquittant de sa fonction, fera seulement et totalement ce qui lui revient en vertu de la nature de la chose et des normes liturgiques.

29. Même les servants, les lecteurs, les commentateurs et ceux qui font partie de la Schola cantorum s’acquittent d’un véritable ministère liturgique. C’est pourquoi ils exerceront leur fonction avec toute la piété sincère et le bon ordre qui conviennent à un si grand ministère, et que le peuple de Dieu exige d’eux à bon droit.

Aussi faut-il soigneusement leur inculquer l’esprit de la liturgie, selon la mesure de chacun, et les former à tenir leur rôle de façon exacte et ordonnée.

17 février 2012

  1. Patène

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La patène (du latin patina, plat creux) est une petite assiette, en matériau noble, comme le calice, par exemple en métal doré, sur laquelle on pose le pain qui va être consacré par le prêtre au moment de la consécration, lors d’une cérémonie eucharistique.

Cet objet liturgique est souvent accordé au calice. Dans les Églises d’Orient, on l’appelle discos (disque).

Dom Robert Le Gall, dans le dictionnaire liturgique, recommande d’avoir une patène assez grande pour contenir la totalité des hosties qui vont être distribuées pendant la messe.

20 septembre 2013

  1. Pèlerinage

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C’est un déplacement, un chemin vers Dieu.


Déjà les Hébreux connaissent chaque année 3 fêtes de pèlerinage où il fallait aller à Jérusalem : Pâques, Pentecôte.

Jésus se conformera à ces prescriptions : adolescent il fera pour la première fois le pèlerinage à Jérusalem ; plusieurs fois, les Évangiles mentionneront la présence de Jésus aux pèlerinages.


Pour un chrétien, un pèlerinage sera donc de mettre ses pas dans les pas de Jésus. Premièrement en Terre Sainte, mais, comme ce n’est pas toujours possible, l’Église a prévu que ce serait faisable dans des lieux plus proches : Rome, Mont St Michel, St Jacques de Compostelle…


De plus, quand l’Église reconnaît un lieu d’apparition comme lieu de pèlerinage, elle y reconnait et y montre la trace de Jésus que met en évidence Marie qui nous dit encore et encore « faites tout ce qu’il vous dira ». De même, quand on fait un pèlerinage va sur les traces ou le tombeau d’un saint, c’est pour écouter ce saint là nous dit de Jésus.


Enfin, l’Église nous dit souvent que notre temps terrestre est un pèlerinage vers la « maison du ciel, la Nouvelle Jérusalem »…


Notre diocèse, chaque année près du 8 Septembre, va en pèlerinage à Notre Dame de Pontoise.

29 août 2014

  1. Pénitence

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Poena, en latin classique, c’est la rançon monétaire d’un délit ou d’un crime, puis la sanction pénale, prison ou amende.

Dans l’Église vers le V° siècle, sont pénitents les pécheurs publics qui sont exclus de la communion, mais pas de l’assemblée. Ils sont regroupés au fond de l’église.

Ensuite, c’est devenu la démarche personnelle qui consiste à se convertir, à redresser sa conduite, par exemple, mais pas seulement, en se privant de quelque chose, nourriture, agrément.

Au XIX° siècle, on en a réduit le sens de pénitence en désignant le sacrement de réconciliation seulement. En renommant le sacrement de réconciliation, on permet de reparler de pénitence comme d’un effort personnel de conversion pas restreint au seul sacrement de réconciliation.

13 mars 2015

  1. Pentecôte

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Du grec pentecostos, cinquantième, ce mot signifie donc cinquantième jour après Pâques.

C’est une fête juive, Chavouoth : célébrant à la fois :

la première moisson en Terre Sainte, celle de l’orge, et

le don de la Loi au Sinaï.

Et Dieu, par l’Esprit Saint va transformer cette fête juive pour les disciples de Jésus. À la Pentecôte Dieu accomplit la promesse de Jésus d'envoyer l'Esprit Saint sur les disciples : ils deviennent ainsi capables de témoigner de la mort et de la Résurrection de Jésus.


Le sens de cette fête est donc changé :

Au lieu du don de la Loi, le don de l’Esprit Saint : guidé par l'Esprit Saint, la loi devient intérieure, et les dons de l'Esprit permettent de l'appliquer ;

Au lieu de la première moisson de céréale, première moisson de chrétiens.

C’est une fête aujourd’hui pour nous, c'est une occasion de permettre à l’Esprit Saint, reçu à notre baptême et à notre confirmation, reçu encore dans les sacrements de mariage et de l’ordre, de prendre plus de place dans nos vies.


Cette Pentecôte 2018 est l'occasion pour notre diocèse, d'une ''Grande Assemblée'' où seront confirmés 400 adultes et 200 jeunes.


Le 25 mai 2012 revu le 11 mai 2018

  1. Piété

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En grec, et en particulier dans le NT il y a deux mots :

Eusebeia grec = piété, amour filial dérive du verbe séebein vénérer.

Osioteς (de osioς selon la loi divine, consacré, honnête, pur) = religion, sainteté, vertu (cf. Bailly)

En latin, pietas (latin) sentiment qui fait reconnaître et accomplir les devoirs envers les dieux, les parents les enfants et la patrie (Gaffiot)

En passant du grec au latin, on déplace le sens vers le devoir et on introduit un sens juridique.

Dans le monde chrétien, peu à peu, le mot va être réservé à la relation à Dieu se substituant à la relation aux dieux, au pays et à la famille, car être chrétien n’est pas l’affaire d’un seul pays, et la famille s’élargit à tous les enfants de Dieu. La piété consiste donc à se mettre à sa juste place d’enfant devant Dieu et près de nos frères et sœurs baptisés.

Et comme Dieu nous fait tous différents, la piété de chacun revêtira une forme différente de celle de tous les autres. Que la piété de mon voisin dans la communauté chrétienne diffère de la mienne est donc un don de Dieu, un bien précieux. Et bien évidemment, la piété de chacun s’exprime aussi dans sa participation à la liturgie.

26 septembre 2014

  1. Place de la liturgie dans la vie chrétienne

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Quelle est la place de la liturgie dans la vie chrétienne ?

On peut décrire la vie chrétienne à la suite de Jésus, selon 3 aspects indissociables :

La liturgie : à la suite de Jésus, louer, prier, célébrer Dieu, seul et en communauté

Le témoignage : à la suite de Jésus, annoncer, selon les possibilités du lieu et du moment, la Bonne Nouvelle de la proximité du Royaume de Dieu,

Le service : comme Jésus s’est fait serviteur, se faire serviteur.

Pourquoi un seul aspect ne suffit pas ?

Le service, sans témoignage ni liturgie devient très rapidement un humanisme

Le témoignage, sans liturgie, ni service manque de la profondeur que donne la prière et de la preuve que donne le service désintéressé.

La liturgie, sans service ni témoignage perd le lien avec la vie

Il nous faut donc suivre ces trois axes de la vie chrétienne. Mais, selon les dons et capacités de chacun, certains vivront plus intensément un des trois axes. Le tout est de ne pas oublier les deux autres, tout en sachant que la communauté où l’on se trouve réalise l’équilibre d’ensemble, si elle est fidèle, elle aussi, à ces 3 dimensions de la vie chrétienne.

2 septembre 2016

  1. Porter la communion

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Depuis les premiers temps de l'Église, on porte la communion aux malades :

''Celui qui préside fait monter au ciel les prières et les eucharisties autant qu'il peut, et tout le peuple répond par l'acclamation Amen. Puis a lieu la distribution et le partage des choses consacrées à chacun et l'on envoie leur part aux absents, par le ministère des diacres. '' (Justin martyr : 1ère Apologie, écrite vers 155).

Souvent, aujourd'hui, des laïcs sont affectés à ce ministère de participation à la messe. Pour donner la communion à un malade, on procède, si c'est possible, de la façon suivante :

  • On pose l’eucharistie, placée dans une custode, sur la table qui a été préparée avec un tissus blanc et un lumignon.

  • On peut faire spontanément une prière d’accueil

  • On invite le malade à la pénitence en disant "Reconnaissons que nous sommes pécheurs" et on récité avec lui le "Je confesse à Dieu"

  • On lit un texte d’Évangile, par exemple celui du dimanche.

  • On peut exprimer des intentions de prières

  • On dit ensemble le "Notre Père"

  • On présente l’hostie en disant "Heureux les invités au repas du Seigneur. Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde"

  • Le malade dit "Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dit seulement une parole et je serai guéri"

  • On donne l’hostie en disant "Le corps du Christ" - "Amen"

  • On peut faire spontanément une prière d’action de grâce et dire le "Je vous salue Marie"

https://cybercure.fr/je-prie/a-la-messe/article/la-communion-aux-malades

Quand on porte la communion à un malade juste après la messe télévisée, ou quand la personne est trop fatiguée, on peut simplifier le rituel et commencer au ''Notre Père''.

De même, si c'est le seul contact d'une personne avec l'Église, et si cela convient, on peut après l'Évangile, transmettre ce que l'on a retenu de l'homélie dominicale.

Le 22 février 2019

  1. Postcommunion

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Prière (oraison) qui suit la communion. Cette prière est la conclusion de la messe, elle est suivie de la bénédiction et de l’envoi.

Son contenu rappelle souvent les thèmes de la messe du jour ; plus rarement, elle reprend des idées de prière plus générales : remerciements pour les dons reçus, par exemple.

7 novembre 2014

  1. Prænotandæ

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Gérondif pluriel neutre du verbe latin prænosco, savoir à l’avance : ce qui est à savoir avant, ce qu’il faut apprendre d’avance.

On pourrait dire aussi préliminaires, qui vient aussi du latin : præ-limen : avant le seuil.

Ce sont les premières pages de tout rituel, qui donnent des instructions complètes pour célébrer une liturgie, par exemple la façon de célébrer la messe par un seul prêtre ou plusieurs concélébrants, ou ce qui revient au diacre dans la messe, etc… Ces textes sont plus complet et plus détaillé que les rubriques, et cela prendrait trop de temps de le lire tout en célébrant : d’où le nom prænotandæ « ce qui est à savoir avant ».

Avec les rubriques et les textes obligatoires ou au choix du célébrant, les prænotandæ constituent le rituel pour les sacrements ou le missel pour la messe, par exemple.

4 décembre 2015

  1. Préface

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Le mot préface vient du verbe latin præfor, præfari : commencer de parler. Dans l’art du discours, c’est un exorde. La préface est une prière variable qui commence la prière eucharistique. Elle est dite ou chantée par le prêtre président seul, à haute voix.

Le célébrant peut choisir, selon ce qui est célébré, parmi plusieurs préfaces ; il y a plusieurs préfaces pour les temps ordinaires ; plusieurs préfaces encore pour les fêtes du Christ, et de même pour les fêtes de la Vierge ou des saints etc.

Toutes sont précédées d’un dialogue spécifique qui nous appelle à aller ‘‘plus haut’’ ‘‘vers le Seigneur’’ pour entrer dans l’action de grâce, l’eucharistie :

Le Seigneur soit avec vous.

Et avec votre esprit.

Élevons notre cœur.

Nous le tournons vers le Seigneur.

Rendons grâce au Seigneur notre Dieu.

Cela est juste et bon.

Toutes commencent par reprendre la dernière affirmation de ce dialogue, en affirmant qu’il est juste et bon de louer Dieu et toutes terminent par une invitation à chanter ou à dire le Sanctus avec les anges et les saints : nous participons à la liturgie céleste.

13 novembre 2015

  1. Présentation du Seigneur

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Marie et Joseph obéissent à la loi :

Ex 13, 11-12.13b-14 Alors, quand le Seigneur t’aura fait entrer dans le pays de Canaan, cette terre qu’il a juré à toi et à tes pères de te donner, 12 alors tu remettras au Seigneur tout premier-né : tout premier-né de sexe masculin et tout premier-né mâle du bétail appartiennent au Seigneur.

13b... Mais chez les hommes, tout fils premier-né, tu le rachèteras.14 Alors, demain, quand ton fils te demandera : “Que fais-tu là ?”, tu lui répondras : “C’est par la force de sa main que le Seigneur nous a fait sortir d’Égypte, la maison d’esclavage.

Ils vont donc au Temple pour s’acquitter du rachat du premier-né, marque de la sortie d'Égypte. Ils y rencontrent 2 personnes : Siméon et Anne - dont l'âge est symbolique : 84 ans = 12*7- tous deux consacrés au Seigneur, tous deux annonçant le sens de la vie de Jésus. C'est pourquoi ce jour est fête de la vie consacrée, aussi bien religieux que consacrés diocésains dont Siméon et Anne sont en quelque sorte les prototypes, c'est à dire les premiers modèles.


Jésus est proclamé ''lumière qui se révèle aux nations'', d'où l'usage d'une procession avec des cierges et l'ancien nom de Chandeleur. Au Luxembourg, c'est ''Lichten'' et les enfants, munis de lumières, vont porter au soir la bonne nouvelle de la fête de maisons en maisons.

7 février 2014 revu le 2 février 2018

  1. Présidence

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La communauté chrétienne, quand elle se met en prière est héritière en cela de la synagogue : elle n'est pas une foule, mais une assemblée structurée : il y a toujours répartition des rôles et le Christ préside toujours cette prière. Il est représenté, selon le cas :

par un/une baptisée – que l'on pense, à la prière des monastères, où le titre de prieur(e) est significatif de celui/celle qui a la responsabilité de la communauté,

mais aussi à l'adieu à un défunt, où un laïc peut être délégué à présider cette prière ;

de même, en cas d'urgence, un laïc peut baptiser ;

par un ministre ordonné, pour les sacrements :

baptême, mariage, distribution de l'eucharistie, par un diacre,

par un prêtre pour les autres sacrements

sauf celui de l'ordre ou un ou plusieurs évêques sont obligatoirement les ministres (serviteurs) représentant le Christ ;

par un prêtre ou un évêque pour la messe.

Celui qui préside a comme premier rôle de réunir la communauté, puis de le conduire dans la prière et de lui partager la Parole de Dieu.

''In persona Christi'', expression reprise de Lumen Gentium et du concile de Trente veut dire que là, le ministre ordonné agit en lieu et place du Christ, ce qui fait que ses paroles (homélie comprise) et ses gestes sont l'actualisation de la présence du Christ.

Comme le rappelle la PGMR, pour la messe, le prêtre''préside à la prière du peuple de Dieu'' : ceci revient à dire qu'il ne peut célébrer seul la messe, puisqu'il doit présider la prière du peuple de Dieu. Ce rôle de présidence est service de Dieu et des chrétiens, au moins de la portion d'Église qui lui est confiée ici et maintenant.

Ce qui précède est aussi le cas des autres Églises chrétiennes, à quelques points importants près selon chaque confession.

15 septembre 2017

  1. Présidence de la liturgie

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La liturgie, la prière de l’Église, est présidée par le Christ, qui rassemble son Corps.

Comme il n’est pas visible, chaque fois qu’un groupe de chrétiens prient ensemble, un membre de l’assemblée préside à la place du Christ.

Dans la messe, ce rôle de présidence est réservé au prêtre ou à l’évêque : on dit qu’il préside « in persona Christi ». Cette présidence ne dispense pas de la participation active de tous ceux qui sont présents, au contraire, elle doit la faciliter.

« les prières adressées à Dieu par le prêtre, qui préside l’assemblée en la personne du Christ, sont prononcées au nom de tout le peuple saint et de tous les assistants. (Sacrosanctum concilium 33) »

Le 11 janvier 2013

  1. Président

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En liturgie, c’est celui qui dirige une prière.

Qui peut présider la prière ?

Cela peut être un clerc, ou un laïc, par exemple à la maison, papa, maman ou un enfant même si il en est capable.

Seule la messe doit être présidée par un prêtre ou a fortiori un évêque, comme déjà dit en janvier 2013.

Hors cas d’urgences prévus dans le droit de l’Église, il faut, au minimum, un diacre pour présider un mariage ou un baptême.

Un laïc ou un religieux peut présider

la liturgie des heures (cf. carmélites, clarisses et bénédictines qui célèbrent l’office) et

les funérailles en l’absence de prêtre ou de diacres.

21 novembre 2014

  1. Prier

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‘‘C’est entrer en relation avec Dieu, qui ne désire que cela :

La révélation biblique est donc saisissante : Dieu se met en situation de prier l’homme. Je m’interroge parfois : n’avons-nous pas été créés pour exaucer la prière de Dieu, cette prière secrète de l’amour qui veut des interlocuteurs, des hommes et des femmes afin qu’ils partagent son bonheur et sa vie ? Le Christ en croix, c’est la prière intime et ultime de Dieu qui nous demande : « Veux-tu enfin m’appeler Père, reconnais-tu que je te donne tout ? Mon enfant, tout ce qui est à moi est à toi ! » Le Père, éternellement Père, se donne pleinement en son Fils, et le Fils consent librement à ce don dans l’Esprit. C’est une prière qui attend notre réponse. Dieu ne s’impose pas, mais il ne renoncera jamais à s’offrir à nous. Prier ainsi l’homme, telle est vraiment l’originalité du Dieu vivant. Voilà qui peut nourrir et orienter notre prière, parce que nous savons à qui nous nous adressons, à celui qui veut librement dépendre de nous, qui nous donne tout. Je ne vois d’ailleurs pas comment l’amour pourrait vouloir autre chose.’’

Mgr. Hervé Renaudin – La vie, entrée libre – Bayard – p 155

Le 21 décembre 2012

  1. Prier 
    prière personnelle & prière de l'Église

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La prière personnelle

  1. La prière personnelle seul, qui suit le conseil de Jésus dans l'Évangile : Mt 6.06 ''Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra.''

  2. La prière en silence, seul ou à plusieurs, par exemple devant le tabernacle.

  3. La ''Lectio divina'' : méditation de la Parole de Dieu.

  4. Le Notre Père : prière toujours communautaire, même quand on la dit seul !

  5. le chapelet et le Rosaire.

La prière de l'Église

C'est la prière liturgique : il s'agit, au sens strict,

  1. de la messe, la plus importante des prières, source et sommet de la vie chrétienne

  2. de la prière de l'office,

  3. de la célébration des 7 sacrements,

  4. des sacramentaux (funérailles hors de la messe, bénédictions, prières de délivrance, exorcismes) et

  5. des pèlerinages et processions.

Le 21 septembre 2018

  1. Prier
    avec Marie à la messe

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Beaucoup de chrétiens ont, à juste tire, envie d'associer Marie à la messe. Cependant, à part la mention dans la prière eucharistique de Marie et des saints auxquels nous nous associons pour louer Dieu, il n'y a nulle part de place prévue pour prier avec Marie pendant la messe : dans la messe, nous célébrons le Père par le Christ dans l'Esprit. Alors comment faire ?

1 – Les jours de fête de Marie

Les fêtes de Marie sont toutes des fêtes de l'Incarnation et de la Rédemption : les prières de la messe du jour disent un aspect de ces mystères auxquels Marie a été associée. Nous prions alors avec Marie.

2 – Le samedi

Si il n'y a pas de mémoire, de fête ou de solennité, le président peut choisir le propre d'une messe célébrant Marie comme un jour de fête.

3 – Hors des samedis et des fêtes de Marie

La solution est d'attendre la fin de la messe proprement dite.

Quand les célébrants ont vénéré l'autel et l'ont quitté, la messe est terminée, mais on peut, bien sûr rester en prière ! Et c'est là que l'on peut prier avec Marie  de trois façons :

par un simple ''Je vous salue Marie

par un chant louant le rôle de Marie dans l'Église

Si l'heure convient, et selon le temps disponible, on peut prier l’Angélus.

4 – En dehors de la messe, c'est toujours le moment de confier nos peines, nos joies et nos difficultés à Marie, mère de l'Église et notre mère.

16 juin 2017

  1. Prière d'oraison

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C'est une forme de prière où l'on va personnellement à la rencontre avec Dieu. Les jésuites proposent 9 temps dans cette prière personnelle :

1) Se préparer à commencer la prière en faisant silence, en laissant tous les bruits qui parasiteraient la rencontre avec Dieu (cf. Élie à l'Horeb : Dieu n'est pas dans l'orage, ni dans le feu, ni dans le tremblement de terre, mais ''dans le murmure d'un fin silence''.

2) Entrer en prière en choisissant un texte, un lieu et une attitude : le texte sera généralement choisi dans la Bible, mais il peut être parfois aussi d'un auteur spirituel ; un lieu favorable ne doit pas être source de distractions ou d'interruptions ; la position du corps ne doit pas non plus conduire à des blocages ou à des douleurs qui distrairaient.

3) Entrer en prière par une prière préparatoire : demander à Dieu de conduire cette rencontre pour m'amener là où il le veut.

4) Se représenter le cadre : ce texte choisi fait référence à un cadre où l'on cherche qui est là, que fait-il, qui dans ce texte me parle, quel message je reçois... La raison et l'imagination travaillent ensemble pour prier.

5) Demander une grâce : ne pas hésiter à dire à Dieu que l'on a besoin de lui pour avancer : Dieu est Père et sait nos besoins spirituels et quand et comment il faut les combler, même si ses dons peuvent nous dérouter.

6) Faire colloque : confier à Dieu nos vies en entrant dans le détail, ''comme un ami parle à un ami''.

7) Être attentif au goût intérieur : c'est l'essentiel à retenir : tout ce qui précède est conseil et non consigne : retenir le goût intérieur sera retenir ce qui m 'a été doux ou difficile, mes découvertes ou les confirmations de ce que je savais déjà.

8) Faire répétition : c'est, à partir de ce qui nous a marqué, approfondir notre prière pour ne rien perdre de ce qui nous est donné, mais aussi ce qui a bloqué, mes résistances, mes réticences.

9) Relire sa prière : revoir le chemin suivi, les écarts et les détours pour s'améliorer et seulement après, ce que l'on a reçu.


Cette méthode de prière est faite pour convenir au plus grand nombre. Pour la mettre en œuvre, il est bon d'être accompagné au départ par une personne plus expérimentée. Mettre en place cette prière demande du temps : ne pas se décourager. Enfin, ce n'est pas la seule méthode de prière personnelle : la lectio divina selon l'esprit du Carmel peut aussi mieux convenir à certains.

Le 5 octobre 2018

  1. Prière universelle

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C’est la prière d’intercession de l’assemblée liturgique en faveur des besoins du monde et des membres, vivants ou morts, de la communauté.

Ses origines :

La liturgie juive connaît une prière analogue.

Saint Paul demande à Timothée : « Je recommande avant tout qu’on fasse des demandes, des prières, des supplications, des actions de grâces pour tous les hommes, pour les rois et tous les dépositaires de l’autorité, afin que nous puissions mener une vie calme et paisible en toute piété et dignité. Voilà ce qui est bon et ce qui plaît à Dieu notre Sauveur, lui qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Tm 2, 1-4).

Cette tradition a été continuée : on connaît la prière du pape Clément (vers 101), la prière universelle de Sérapion, évêque de Thmuis au IV°s, les Constitutions apostoliques vers 380, et celle du pape Gélase (V° s)

Composition :

Une invitation à la prière

Des intentions de prière pour l’Église, ses pasteurs, ses fidèles, les autorités civiles, pour ceux qui souffrent et les défunts.

L’assemblée participe par un refrain

Une prière de conclusion confie l’ensemble de la prière à Dieu

Quand

La prière universelle se situe dans la messe après la liturgie de la Parole (après le Credo quand on le dit : dimanche et solennités).

Aux offices de Laudes et Vêpres, la prière universelle marque la dernière étape, avant le « Notre Père.

Lors de la célébration des sacrements, il y a souvent aussi une prière universelle.

Le 5 octobre 2012

  1. Procession

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Du latin procedere : pro = en avant et cedere aller : soit sortir, soit aller vers un but donné. Le même verbe a donné processus et procès.

Dans la liturgie, une procession est un déplacement de tout ou partie de l’assemblée :

Procession d’entrée

Procession des offrandes

Procession de communion

Procession du chemin de croix, etc.

La foi chrétienne est foi en l’incarnation, et cela se traduit par les positions et les mouvements du corps : une procession traduit un mouvement vers Dieu. Nous sommes pèlerins en marche vers la Jérusalem céleste.

6 septembre 2013

  1. Prostration

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Du verbe latin prosterno , prostravi, prostratum : se coucher en avant.

La prostation est l’attitude que prennent, pendant le chant des litanies, ceux qui vont être ordonnés évêque, prêtre ou diacre, ceux et celles qui vont faire leur profession religieuse définitive : elle est signe d’une disponibilité totale et de confiance en Dieu qui reçoit l’engagement de l’ordre ou de la profession religieuse.


Au début de l’office de la Croix, le Vendredi saint, le célébrant et ses ministres se prosternent, pour adorer Dieu qui s’est anéanti jusqu’à la mort sur la Croix.


La prostration — ou prosternement, prosternation — peut aussi se faire en restant agenouillé et en courbant la tête et le buste jusque vers le sol. Ce geste liturgique existe sous des formes voisines dans la liturgie orthodoxe.

5 décembre 2014

  1. Psalmodie

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Psalmos, traduction dans la LXX de l’hébreu mizmôr, qui désigne un chant religieux accompagné de musique : de ce fait, chanter un psaume est, en grec ancien, psalmos odein qui a donné à travers le latin, notre psalmodie.

La psalmodie est donc la façon de chanter un psaume : mélodie, rythme, coupure et répartition entre les participants.

Les psaumes sont découpés en stiques – lignes pour le chant indépendantes de la répartition en verset.

Un distique est composé de deux stiques avec le signe * où l’on fait une pause après le premier stique.

Une lettre soulignée est juste avant une inflexion de la mélodie,

Le signe + marque la fin du premier stique d’un tristique (trois stiques chantés à la suite).

Dans l’office,

Les stiques entre parenthèses peuvent être omis.

Les versets entre crochets sont omis.

16 janvier 2015

  1. Psaumes – psautier

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Les psaumes sont 150 poèmes qui ont été rassemblés dans un livre de l’Ancien Testament. À leur lecture, on distingue plusieurs genres littéraires : les hymnes, les supplications nationales, les supplications individuelles et les actions de grâces individuelles, les psaumes de pèlerinage (montées), les psaumes royaux, les psaumes didactiques

Ainsi, les psaumes sont des prières dans des situations toutes différentes : chaque situation de la vie s’y retrouve.

La synagogue les appelle Tehilim (Louanges). Ils sont utilisés dans la liturgie juive quotidienne. Après le repas pascal, le séder, on chante le Hallel, série de psaumes de louange (cf. Alléluia).Jésus a prié avec les psaumes, par exemple, après la Cène (Mt 26,30) jusque sur la Croix : Ps 21,2 (Mt 27,46) Ps 31,6 (Lc 23,46).

Les chrétiens, juifs puis païens, ont repris les psaumes dans leur prière, dès les premiers temps et toutes les traditions chrétiennes les ont gardés et les utilisent régulièrement. On appelle psautier le livre qui les rassemble tous en un seul volume.

En liturgie catholique romaine, on les retrouve dans la liturgie des heures, et le psaume graduel de la messe ; de plus, de nombreux textes de la liturgie sont en fait émaillés de citations des psaumes.

17 janvier 2014

  1. Rameaux

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La Semaine Sainte qui commémore la mort et la résurrection du Christ s’ouvre par le dimanche des Rameaux et de la Passion.

Après la résurrection de Lazare, l’épisode relaté dans les Évangiles synoptiques de la foule des disciples et des sympathisants qui accueille Jésus à Jérusalem ne fait qu’augmenter la détermination des autorités politiques romaines et religieuses juives d’en finir avec cet agitateur, d’autant plus que des milliers de pèlerins sont là à Jérusalem pour la Pâque.

Nous, les disciples de Jésus d’aujourd’hui, nous accueillons Jésus avec des rameaux. Les rameaux bénis servent ensuite à orner le crucifix des maisons pour marquer que nous sommes fidèles à Jésus, mort et ressuscité pour nous. La piété populaire a étendu cette coutume à la croix de la tombe familiale, puis plus largement. Cependant, l’essentiel est bien de se préparer à Pâques, la plus grande fête de l’année !

11avril 2014

  1. Récipients pour la messe

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La messe est un repas. Quels sont les récipients de ce repas ?

Patène Du latin patena ou patina : « plat creux ». La patène est le vase sacré, de forme circulaire et concave, destiné à recevoir l’hostie pour la célébration de la messe. Faite en matière solide et noble, souvent en métal précieux, elle est assortie au calice. Dom Robert Le Gall recommande, dans la mesure du possible, de n’user que d’une grande patène, susceptible de recevoir non seulement l’hostie du prêtre, mais aussi celle des ministres et des fidèles.

Calice : Le kulix grec et le calix latin sont des vases à boire, des coupes. Le calice est le vase sacré qui, lors du sacrifice de la messe, reçoit le vin destiné à devenir le sang du Christ. Comme la patène à laquelle il est assorti, il est de matière précieuse ou noble. Il doit n’être affecté qu’à un usage liturgique.

Burettes : Flacons destinés à contenir le vin et l’eau nécessaires à la célébration de l’Eucharistie. Le plus souvent, on les fait en verre, ce qui permet de distinguer facilement le vin de l’eau ; on les dispose sur un petit plateau de verre, qui sert au lavabo. « Burette » est un diminutif de « buire », vieux nom féminin désignant un vase en forme de cruche, à bec et à anse.

Ciboire : Du grec kibôrion : « fruit du nénuphar d’Égypte » et, par extension, coupe ayant la forme de ce fruit. Dans l’usage actuel, le ciboire est le vase sacré destiné à recevoir et à conserver les hosties consacrées, en vue de leur distribution aux fidèles, soit pendant la messe, soit en dehors de la messe. Il est habituellement de forme hémisphérique ; à la différence du calice, il est recouvert par un couvercle, souvent surmonté d’une croix

Le 24 août 2012

  1. Réconciliation sacrement

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Après les sacrements de l’initiation chrétienne (Baptême, Eucharistie, confirmation) et ceux qui ordonnent la vie (mariage, ordre) il y a 2 sacrements qui sont l’ »entretien » de la vie : la réconciliation et l’onction des malades.

Quels sont les signes, les paroles et l’intention de ce sacrement de réconciliation ?

Signe : de croix sur le pénitent

Paroles : « j’ai péché …et en quoi » « Je te pardonne, au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit »

Intention : de se libérer du/des péchés le(s) plus significatif(s) pour le pénitent, et de donner le pardon de Dieu pour le prêtre.

Ministre du sacrement : le prêtre.

Le 3 août 2012

  1. Regina cæli

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Du dimanche de Pâques à celui de la Trinité, la prière de l'angélus est remplacée par celle du Regina Cæli. C'est la plus récente des antiennes mariales (XIVe siècle). Elle convient pour exprimer la joie de la Résurrection du Christ. C'est toujours l'Incarnation qui est au cœur de la prière, mais toute marquée par la Résurrection qui lui donne son sens. Comme pour l’Angélus, c'est par Marie que nous prions Jésus, même si le Regina cæli ne comporte pas de ''Je vous salue Marie''...


En français :

Ô Vierge Marie, quelle joie ! Alléluia !

Celui que tu as un jour enfanté, alléluia !

Ressuscité, s'en est allé, alléluia !

Pour nous, prie le Seigneur Dieu, alléluia !


V/ Sois dans la joie et l'allégresse, Vierge Marie, alléluia !

R/ Parce qu'Il est ressuscité comme Il l'avait dit, alléluia !


Prions : Tu as voulu, Dieu notre Père, réjouir le monde par la résurrection de ton Fils notre Seigneur Jésus Christ ; à notre demande, accorde-nous, grâce à sa mère, la Vierge Marie, de recevoir la joie de la vie qui ne finit pas. Lui qui règne avec Toi et le Saint-Esprit maintenant et pour les siècles des siècles. Amen !


Gloire au Père et au Fils et à l'Esprit saint

Comme il était au commencement, maintenant et toujours,

Et dans les siècles des siècles Amen


En latin comme nous le chantons

Regina Caeli, laetare, alleluia !

Quia quem meruisti portare, alleluia !

Resurexit, sicut dixit, alleluia !

Ora pro nobis Deum, alleluia !


V. Gaude et laetare, Virgo Maria, alleluia.

R. Quia surrexit Dominus vere, alleluia.


Oremus.


Deus, qui per resurrectionem Filii tui, Domini nostri Jesu Christi, mundum laetificare dignatus es: praesta, quaesumus; ut, per ejus Genitricem Virginem Mariam, perpetuae capiamus gaudia vitæ. Per eumdem Christum Dominum nostrum. Amen


Gloria Patri et Filio et Spiritui sancto

Sicut erat in principio et nunc et semper et in secula seculorum Amen

Le 4 mai2018

  1. Relique

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Reliquiae (féminin pluriel) : en latin classique, ce qui reste, après un combat, après un repas, etc.

Prend le sens d’ossements au VIII° siècle dans la littérature chrétienne. C’est donc à cette époque, ce qui reste d’un martyr. Puis la notion s’est progressivement élargie à toutes les formes de sainteté.

Comme le saint s’est uni, selon ce que Dieu lui a proposé, à la vie, à la mort et à la résurrection du Christ, il est vénéré – et non pas adoré, l’adoration étant réservée à Dieu seul (1er commandement. C’est à ses prières à Dieu que nous unissons les nôtres dans la communion des saints – dont nous voulons faire partie – et son exemple que nous admirons et cherchons à suivre.

Les chrétiens orthodoxes ont la même vénération des reliques que nous, dans des modalités tenant aussi à chacune de leurs cultures. Suite à des abus du Moyen Âge, les protestants ne portent aucun intérêt aux reliques.

Dans chaque autel fixe se trouve une ou plusieurs reliques de saint.

L’Église porte une attention extrême à l’authenticité des reliques

6 février 2015

  1. Rendre grâce

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Dans la liturgie, et spécialement dans la messe, nous disons souvent que nous rendons grâce à Dieu. C’est la traduction du latin gracias agere.

Gracia en latin est d’abord une faveur, quelque chose qui est en plus de ce qui est juste ; ce peut être une remise de dette par exemple. C’est aussi le sentiment de reconnaissance de celui qui reçoit cette grâce.

Ago, agere c’est faire et le complément de ce verbe en détermine le sens, comme en français. Gracias agere, c’est dire merci à quelqu’un. C’est ce que nous traduisons par rendre grâce.

De quoi s’agit-il ?

Dieu nous a aimé le premier chaque humain, alors même qu’il n’est pas encore né, pas encore baptisé, pas encore son enfant donc.

Ep 1, 4-6 ‘‘Il nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculés devant lui, dans l’amour. Il nous a prédestinés à être, pour lui, des fils adoptifs par Jésus, le Christ. Ainsi l’a voulu sa bonté, à la louange de gloire de sa grâce, la grâce qu’il nous donne dans le Fils bien-aimé.’’

Et nous ne pouvons que lui dire merci en retour de ce qu’il nous a donné gratuitement, gracieusement, lui en premier.

6 novembre 2015

  1. Report de fête

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Cette année 2013, l’Annonciation, normalement fêtée le 25 mars, 9 mois avant Noël, est reportée au 8 avril : pourquoi ?

À certains jours de l’année, une fête de saint coïncide avec une autre fête du temps liturgique. Comme dans le code de la route, certains événements ont priorité sur d’autres et les fêtes comme les Cendres, la Semaine Sainte, Pâques, Ascension, Noël sont prioritaires.

Du dimanche 24 mars au samedi 30, c’est la semaine sainte qui a priorité sur toutes les autres fêtes, et du dimanche 31 mars au dimanche 7 avril, c’est la fête de Pâques qui dure une semaine. Cette quinzaine de jour est la plus importante de l’année. Comme l’Annonciation est une solennité, le degré le plus important des fêtes des saints, elle est reportée au premier jour disponible, le 8 avril.

Le 5 avril 2013

  1. Retraite - Récollection

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1 - Origine :

1-1 Le livre de l'Exode est un temps de désert pour faire de tribus d'esclaves un peuple rassemblé auprès de Dieu. Dieu transforme avec le temps, et loin des habitudes : c'est la première retraite.

1-2 On trouve au premier livre des Rois (1R 19, 4-18) Élie qui suit les étapes d'une retraite :

  1. Aller à la rencontre de Dieu (v 4- 10) et y trouver des forces

  2. Recevoir une nouvelle compréhension de Dieu (v 11-14)

  3. Repartir avec des demandes de Dieu (v 15-18)

1-3 Jésus fait retraite au désert (Mt 4,1-11 et les parallèles des synoptiques Mc 1,12-13 et Lc 4,1-13) et il est vrai que quand on cherche à s'approcher de Dieu, on attire l'attention de Satan, qui n'aime pas ça et nous préfère dans nos habitudes douillettes !

1-4 Jésus emmène ses disciples à l'écart : (Mc 6, 30-31) pour qu'ils se reposent et reprennent des forces.

1-5 À la suite de Jésus, quand le christianisme devint religion tolérée, puis religion d'état, des chrétiens partirent au désert pour y vivre plus intensément la présence de Dieu, loin des perturbations de la ville. Très vite, des chrétiens vinrent leur demander conseil pour approfondir leur foi : c'est toujours un des rôles des monastères, que ce soit en Orient ou en Occident.

Sens du mot retraite

Du participe passé du verbe latin retraho : retractum retiré, écarté.

Temps où l’on se retire (retrait) de ses activités habituelles pour prier, méditer le message évangélique et voir comment mieux y accorder sa vie, en somme des vacances de baptisés : « venez à l’écart. » La liturgie a ainsi une plus grande place dans la journée.

Styles de retraite

Les différentes spiritualités catholiques permettent à chacun de trouver un style de retraite en résonance avec lui : les pères carmes, la famille jésuite, les dominicains, la famille bénédictine, le Chemin Neuf (Cana), l'Emmanuel, les fraternités monastiques de Jérusalem ou les Foyers de Charité proposent des retraites selon des styles très différents. Des diocèses proposent aussi des retraites.

Récemment le choix s’est élargi avec des retraites sur Internet pour ceux qui ne peuvent quitter leurs lieux de vie habituels.

Qui est concerné ?

Ces retraites ne sont pas réservées à une ''élite chrétienne'' ou aux seuls clercs et consacrés, mais ouvertes à tous les baptisés, soit que l’on ait une décision à prendre, soit que l’on veuille raviver en soi le message de Jésus.

Récollection

Si une retraite est brève, par exemple un week-end, on l’appellera plutôt récollection du latin recolligo, se ressaisir, reprendre.

21 août 2015 remanié et complété le 6 juillet 2018

  1. Rite de la paix

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Avant de communier au corps et au sang du Seigneur, l’assemblée va devoir marquer et célébrer que ses membres sont en paix entre eux : pas d’union au Christ sans union avec nos frères et sœurs : « Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. » (Mt 5,23-24) ….

Pour que la paix ait toutes les dimensions voulues par Dieu, elle ne peut venir que de Lui. « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. » (Jn 14,27). C’est ce que nous demandons à Dieu et ce que nous traduisons en gestes.

Après le Notre Père, avant sa conclusion solennelle, débute le rite de la Paix :

1 - Une prière développe la demande de la miséricorde de Dieu pour nous libérer du péché et nous donner sa paix (embolisme) : « donne la paix à notre temps ». La grande conclusion du Notre Père (« car c’est à Toi… ») nous associe à cette demande.

2 - Puis le prêtre prie que nous recevions de Dieu cette paix : « donne lui toujours cette paix ».

3 - Le prêtre nous souhaite que la paix du Seigneur reste avec nous.

4 - Ensuite, le diacre ou le prêtre nous invitent à échanger un geste de paix.

5 - Enfin, l’Agnus Dei clôt cette séquence en demandant à Dieu de nous donner sa paix.

À noter que ce geste de la paix, entre 2 personnes mariées ravive, la grâce d’unité du sacrement de mariage. De même, entre ministres ordonnés, la paix est partagée dans la grâce du sacrement de l’ordre.

9 septembre 2016

  1. Rite pénitentiel

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Au début de la messe, après d’être réunis en assemblée (Chant, salutation…) nous célébrons le premier rite de la messe : le rite pénitentiel.

La raison est que nous ne sommes pas parfaits, loin de là, chacun personnellement et tous ensemble. Aussi, nous nous présentons à la miséricorde de Dieu en nous rendant conscients de notre état de pécheurs qui demandent le pardon, chacun pour eux-mêmes et chacun pour tous.

Ce rite commence par l’invitation : « Préparons-nous à la Célébration de l’eucharistie en reconnaissant que nous sommes pécheurs »

Il est célébré de plus de 8 façons différentes, 6 valables pour toutes les messes et 2 pour les messes de funérailles, au choix de celui qui préside la célébration :

1. « Je confesse à Dieu »

2. « Seigneur, accorde-nous ton pardon »

3. « Seigneur Jésus envoyé par le Père »

4. L’aspersion d’eau bénite.

5. « Seigneur Jésus, venu réconcilier… »

6. « Seigneur Jésus, par ton mystère pascal ... »

Pour les messes de funérailles

1. Tournons-nous vers le Christ avec confiance…

2. Seigneur Jésus, fils de Dieu venu dans le monde …

On peut également composer une prière pénitentielle spécifique pour la célébration d’une messe donnée, en s’appuyant sur les points forts de la liturgie de la Parole du jour et en respectant le sens de ce rite en reconnaissant que nous sommes pécheurs.

Ensuite, la prière « Que Dieu tout puissant nous fasse miséricorde… »

Et pour les formules I et II il se termine par le Kyrie, chanté ou dit. Pour les formules III à VI, on répond « prends pitié de nous » ou le Kyrie ou une formule analogue de réponse.

Il est clair que ce rite ne concerne que les fautes légères ou vénielles et pas les fautes graves – forcément personnelles même si elles sont le fait d’une attitude collective - que seul le sacrement de réconciliation peut ôter de nos consciences.

Tel que, ce rite est utilisé au début de la messe mais peut être repris aussi au cours d’autres moments de prière.

11 décembre 2015

  1. Rite, rituel

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Dès le II° siècle avant Jésus Christ, ritus signifie en latin cérémonie religieuse, usage, coutume. Dans ce dernier sens, hors même le côté religieux de la vie, nous avons des habitudes qui ont pour nous un sens : marquer un anniversaire, par exemple. Cela implique un déroulement avec des repères fixe, l’esprit latin préférant un cadre strict à toute improvisation. Le terme a été importé directement dans la liturgie catholique romaine.

Un rite est donc, pour nous, en liturgie, la façon habituelle de faire se dérouler une cérémonie religieuse : on parle du rite de Paul VI pour la messe, par exemple.

On utilise le mot rite pour tout type de prière sur un sujet donné.

Un rituel sera un livre rassemblant les rites variés convenant à un type d’occasion : rituel du baptême des petits enfants par exemple.

Un rituel comprend un choix de textes à dire et les indications sur la façon de faire, prænotandæ et rubriques dont nous parlerons bientôt.

20 novembre 2015

  1. Rites de la communion

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Ce moment de la messe commence au Notre Père et se termine avec l’oraison finale.

Il comprend 4 étapes :

1 - La récitation commune du Notre Père, qui nous situe en enfants de Dieu, en accord avec le Père et tous nos frères.

2 - Le rite de la paix qui comprend l’Agnus dei et l’échange de la paix entre ceux qui vont communier pour suivre ce que St Paul nous dit (1Cor 11, 18-20)

« 18 Tout d’abord, quand votre Église se réunit, j’entends dire que, parmi vous, il existe des divisions, et je crois que c’est assez vrai, 19 car il faut bien qu’il y ait parmi vous des groupes qui s’opposent, afin qu’on reconnaisse ceux d’entre vous qui ont une valeur éprouvée. 20 Donc, lorsque vous vous réunissez tous ensemble, ce n’est plus le repas du Seigneur que vous prenez »

3 - La réception pour ceux qui le peuvent du Corps du Christ (1Cor 11, 26-28)

26 Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. 27 Et celui qui aura mangé le pain ou bu la coupe du Seigneur d’une manière indigne devra répondre du corps et du sang du Seigneur. 28 On doit donc s’examiner soi-même avant de manger de ce pain et de boire à cette coupe.

Nous reverrons ces 2 points en détail prochaine fois

4 - La prière après la communion, remerciement pour les dons reçus de Dieu.

18 mars 2016

  1. Rites de la liturgie de la Parole

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En décembre dernier, nous avons vu ce que voulait dire rituel et rite et nous avons commencé à étudier les rites du début de la messe. Aujourd’hui, nous abordons du point de vue des rites la liturgie de la Parole.

Le temps de la liturgie de la Parole se découpe en plusieurs rites successifs

1 – Rite des lectures bibliques

L’assemblée est assise, position d’écoute attentive et silencieuse.

Annonce : le lecteur dit, sans commentaire, de quelle partie de la Bible vient ce passage.

La lecture est terminée par l’affirmation qu’il s’agit de la Parole de Dieu : « Parole du Seigneur » et l’assemblée répond « nous rendons grâce à Dieu ».

2 – Rite de l’Évangile : la séquence est plus solennelle :

On se met debout, attitude du ressuscité

L’alléluia, avec le verset (la petite phrase qui est dite au milieu) nous fait acclamer Dieu (sens du mot Hallel = louange à Dieu et Ya, début du Nom de Dieu

Le prêtre ou le diacre salue l’assemblée en lui souhaitant la présence du Seigneur et l’assemblée lui fait le même souhait : l’Évangile au milieu de nous est présence de Dieu autant que dans l’eucharistie, sous une forme différente.

Le prêtre ou le diacre annonce de quel Évangile est tiré le texte

L’assemblée répond « Gloire à Toi, Seigneur »

L’assemblée écoute silencieusement

Acclamation : la lecture est terminée par l’invitation « Acclamons la Parole de Dieu » à laquelle on répond « Louange à Toi, Seigneur Jésus »

3 – Rite des psaumes et cantiques bibliques : il s’agit d’une méditation silencieuse ou chantée de ces textes. Le soliste peut toujours remplacer le refrain proposé par un autre convenant au thème du psaume en vue de la participation de l’assemblée.

4 – Pour l’homélie, l’assemblée écoute attentivement pour que chacun mémorise un point qui le concerne personnellement. Le prédicateur, prêtre ou diacre, peut utiliser toutes les ressources de l’art oratoire pour aider l’auditoire à entrer davantage dans la Révélation, sous l’angle qui est célébré ce jour-là, et à en tirer des conséquences pratiques.

5 – Credo : en ayant écouté la ¨Parole de Dieu, l’assemblée peut proclamer sa foi en Dieu (dimanche, fêtes).

6 – Prière Universelle : Forte de sa confiance en Dieu, l’assemblée lui présente ses demandes.

8 janvier 2016

  1. Rites de la liturgie eucharistique

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Après la préparation des offrandes, la liturgie eucharistique continue avec :

1 - La préface (variable) chantée ou dite par le célébrant président

2 - Le Sanctus dit ou chanté par tous. Notons au passage que la principale qualité de Dieu est la sainteté et que les humains ne sont saints qu’en reflétant la sainteté de Dieu.

3 - La prière eucharistique proprement dite, choisie dans les 11 possibilités par le célébrant président ; ce célébrant principal, et le cas échéant, un ou plusieurs prêtres concélébrant, la disent au nom de tous : nous devons non seulement l’écouter, mais mieux, nous y associer en silence sauf les acclamations prévues, comme l’anamnèse et les acclamations pour les assemblées d’enfants ; elle contient dans le rite latin :

Les 2 invocations à l’Esprit-Saint (épiclèse sur les offrandes et sur l’assemblée)

Le récit de l’institution de l’Eucharistie, dans tous les rituels (sauf la prière orientale d’Adar et Mari)

L’anamnèse : une acclamation dite ou chantée par tous, rappelant le cœur de la foi

Les intercessions pour l’Église, Pape, évêque, fidèles vivants ou morts et

4. La grande doxologie offrant au Père le don que fait Jésus de lui-même dans l’Esprit Saint (Par lui …) à laquelle l’assemblée répond son adhésion (Amen = c’est solide, c’est vrai…)

C’est l’ensemble des rites de la prière eucharistique qui effectue – en langage thomiste, donc aristotélicien – la transsubstantiation, un mot sur lequel nous reviendrons plus tard.

29 janvier 2016

  1. Rites de préparation des offrandes

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Ce sont les premiers rites de la deuxième partie de la messe qui commence là et va jusqu’à la communion.

1 -Préparation de l’autel : le diacre (ou le prêtre, si il n’y a pas de diacre) pose le corporal, grand linge carré qui rappelle que l’on met la table à l’autel du Seigneur. Puis il prépare les offrandes (hostie dans une patène) et met le vin dans la coupe, puis, en versant un peu d’eau, dit « Comme cette eau se mêle au vin pour le sacrement de l’Alliance, puissions-nous être unis à la divinité de celui qui a pris notre humanité ».

Il vérifie que le purificatoire est sur l’autel, ou l’y met, près du corporal.

Quand l’autel est prêt, le diacre invite le prêtre à venir à l’autel.

2 - Le prêtre bénit Dieu de ce qu’il nous offre le pain et le vin, offrande du Seigneur, produits de la création et du travail des hommes. Nous rendons à Dieu ces offrandes pour le mémorial qui nous rend participants de l’offrande que Jésus a faite de lui-même le Jeudi Saint.

3 - Le rite du « Lavabo » rappelle au célébrant – et peut rappeler à toute l’assemblée – que l’on est là par grâce et non par droit et que l’on est au service les uns des autres.

4 - Enfin, la prière sur les offrandes vient conclure cette préparation des offrandes. Elle était dite autrefois secrète. A l’origine, oratio super secreta, où secreta neutre pluriel du participe passé de secerno, mettre à part, parce que les offrandes étaient mises à part des vivres apportés par les fidèles ; puis on dit seulement secreta (qui est un féminin singulier, et on a oublié le sens d’origine et on en a compris que parce qu’elle était dite à voix basse, dos à l’assemblée cette prière était secrète.

15 janvier 2016

  1. Rôles dans la liturgie

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1 – Rôle de tous : prier activement ensemble :

Baptisés (et catéchumènes par anticipation) sont appelés à cette participation.

« La Mère Église désire beaucoup que tous les fidèles soient amenés à cette participation pleine, consciente et active aux célébrations liturgiques, qui est demandée par la nature de la liturgie elle-même et qui, en vertu de son baptême, est un droit et un devoir pour le peuple chrétien, « race élue, sacerdoce royal, nation sainte, peuple racheté « (1 P 2, 9 ; cf. 2, 4-5) ». (Vatican II : Sacrosanctum Concilium n°14).

Cette participation pleine, consciente et active nécessite, bien sûr, de savoir ce qui se passe et de vouloir y participer, selon ses capacités. À noter que cette prière liturgique est toujours communautaire et personnelle dans le sens où chacun est engagé : par exemple, après la communion, l'action de grâce en silence, qui est et personnelle (merci Seigneur pour ce que tu me donnes et pour ce que tu es) et communautaire (merci Seigneur pour ce que tu nous donne dans cette communauté). La prière personnelle sans aspect communautaire, que l'on doit encourager par ailleurs, n'est pas à sa place pendant la prière liturgique.

2 - Rôles spécifiques

2 – 1 Pour la messe,

Il y a toujours un prêtre (ou un évêque) qui préside : on dit qu’il est là représentant du Christ tête de l’Église.

Le diacre, si il y en a un dans le chœur, remplit son rôle (Évangile, autel, paix et envoi...).

Si il y a un lecteur institué, il lit les textes hors Évangile.

Si il y a un acolyte institué, il sert à l’autel.

On appelle chantre celui qui anime les chants de l'assemblée ; les acclamations, les cantiques, les psaumes et l’alléluia.

Les servants d'autel, garçons ou fille, sont là pour le service de la Parole et de l'autel.

2 – 2 Pour la bénédiction du Saint Sacrement,

un clerc (évêque, prêtre ou diacre) est nécessaire.

2 – 3 Pour les autres prières liturgiques si un clerc est présent, il est bon qu’il préside, mais ce n'est pas nécessaire ; un lecteur ou un acolyte, donc un laïc (homme ou femme) peut présider, en particulier,

le religieux ou la religieuse désignée pour animer la liturgie des heures de sa communauté et

dans la famille, l’un ou les parents pour la prière familiale.

Le 27 mai 2011 réécrit le 1er mars 2019

  1. Rôles du diacre dans la liturgie

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Pendant la messe :

Le diacre est porteur de l'Évangile, comme Philippe dans les Actes des Apôtres : même quand un évêque préside la messe, le diacre proclame l'Évangile. Et avec l'accord du curé d'une paroisse, il commente cet Évangile.

Ensuite, il remplit son rôle de serviteur de l'autel, en mettant la Table eucharistique, en préparant le pain et le vin, et en débarrassant la Table à la fin.

Son rôle de serviteur de l'assemblée lui fait partager la Paix, don de Dieu et l'envoi de l'assemblée en mission.

Pendant les autres prières

En l'absence ou à la demande d'un prêtre, il peut présider l'office : ouvrir la prière et la refermer, mais des laïcs le peuvent aussi : une moniale peut très bien présider l'office das son monastère, par exemple.

Aussi, parce qu'il est serviteur de l'Eucharistie, il peut, comme les évêques et les prêtres, bénir avec le Saint Sacrement, ce qu'un laïc ne peut faire.

Les autres prières (chapelet, rosaire, adoration …) ne nécessitent pas la présence d'un clerc.

Le 8 mars 2019

  1. Rosaire

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Nom

On retrouve dans rosaire le mot rose, la couronne de roses offerte à Marie, comme le chapelet était un petit chapeau de roses

Histoire :

Au début du Moyen Age, dans les couvents et monastères, des frères ne savent pas lire. Comment peuvent-ils prier, alors que l’office et la messe sont écrits en latin ? La réponse viendra de l’usage du chapelet, en le reliant aux évènements du salut : ainsi le rosaire naitra au fur et à mesure. Il sera utilisé hors les monastères avec les contributions de St Bernard de Clairvaux, de St Bonaventure, de St Louis Marie Grignon de Montfort, la vénérable Pauline Jaricot, et récemment du bienheureux Jean Paul II.

Composition :

Suite à l’encyclique Rosarium Virginis Mariae de Jean Paul II, on médite en récitant un chapelet sur chacun des 20 mystères, comprenez moment de la Révélations :

1 Les Mystères Joyeux : L’Annonciation – La Visitation – Noël – La Présentation au Temple – Les Retrouvailles au Temple.

2 Les Mystères Lumineux : Le Baptême du Christ – Les Noces de Cana – L’annonce du Royaume de Dieu – La Transfiguration – L’institution de l’Eucharistie.

3 Les Mystères Douloureux : Gethsémani – La Flagellation - Le Couronnement d’épines – Le Portage de la Croix – La Crucifixion

4 Les Mystères Glorieux : La Résurrection - L’Ascension – La Pentecôte – L’Assomption de Marie – Le Couronnement De Marie Au Ciel

Tout ne correspond pas directement à des passages de la Bible, mais indirectement, on peut rapprocher un passage biblique à chaque mystère, en prenant un verset comme méditation d’une dizaine de chapelet.

Utilisation

Le Rosaire fait partie des usages recommandés aux chrétiens. Beaucoup de groupes répartissent les 20 mystères sur la semaine, mais, selon les possibilités, on peut le faire sur plus.

Le 14 juin 2013

  1. Rubrique

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La semaine dernière, nous avons vu le sens des mots rites et rituel. De ce fait, nous avons dû mentionner le mot rubrique.

Rubrique tire son origine du mot latin rubrica désignant d’abord la terre rouge, puis des craies rouges, et ensuite les inscriptions en rouge, comme le titre et les chapitres d’un livre.

En liturgie, cela désigne donc les textes écrits en rouge dans les livres liturgiques.

Dans un rituel, comme le missel romain, les rubriques sont les indications en petits caractères insérées dans le texte. Elles disent les choix de texte ou les gestes à faire par le célébrant principal et/ou ceux qui l’aident.

Elles ne sont pas à lire à voix haute. Elles sont, le plus souvent, un rappel bref des prænotandæ dont nous parlerons une semaine prochaine.

27 novembre 2015

  1. Sabaoth

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Après Alléluia, amen, et hosanna, encore un mot d’origine hébraïque : Sabaoth.

Le nom de Dieu est imprononçable : tétragramme YHWH, mais pour le dire, il y a de nombreuses tournures de phrases dont Elohei Tzevaot (Dieu des armées).

Le mot tzevaot isolé signifie toujours « armées ». Cette façon de nommer Dieu se trouve essentiellement dans les livres prophétiques (Isaïe une dizaine de fois, par exemple). Le mot translittéré en grec et en latin sans être traduit en Sabaoth est repris dans la liturgie catholique.

Dans la traduction française approuvée par Rome, Deus Sabaoth est traduit par Dieu de l’Univers, plus évangélique que l’acclamation guerrière d’origine.

  1. Sacramentaux

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De quoi s'agit-il ?

funérailles hors de la messe,

bénédictions,

prières de délivrance et exorcismes,

pèlerinages, processions...

Tous ces actes liturgiques ne sont pas des sacrements, mais sont des moments de prière en Église, donc des moments où l'aide de Dieu – la grâce - est demandée et reçue.

Les sacramentaux conduits ordinairement par des laïcs

Les bénédictions des personnes : c'est même une façon de dire la mission de tout baptisé :

''Ne rendez pas le mal pour le mal, ni l’insulte pour l’insulte ; au contraire, invoquez sur les autres la bénédiction, car c’est à cela que vous avez été appelés, afin de recevoir en héritage cette bénédiction. '' 1Pierre 3,09

L'usage du père ou de la mère bénissant ses enfants est un bon exemple, de même que de remercier par une bénédiction : ''Dieu vous bénisse'' disait on.

La prière de délivrance est une prière pour que Dieu délivre une personne du mal ; maladie, souffrances, influence du Mal (cf. Notre Père : délivre nous du Mal)

Le chapelet, le rosaire, le chemin de croix ne sont pas des sacramentaux, mais ''de pieux exercices'' et peuvent être conduits par des laïcs.

Attention,

Le mariage est un sacrement, et comme tout sacrement, il est une bénédiction, mais pas seulement une bénédiction !!! il est toujours présidé par un clerc, évêque, prêtre ou diacre.

La bénédiction avec le Saint Sacrement est réservée aussi aux clercs

La bénédiction des saintes huiles (huile des catéchumènes, huile des malades, Saint Chrême) n'est faite que par l'évêque pour son diocèse et pendant la Semaine Sainte.


Les sacramentaux conduits par des laïcs désignés

Les funérailles hors messe, les prières de délivrance, tout ou partie de pèlerinages ou de processions peuvent être conduit par des laïcs le plus souvent avec une lettre de mission de l'évêque ou ou un envoi par le curé.


Le cas particulier des exorcismes

Les exorcismes sont des sacramentaux réservés à des prêtres spécifiquement désignés par l'évêque et formés à ce combat spirituel particulier.

Le 2 mars 2018

  1. Sacré cœur (fête)

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Au XIII° siècle, les cathédrales sont décorées de danses macabres et la peur de l'enfer est plus enseignée que l'amour de Dieu. Sainte Gertrude d'Helfta, bénédictine en Saxe, reçoit des visions du Christ et tout particulièrement du Sacré-Cœur, "où est enclose toute la vertu de la Divinité." Mais ce qu'elle a reçu reste confidentiel hors de son monastère.

Au XVII° siècle, à la suite de Jansen, évêque d'Ypres, et de son livre posthume l'Augustinius, l'Église en France, et dans les Pays-Bas – espagnols à l'époque – est en train de basculer vers le jansénisme qui empoisonnera jusqu'au XX° siècle bien des catholiques, vision étroite de l’amour de Dieu réservé à un petit nombre de « prédestinés » devant vivre hors du monde, les autres étant, quoi qu'ils fassent, damnés par Dieu à priori.

Dans le monastère de la Visitation, à Paray-le-Monial, une religieuse, Marguerite-Marie Alacoque, reçoit à partir de 1670 dans des visions la révélation de l’amour de Jésus pour tous, marqué dans son cœur. Le confesseur de Marguerite Marie, Saint Claude de La Colombière, sj. a aidé sainte Marguerite-Marie à répandre ce culte du Sacré-Cœur. L'opposition janséniste interne à l'Église retardera la canonisation de Marguerite Marie jusqu'en 1920.

Au XVIII° siècle, Marie Lezczinska, reine de France, épouse de Louis XV, contribuera à étendre à tout le royaume de France cette fête du Sacré Cœur.

En 1856, le Pape Pie IX étend la Fête du Sacré-Cœur à l’Église universelle. Ensuite, toujours au XIX° siècle, à Porto, au Portugal, une autre religieuse, de la Congrégation du Bon Pasteur de Porto, au Portugal, Sœur Marie du Divin Cœur, au siècle comtesse Droste zu Vischering reçoit des confirmations de cet amour brûlant de Jésus pour tous. Elle convaincra Léon XIII de consacrer tous les humains au Sacré Cœur.

Cela n'a pas suffit, aussi, au début du XX° siècle, Sœur Faustine a reçu la révélation du cœur miséricordieux de Jésus.

Cette fête nous rappelle que Dieu est amour sans limites et que ''l'Amour n'est pas aimé''.

27/06/2014 complété et réécrit le 23/06 2017

  1. Sacrement de l’ordre

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Du latin ordo : « rang », « succession ». Toute communauté de personnes, toute société, comporte une structure interne, même la « société » du Père, du Fils et du Saint-Esprit (cf. 1 Jn 1, 3 : societas dans la Vulgate).

De même que le Père envoie son Fils — et non inversement —, de même le Christ envoie ses apôtres pour continuer sa mission dans l’espace et dans le temps, les dotant des moyens nécessaires à l’exercice de leur fonction : en plus du don de l’Esprit reçu par le baptême et la confirmation pour l’annonce de l’Évangile, ils reçoivent le don de l’Esprit Saint pour leur tâche spécifique : être présence du Christ construisant l’Église au milieu des baptisés (Jn 20, 21-22 ; cf. Mt 3, 16), tout comme les mariés reçoivent l’Esprit Saint dans le sacrement du mariage pour leur tâche spécifique.

Le sacrement de l’ordre donne à l’Église sa structure et son ordonnance interne, lui procurant les signes vivants et efficaces de la présence de son Seigneur.

Pour comprendre le sacrement de l’ordre, il ne faut donc pas se demander ce que le presbytérat ajoute au diaconat, ou ce que l’épiscopat ajoute au presbytérat, mais partir de l’évêque et voir comment les prêtres et les diacres ont part, diversement, à la mission du Christ et à ses pouvoirs.

L’évêque a la plénitude du sacerdoce ; il est, dans son église, le principe de tout l’ordre sacré. Prêtres et diacres participent, à des titres divers, à la plénitude de sa mission et de ses pouvoirs, les uns dans la ligne du sacerdoce, les autres dans la ligne du service.

Dans les trois cas, le rite essentiel du sacrement de l’ordre est l’imposition des mains suivie de la prière consécratoire.

La spécificité du rôle liturgique du diacre est mise en évidence pendant la messe d’ordination :

Recevez l’Évangile du Christ, que vous avez la mission d’annoncer.

Soyez attentif

à croire à la Parole que vous lirez,

à enseigner ce que vous avez cru,

à vivre ce que vous aurez enseigné.

Le diacre est spécialement chargé de partager aux fidèles le corps et le sang du Christ :

L’évêque :

Voulez-vous conformer toute votre vie à l’exemple du Christ dont vous prendrez sur l’autel le corps et le sang pour le distribuer aux fidèles ?

Charles :

Oui, je le veux, avec la grâce de Dieu.

D’après Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Éditions CLD
Et le rituel de l’ordination des diacres

Le 30 septembre 2011

  1. Sacrifice

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Quand nous parlons de la messe, nous disons parfois le Saint Sacrifice. Avons nous raison, et si oui, pourquoi ?

Il n'y a qu'un seul sacrifice du Christ :

He 9, 25 Il n’a pas à s’offrir lui-même plusieurs fois, comme le grand prêtre qui, tous les ans, entrait dans le sanctuaire en offrant un sang qui n’était pas le sien ;

26 car alors, le Christ aurait dû plusieurs fois souffrir la Passion depuis la fondation du monde. Mais en fait, c’est une fois pour toutes, à la fin des temps, qu’il s’est manifesté pour détruire le péché par son sacrifice.

Quel est ce sacrifice :

Ph 2,5 Le Christ Jésus, 06 ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. 07 Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, 08 il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. 09 C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom,

Donc le Christ s'est sacrifié pour nous sauver, en se rendant humain, en acceptant la vie de prédicateur errant, en acceptant d'avoir des disciples qui ne le comprennent pas toujours bien, en se faisant rejeter par ceux qui auraient du le reconnaître comme le Messie, en se faisant trahir, en se faisant crucifier parce qu'il a renoncé à la force, et en ressuscitant. Le Sacrifice du Christ inclut forcément tout cela, résurrection comprise.

Alors pourquoi parler de sacrifice pour la messe ?

C'est parce que chaque messe nous rend, nous, présents au sacrifice du Christ qui a eu lieu une fois pour toute. Mais on peut parler de la messe en bien d'autres termes, un seul ne suffisant pas à en épuiser le sens.

Le 6 octobre 2017

  1. Sacristie

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C'est une pièce annexe d'une église qui remplit plusieurs fonctions : rangement des vêtements liturgiques, lieu de préparation des célébrants, réserve pour les célébrations.

1 - Vêtements liturgiques :

les ornements liturgiques, aubes, étoles, chasubles (et parfois dalmatiques, chape et voile huméral) y sont rangés ;

les célébrants s'y habillent et s'y déshabillent donc.

2 - Réserve :

Les vases sacrés y sont rangés : calices, patènes, ciboires, et ostensoirs.

On y garde une réserve d'hosties non consacrées et de vin de messe, et une réserve d'encens. On y range aussi l'encensoir, et les burettes avec leur plateau. Les linges d'autel ; corporal, purificatoire et manuterge y sont aussi.

3 - Aide mémoire : y sont affichés les portraits et noms du pape et de l'évêque du lieu.

4 - Croix : on y trouve normalement une croix permettant aux célébrants de s'y recueillir avant et après la célébration.


Les orthodoxes l'appellent diakonik.

Le 16 mars 2018

  1. Saint sacrement (fête)

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Avant le XIII° siècle, cette fête n’existait pas. Elle est apparue au XIII° siècle à la suite d’une vision qu’a eu vers 1210 une religieuse, sainte Julienne de Cornillon, du diocèse de Liège. Il s’agit bien de reconnaitre la présence réelle du Seigneur, caché dans l’hostie.

Devant le Corps du Christ, devant le Christ, nous nous présentons d’abord pour le recevoir, ensuite pour être cœur à cœur avec lui, et enfin, à le porter aux autres, par le témoignage de vie et quand c’est possible, par la parole. Il ne faut oublier aucune de ces 3 étapes : accueil, écoute et témoignage.

Le premier formulaire d’une messe en l’honneur du Saint Sacrement a été composé en 1246 dans le diocèse de Liège. Puis on a utilisé un nouveau formulaire, œuvre de saint Thomas d’Aquin.

Le pape Urbain IV en 1264 a étendu la fête du Saint Sacrement à l’Église universelle, mais cette fête a eu de la peine à s’imposer chez les évêques et les théologiens, tandis qu’elle est devenue une fête très populaire en Espagne et Italie. Cette fête était appelée fête du Corpus Christi ou fête du Saint Sacrement. Le nom de Fête Dieu n’existe qu’en français.

La date de principe est le jeudi qui suit la fête de la Sainte Trinité c’est-à-dire soixante jours après Pâques. Mais là où ce jeudi n’est pas férié, la Fête du corps et du sang du Christ est repoussée au dimanche qui suit la Sainte Trinité en vertu d’un indult papal pour permettre la participation de tous les fidèles. 20/06/2014

  1. Sainte Famille

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Jésus, naissant bébé, a du tout apprendre, comme tous les bébés. Pour cela, il a reçu ce que reçoit tout enfant de ses parents. Ses parents ont formé un couple exceptionnel, parce que leur vocation personnelle et leur mission commune a été d'éduquer l'humanité du Christ. C'est le sens de la fête de la Sainte Famille.

Elle est célébré le dimanche après Noël, sauf quand Noël tombe un dimanche. Dans ce cas, celui de l'année 2016, le 1er janvier serait à la fois fête de la Sainte Famille et solennité de Marie Mère de Dieu. La solennité l'emporte sur la fête. Pour célébrer quand même la fête, on l'avance au 30 décembre.


Le 30 décembre 2016

  1. Sainte trinité (fête)

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La révélation chrétienne contenue dans la Bible, la Parole de Dieu nous montre à la fois

un Dieu Unique, et

Jésus qui se reconnaît fils de Dieu de façon singulière et

l’Esprit de Dieu se répandant sur les disciples à la Pentecôte, puis plusieurs fois encore dans les Actes des Apôtres.

Les théologiens des premiers siècles, les Pères de l’Église ont conduit la réflexion sur ces 3 points, à travers des débats parfois orageux où le sens des mots a dû être précisé. En résultat de tout cela, au Concile de Chalcédoine, en 451 on a pu dire en même temps, que :

Dieu est Un

Dieu est constitué de 3 personnes, le Père et le Fils, dont l’Esprit Saint est l’Amour vécu entre le Père et le Fils.

C’est ce que nous disons dans le Credo et que nous fêterons plus spécialement le dimanche après la Pentecôte.

22 mai 2015

  1. Saints en liturgie

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D’ABORD, POURQUOI DES SAINTS ?

C’est la question que me posent certains protestants. C’est une question légitime. Ma réponse, avec l’Église catholique, et nos frères orthodoxes est qu’il y a des saints que nous connaissons et d’autres qui sont ignorés. Être saint, c’est l’objectif de tout chrétien : saint Paul s’adresse « aux saints qui sont à …. », en envoyant une lettre à une communauté chrétienne.

En fait, tout baptisé, au mieux, essaie de suivre Jésus Christ et Seigneur, si et quand il veut vivre son sacrement de baptême et ainsi, il est au moins un saint en devenir.

Mais, quand je vis cela, je me découvre précédé, accompagné, entouré de frères adoptifs, d’enfants de Dieu. Certains sont physiquement autour de moi, d’autres non.

Certains parmi eux, vivants ou morts, sont, pour moi, des modèles, pour telle ou telle façon de vivre, de prier, d’agir, d’être fidèles à l’Évangile.

Parmi ceux qui sont déjà morts, au travers d’un long processus de discernement, l’Église nous propose des modèles confirmés : les saints canonisés. Il y en a tant, et une telle variété, que nous pouvons trouver, parmi eux, plusieurs exemples de vie évangélique et de prière qui nous concernent personnellement, directement et intimement.

Ainsi, en vie chrétienne, on n’est jamais seul : Dieu et les saints nous entourent : c’est la communion des saints que nous affirmons dans le Credo.

ET EN LITURGIE ?

Maintenant, la question, tout aussi légitime, qui m’a été posée : que viennent faire les saints dans la prière. Si nous croyons à la communion des saints, nous ne sommes jamais seuls en vie chrétienne. Cela doit se retrouver en liturgie sauf à dissocier foi et prière contrairement à l’adage lex orandi lex credendi.

PRIER AVEC LES SAINTS

En liturgie, comme Pie X l’a rappelé, on ne prie donc pas seul, la messe ou l’office divin ne sont pas des actes privés, on prie toujours « dans la communion des saints », avec ceux qui sont là – les saints en devenir que nous pouvons être –, avec les autres enfants de Dieu partout dans le monde, et avec ceux qui nous ont précédé et ceux qui nous suivront.

Plusieurs fois dans la messe, on en fait mention (je confesse à Dieu, préface, prière eucharistique…)

RELIQUES ET AUTEL

Pas d’autel sans relique de saints. L’autel est le lieu où – toujours dans la communion des saints présidée par le Christ – nous prenons part à la Cène, à la Passion et à la Résurrection du Christ (anamnèse après la consécration). Un saint nous relie, à sa façon, à cette Pâque.

FÊTER LA NAISSANCE AU CIEL DES SAINTS : FOI EN LA RÉSURRECTION, FOI EN CHRIST RESSUSCITÉ

Quand, après un long processus de discernement, l’Église reconnaît qu’un baptisé est saint, elle nous dit qu’il ou elle est déjà auprès de Dieu, avec Jésus, le premier d’une multitude de frères. Être auprès de Dieu, c’est être ressuscité, c’est chanter la louange de Dieu.

Alors nous pouvons joindre notre prière à celle des saints. Nous pouvons nous souvenir de l’exemple de ce baptisé, dans la vie concrète, comme reflet de la sainteté de Dieu, comme modèle et accompagnant dans la prière et dans la vie. Pour cela, de préférence « au jour de sa naissance au ciel », l’Église me propose de me souvenir de lui et de ce qu’il a été, des exemples qu’il a donné, bref, d’en faire mémoire. Reste à se limiter pour ne pas être trop long.

Le 31 août 2012

  1. Sanctoral

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Chaque jour, c'est la fête de plus d'une dizaine de saints et il faut pouvoir s'y retrouver. Le sanctoral est l'outil pour s'y repérer, le calendrier des saints fêtés par l'Église : soit l'Église universelle, soit les saints qui ont marqué un diocèse.

Saints fêtés par toute l'Église :

par exemple : le 15 octobre toute l'Église catholique fête Thérèse d'Avila, réformatrice du Carmel et Docteur de l'Église : c'est une mémoire obligatoire, c'est à dire que seulement fêtes, dimanches et solennités l'emportent. Les saints peuvent avoir des degrés d'importance plus grande selon le cadre où on les fête : au Carmel, ce jour là est une solennité, c'est à dire que c'est plus important même que le dimanche.

Saints fêtés dans un diocèse :

par exemple, en région parisienne, le 4 mai :

Pour le diocèse de Pontoise, nous fêtons saint Gautier, fondateur de l'abbaye Saint Martin de Pontoise, dont le gisant est dans l'église Notre Dame de Pontoise.

Pour les autres diocèses de la région parisienne, c'est la messe de la férie.

En fait, chaque diocèse a son sanctoral propre : les saints sont d'une très grande variété et nous pouvons donc trouver des modèles qui nous sont proches.

Le 9 mars 2018

  1. Sanctus ou trisagion

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Du grec tris – agios = trois fois saint et du latin sanctus = saint.

Acclamation à la Trinité dans la liturgie, avec deux formes l’une latine, le Sanctus, et l’autre qui a gardé le mot grec. Le texte en est similaire et non identique..

Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel, aie pitié de nous

Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel, aie pitié de nous.

Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel, aie pitié de nous.

Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit,

maintenant et toujours et aux siècles des siècles. Amen.

Saint Immortel, aie pitié de nous.

Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel, aie pitié de nous.

La plus grande différence est dans la place de cette louange dans la messe : dans la liturgie de la Parole pour le monde oriental et à la fin de la préface dans la liturgie latine.

Mais ceci n’a rien d’exclusif : les fraternités monastiques de Jérusalem l’utilisent sous sa forme orientale traduite en français dans la liturgie des heures.

25 janvier 2013

  1. Scrutin

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Du latin verbe scrutor : fouiller, rechercher. Dans la préparation directe du baptême, c’est au cours d’une messe, normalement dominicale, la préparation au baptême, du catéchumène (adulte ou adolescent), qui se laisse regarder attentivement par le Christ, pour que Celui-ci le prépare à recevoir les sacrements de l’initiation.

Après l’homélie, on prie pour les catéchumènes, pour les libérer de toute attache au mal. C’est le moment aussi pour la communauté paroissiale de marquer davantage son accueil de ceux qui la rejoignent.

Ils sont célébré normalement les 3èmes, 4ème et 5ème dimanche de Carême, mais en cas d’impossibilité d’autres dimanches de Carême et même les jours de semaine. Ils utilisent toujours les Évangiles de l’année A, respectivement les Évangiles de la Samaritaine, de l’aveugle de naissance et de la résurrection de Lazare.

Mercredi 24 février 2016

  1. Semaine de prière pour l'unité des chrétiens 1

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La division des chrétiens est une offense à la volonté de Dieu et un obstacle à l’annonce de l’Évangile. Les derniers papes nous l’ont rappelé. Le pape François, par exemple, le 22 janvier 2014 nous dit : « Le Christ serait-il divisé ? ». Non, le Christ n’est pas divisé, mais nous devons reconnaître avec franchise et regret que la division des chrétiens constitue un scandale. Un véritable scandale ! ».

Cette unité est, à vues humaines irréalisable, les raisons de séparation, culturelles et aussi théologiques ou ecclésiologiques étant trop importantes. Il nous faut donc demander à Dieu d’inspirer les voies et moyens d’y parvenir. C’est l’objectif de la semaine de prière pour l’Unité des chrétiens, du 18 au 25 janvier : toutes les confessions chrétiennes s’unissent pour prier en même temps. La semaine qui précède, nos frères protestants prient pour que le protestantisme retrouve son unité et nous pouvons aussi nous associer à leur prière.

Chaque année, le Conseil œcuménique des Églises (COE) et le secrétariat pour l’unité des chrétien, service du Vatican, préparent ensemble, avec un pays chaque fois différent, cette semaine de prière.

La prière commune est aussi l’occasion de rencontre pour mieux comprendre les différences culturelles.

Un autre temps de prière, en mars, dit « prière des femmes pour l’unité » existe de façon analogue et aux mêmes fins.

24 janvier 2014

  1. Semaine de prière pour l'unité des chrétiens 2

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Chaque année, nous sommes invités à prier pour l'unité des chrétiens, la semaine du 18 au 25 janvier. Pourquoi, d'où ça vient et que faire ?

Pourquoi :

L'unité des chrétiens est – et les papes nous le rappellent  – une prière du Christ avant sa Passion :

''Mais cette unité visible dans la vérité, la famille des chrétiens tout entière ne l'a encore malheureusement pas atteinte pleinement et complètement. Cependant, l’Église catholique estime que son devoir est de faire tous ses efforts pour que s'accomplisse le grand mystère de cette unité que Jésus-Christ, à l'approche de son sacrifice, a demandée à son Père dans une ardente prière; et elle éprouve une douce paix à savoir qu'elle est étroitement unie à ces prières du Christ. Elle se réjouit même sincèrement de voir que ces prières ne cessent de multiplier leurs fruits abondants et salutaires, même parmi ceux qui vivent hors de son sein.'' Jean XXIII : discours d'ouverture du Concile Vatican II

Saint Paul nous le dit déjà dans 1 Cor 1,12-13

« 12 Chacun de vous prend parti en disant : « Moi, j’appartiens à Paul », ou bien : « Moi, j’appartiens à Apollos », ou bien : « Moi, j’appartiens à Pierre », ou bien : « Moi, j’appartiens au Christ ». 13 Le Christ est-il donc divisé ? Est-ce Paul qui a été crucifié pour vous ? Est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés ? »

Déjà des séparations, mais Paul ne s'y résigne pas.

Histoire récente

En 1908,des prêtres anglicans inaugurent une semaine de prière entre anglicans pour l'unité des chrétiens.

En Janvier 1933, l'abbé Paul Couturier institue à Lyon, 3 jours de prière pour l'unité des chrétiens, lui aussi pour les catholiques seuls. Dès 1935, l'abbé Couturier réunit des chrétiens de plusieurs confessions à une semaine pour l'Unité des chrétiens.

Depuis, cette semaine de prière multi-confessionnelle a pris une grande ampleur, pour les catholiques sous l'encouragement des papes.

Et nous ? Que faire pour l'Unité des chrétiens ?

rencontrer les autres chrétiens pour les connaître : connaissons nous des chrétiens d'autres confessions ?

prier avec eux pour l'unité de l'Église ; sommes nous disponible pour les temps de prière de la semaine pour l'unité, ou pour la prière des femmes chrétiennes de mars

agir avec eux pour les plus pauvres : ensemble, le Secours catholique et l'Entraide Protestante essaie d'aider les plus pauvres : y-contribuons-nous selon nos moyens et nos disponibilités ?

annoncer ensemble que le Christ est source de vie pour nous.

À chacun de réfléchir et d'agir pour rencontrer d'autres chrétiens, pour prier avec eux et pour agir avec eux.

NB le 18 janvier, avant la réforme liturgique, était la fête de la Chaire de ST Pierre à Rome et le 25 janvier était la fête de la conversion de St Paul : cette semaine réunissait deux saints qui s'étaient opposés !

19 janvier 2018

  1. Semaine sainte

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À la fin du Carême, notre route vers Pâques, l’Église se remémore les événements de la vie du Christ qui ont précédé la Résurrection : le dernier repas, l’arrestation, le jugement inique, la mise à mort.

Le dimanche des Rameaux est un résumé-programme de cette semaine

Le Jeudi Saint fait revivre le dernier repas, repas de Pâques de Jésus avec les siens. Pour cela, il n’y a qu’une seule messe dans une paroisse.

Le Vendredi saint nous fait revivre la mort du Seigneur pour nous.

Le Samedi saint est un jour d’attente avant la nuit de Pâques.

Pendant cette semaine a lieu la messe chrismale où les clercs renouvellent leur engagement dans le sacrement de l’ordre et où sont bénis le saint chrême, l’huile des malades et l’huile des catéchumènes.

Le 30 mars 2012.

  1. Signe de croix 1

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S'habiller de Dieu

Au début et à la fin de chaque moment de prière, nous nous « habillons de Dieu » selon le mot du poète Jean Debruyne.

Saint Paul ne parle pas différemment (Ga 3,27) ''En effet, vous tous que le baptême a unis au Christ, vous avez revêtu le Christ.''

Nous nous marquons de la croix du Christ, croix glorieuse parce qu’elle ne prend tout son sens que dans le passage mort et résurrection.

Nous nous marquons de la Trinité, car se marquer de la croix, c’est se réclamer de l’action de Dieu, Un et Trinité : Père Fils et Saint Esprit.

C’est le premier signe du Baptême, que ce soit celui d’un enfant ou d’un adulte.

Histoire

C'est le Signe de l’agneau immolé de l’Apocalypse de Saint Jean (14,1) ''ceux qui portent, inscrits sur leur front, le nom de l’Agneau et celui de son Père. '' On se marque donc sur le front.

Avec Saint Ambroise de Milan, on est passé d’un signe sur le front à un signe plus large. On se signait alors indifféremment de gauche à droite ou de droite à gauche. On utilisait le pouce pour un signe de croix sur le front, comme on l’a conservé pour l’Évangile, puis quand on s’est signé le corps, on a utilisé progressivement 2 puis 3 doigts puis toute la main. C’est après la séparation Orient - Occident que le sens de signation est devenu un repère confessionnel :

occident de gauche à droite et

orient de droite à gauche avec des particularités nationales.

La Réforme contestera l’utilisation de ce signe.

Comment se signer aujourd’hui :

On se touche d’abord le front de la main droite « au nom du Père », puis on descend largement à la ceinture « et du Fils », et la main droite continue en touchant l’épaule gauche « et du Saint Esprit » puis l’épaule droite « Amen ».

Pour que ce geste soit significatif, il faut lui donner de l'ampleur et du temps.

La prochaine fois, on verra quand se signer.

21 juin 2013 -1er février 2019

  1. Signe de croix 2 quand se signer.

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Quand se signe-t-on ?

Pendant la messe

Pour tous

Si, comme vu précédemment, se signer, c'est s'habiller de Dieu, il est clair que l'on n'a pas à répéter sans cesse cela, mais qu'il faut y porter une grande attention.

Comme à chaque début de prière, on se marque du signe de la croix pour commencer la prière.

Puis on se signe pour l'Évangile au front, sur les lèvres et sur le cœur.

Enfin, on se signe quand le prêtre nous bénit, avant que nous partions dans la paix du Christ que nous devons porter autour de nous.

Ce sont les 3 signes de croix prévus par la liturgie de la messe pour tous les fidèles.

Quand d'autres participants se signent-ils ?

Quand ils sont bénis au nom de la Trinité.

    • Pendant la messe, le diacre est béni avant d'annoncer l'Évangile

    • Les laïcs qui vont porter la communion reçoivent une bénédiction pour les accompagner dans leur mission.

Aux offices (Laudes, vêpres, etc)

Comme pour toute prière, on se signe au début ;

On se signe d'un signe de croix normal aux cantiques tirés des Évangiles (Zacharie, Magnificat, Siméon) ;

On se signe à la bénédiction finale.

Dans la prière personnelle ?

La prière personnelle est celle que l'on fait seul, donc en dehors de la messe et des offices

On se signe d'ordinaire au début et à la fin, mais on est libre alors d'organiser la prière comme l'on veut.

Autrefois

Il existait autrefois d'autres occasion pour se signer pendant la messe, par exemple lors de la liturgie pénitentielle, une deuxième prière comportait un signe de croix. Cette prière faisait double emploi avec celle qui précédait, mais en latin et à voix basse personne dans l'assemblée ne s'en rendait compte. Cette prière a logiquement été supprimée, et le signe de croix qui l'accompagnait aussi, pour donner plus d'importance et plus de soin au geste initial.

Piété personnelle

Et si je veux faire un signe de croix n'importe quand ? On peut toujours ajouter des gestes de piété personnelle, mais il faut toujours se soucier de leur sens, de ce qu'ils sont faits à un moment adéquat, et de ce qu'ils ne nous séparent pas de l'assemblée : nous sommes, pendant la liturgie, une assemblée répondant à la convocation de Dieu et non une juxtaposition de prières personnelles : il nous faut bien nous rassembler, agir ensemble, pour répondre à l'appel de Dieu.

Le 8 février 2019

  1. Solennité du Sacré Cœur

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Que fêtons-nous ?

L'amour de Dieu, concrétisé par la venue de Jésus-Christ dans l'humanité, par sa prédication, par sa mort et par sa résurrection.

Pourquoi ?

Au XIII° siècle, Mechtilde de Hackeborn, bénédictine d'Hefta, est invitée dans une vision à déposer ses peines et ses souffrances dans le cœur de Jésus.

Au XVII° siècle, en 1673-1675, en pleine crise janséniste restreignant l'amour de Dieu,, une visitandine de Paray-le-Monial, Marguerite-Marie Alacoque, attentive dans la prière, reçoit la révélation de l'amour total et inconditionnel de Dieu, et décrira ses visions dont on tirera l'image du Sacré Cœur. Son directeur spirituel, Saint Claude de la Colombière la guidera dans cette situation où ses visions l’inquiètent d'abord avant d'en recevoir la paix.

Au XIX° siècle, la mère supérieure du couvent de la congrégation du Bon Pasteur de Porto, Marie du Divin Cœur Droste zu Vischering, reçoit, elle aussi, des révélations et demande au pape Léon XIII qu'il consacre le monde entier au Sacré-Cœur de Jésus.

Au XX° siècle, les révélations à Sainte Faustine raviveront et actualiseront la connaissance de l'Amour miséricordieux de Dieu en Jésus.

L'image de St Jean (Jn 13,23 : Il y avait à table, appuyé contre Jésus, l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait.) penché sur la poitrine de Jésus est un autre chemin de compréhension de l'amour de Dieu, du Sacré cœur.

Depuis quand

La solennité du Sacré-Cœur a été instituée par le pape Clément XIII en 1765 et étendue à toute l'Église catholique par le pape Pie IX en 1856.


Si Dieu aime ainsi, à nous d'essayer d'aimer à son image.

Le 28 juin 2019

  1. Solennité fête mémoire

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Tous les jours de l’année ne se ressemblent pas. Dans chaque famille, fêtes, et anniversaires sont marques de la façon particulière à cette famille. L’Église, comme famille a aussi ses jours particuliers marqués dans son calendrier liturgique


Le calendrier liturgique est fait des temps liturgiques, avec les dimanches. D’autres jours ont leur importance : les solennités, les fêtes et les mémoires.

O Les solennités : il y en a 15 dans l’année : ce sont des jours plus importants que les dimanches même, par exemple la Nativité le 25 décembre ou Saint Pierre et Saint Paul le 29 juin.

O Les fêtes, il y en a 25. Elles sont un peu moins importantes que les solennités, elles passent après les dimanches : exemple, les fêtes des apôtres et des évangélistes.

O Les mémoires : il y en a 66 : ce sont principalement les fêtes des saints importants. À cela, on peut ajouter les mémoires facultatives environ 100 saints moins significatifs.


Dans chaque diocèse, on ajoute aux solennités la dédicace de la cathédrale. Des fêtes ou des mémoires locales existent aussi dans chaque diocèse ou chaque ville. Chaque diocèse a donc son calendrier, fait du calendrier romain et des particularités locales. Le 23 décembre 2011
  1. Statues de saints dans les églises

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Dès que les premiers cimetières chrétiens sont créés, ils sont décorés de fresques, représentant le bon pasteur, ou les symboles chrétiens (pain, poisson....)

Avec Constantin, dans les premiers bâtiments réservés au culte chrétien, ils y a des fresques de même. Mais la décoration romaine est surtout faite de statues très réalistes, de personnages officiels ou célèbres, et de divinités. Pour les chrétiens romains, on passe naturellement à des statues du Christ et des saints, contrairement à l'orient, qui préfère les icônes aux statues.

Mais la finalité est la même : l'icône, comme la statue représentent une personne qui est auprès de Dieu, et qui accompagne notre prière à Dieu : icônes et statues nous font voir notre compagnonnage avec ceux qui sont déjà des saints et avec les anges : avec eux, nous sommes au ciel dans l'espérance. Ainsi, réunis dans une église, nous sommes dans la communion des saints et c'est ce qui fait la sainteté du lieu.

On voit bien que notre prière ne va pas vers la statue, ou celui ou celle qui est représentée, mais qu'avec ce saint ou cette sainte, nous adressons notre prière à Dieu dans la prière de toute l'Église, Église de saints, Église donc des pécheurs pardonnés, Église de toutes les nations, Église d'hier, d'aujourd'hui et de demain.

La minute de liturgie part en vacances pour vous retrouver en septembre.

13 juillet 201

  1. Symbole

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Mot d’origine grecque signifiant « mettre ensemble » (). Il désigne à l’origine le rapprochement de deux pièces de poterie, signe d’une alliance, d’un traité, d’un contrat. Leur réunion, par un assemblage parfait, constituait une preuve de leur origine commune et donc un signe de reconnaissance très sûr. Le symbole est aussi un mot de passe. C’est tout le contraire du diable ( = séparer ; diabolos = le diviseur).

Pythagore fait du symbole le signe visible d’un enseignement profond et abstrait.

Pour des chrétiens, symbole a plusieurs sens

Symbole des apôtres désigne un résumé de la foi, dont l’expression n’est compréhensible qu’avec une explication, une catéchèse pour rester dans les termes grecs.

Un acte symbolique a un sens caché, profond : verser de l’eau sur le front d’un bébé dans une église a, sous l’aspect d’un geste de lavage, la transformation d’un petit d’homme en enfant de Dieu, le lavant de tout mal. La plupart des gestes et des actes de la liturgie ont ainsi un sens évident, qui rappelle, moyennant une explication, à un sens plus profond.

Le 18 janvier 2013

  1. Synode

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Mot d’origine grecque : sun odos : sun = avec ; odos : chemin, ou, en grec attique, oudos seuil : d’où soit chemin ensemble ou franchir le même seuil : entrer dans une maison commune.

Dans l’Église catholique, ce fut d’abord un synonyme de concile, mais au XX° siècle, l’usage s’est précisé : le concile concerne l’Église universelle représentée par tous les évêques ; et le synode

une réunion d’évêques, convoquée par le pape (synode de l’Église),

une réunion de prêtres et de laïcs, convoquée par l’évêque (synode diocésain) ou par les évêques d’un secteur donné (synode provincial, comme actuellement les diocèses de Lille – Arras – Cambrai), pour préparer des décisions de l’évêque ou des évêques du secteur concerné sur un thème donné.

Dans l’orthodoxie, c’est le conseil permanent d’un évêque ou d’un patriarche.

Dans le monde protestant, ce sont des assemblées délibératives de représentants élus ou nommés par les paroisses, les conseils régionaux…

Le synode est toujours un acte liturgique, car il commence et finit toujours dans la prière.

5 septembre 2014

  1. Tabernacle

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Dans le livre de l'Exode Dieu demande qu’on Lui construise un sanctuaire mobile : la tente de la Rencontre, pour qu'Il puisse résider avec son peuple : les hommes et les femmes habitent sous tente ; Dieu aussi. : «Ils me feront un sanctuaire et je demeurerai au milieu d’eux. .» (Ex 25,8) Ce sera donc d’abord un lieu nomade : la Tente de la Rencontre.

Quand les chrétiens commencent à conserver du pain consacré pour les absents – malades, prisonniers etc. (Justin martyr 1ère apologie n°67) , on abrite la réserve dans une ''Tente de la Rencontre'' En latin,tente se dit «tabernaculum» .

L'usage du tabernacle, présent dans les églises depuis longtemps a été codifié au chapitre VI de la 13ème session du concile de Trente.

Comme Moïse s’entretenait avec le Seigneur dans la tente de la Rencontre, nous sommes invités aujourd’hui à nous recueillir devant le tabernacle. Cette petite armoire verrouillée incluse ou non dans une œuvre d’art – comme ici à Osny dans un autel ancien - est apparue au XVI° siècle. D’abord destinée à conserver à l’usage des mourants (viatique), les hosties consacrées qui demeurent après la communion, cette réserve eucharistique est maintenant devenue «présence réelle» pour tous les fidèles. Elle est éclairée en permanence pour signifier la présence du «Corps du Christ, lumière du monde».

Le 8 avril 2011 réécrit le 14 mars 2019

  1. Temps de la messe

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  1. Réunion (chant – procession)

    Se mettre devant Dieu et donc se reconnaître loin de Lui

    chanter sa gloire

    le prier (oraison = collecte)

    La table de la Parole=écouter Dieu (Dt 8,3 cité dans Mt 3,4) « l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur. »

    Ancien Testament

    Psaume

    Nouveau Testament

    Évangile et son acclamation

    Homélie

    Profession de foi

    Prière universelle

    La table du Pain partagé (Lc 22,19-20) « Puis il prit du pain ; après avoir rendu grâce, il le rompit et le leur donna, en disant : ‘‘Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi. ’’ Et pour la coupe, il fit de même à la fin du repas, en disant : ‘‘Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang répandu pour vous’’. »

    Préparer la Table

    Dire merci (préface)

    Faire mémoire (Canon ou synaxe, terminé par une doxologie et le ‘‘Notre Père’’)

    Faire la paix

    Reconnaître le Seigneur et se nourrir

    Redire Merci

    Être envoyé en mission

    Le 6 mai 2011

  1. Temps de Noël

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C’est le temps qui commence le 24 décembre au soir (se souvenir que le jour liturgique commence au coucher du soleil), qui se poursuit par la fête de la Sainte Famille, l’Épiphanie et se termine par le Baptême du Seigneur. C’est un temps de fête : on y marque les différents aspects de l’Incarnation : Jésus prend le temps de naître, de grandir comme tout enfant, d’apprendre et d’exercer un métier, avant de commencer l’annonce de la Bonne Nouvelle du Salut : Dieu nous sauve du mal.

Dieu a pris le temps alors que nous sommes dans un monde pressé, en recherche d’efficacité maximale. Apprenons de Dieu cette façon de ne pas brûler les étapes, de respecter la croissance humaine de nos frères et sœurs chrétiens, de vivre chaque moment présent, sans nous attarder dans hier qui n’est plus, ni demain qui n’est pas encore.

2 janvier 2015

  1. Temps ordinaire

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C'est le temps entre le temps de Noël et le Carême et du lendemain de la Pentecôte au dimanche du Christ-Roi. C'est un temps dont la durée varie de 12 à 20* semaines à cause de la date variable de Pâques et de la durée variable du temps de Noël.

Ne voir dans ce temps que ce qui reste de l'année liturgique quand on a retiré le temps consacré à l’Incarnation, (Avent et temps de Noël ) et au mystère du Salut (Carême et Pâques ), c'est passer à coté du plus important.

En fait, ordinaire veut dire selon l’ordre, c’est-à-dire le temps ordonné, le temps normal du chrétien, le temps de l’Église. Pour quoi faire ? Il nous faut du temps pour approfondir la vie chrétienne telle que la Révélation nous la montrent. La vie chrétienne peut se résumer en 3 domaines : la prière, le service et le témoignage.

La prière, pour se faire transformer par Dieu, « Ep. 6.18 En toute circonstance, que l’Esprit vous donne de prier et de supplier : restez éveillés, soyez assidus à la supplication pour tous les fidèles ».

Le service, c’est mettre en pratique la Parole de Dieu : « Mt 20,26 Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ; 27 et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave ».

Le témoignage, comme le dit St Pierre (1P 3,15) «  Soyez toujours prêts à justifier votre espérance devant ceux qui vous en demandent compte. Mais que ce soit avec douceur et respect »

Le temps ordinaire est aussi, depuis la réforme liturgique, le temps de lecture quasi continue le dimanche des évangiles synoptiques sur 3 ans, le temps de la (re)découverte de la Parole de Dieu.

* (2009 = 16s; 2010=14s ; 2011=20s ;2012=15s ;2013=12s ; 2014=18s ; 2015=14s ; 2016=12s ; 2017=17s ; 2018=14s ; 2019=14s ; 2020=16s...

Le 8 juin 2012 complété le 12 janvier 2018

  1. Temps pascal

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C’est le temps qui va du dimanche de Pâques au dimanche de la Pentecôte, soit sept semaines : le temps pascal dure plus longtemps que le Carême !

Le temps pascal commence par «la semaine en blanc ‘‘in albis’’, semaine ou les nouveaux baptisés, les néophytes portaient en public le vêtement blanc de leur baptême. Cette semaine, l’Église ‘‘bégaie’’ sa joie de Pâques : elle fête chaque jour comme le jour de Pâques office du jour de Pâques, messes ‘‘de Pâques’’ qui passe avant les saints et les autres fêtes. Cette semaine se termine par le dimanche de la miséricorde où est célébrée la grâce du pardon de Dieu toujours offert.

Ensuite les 6 semaines suivantes sont toutes colorées de la joie de la Résurrection. L'alleluia (loué soit Dieu) est dit à chaque occasion !

L’Ascension marquera le départ du Seigneur vers son Père et la Pentecôte célébrera le don de l’Esprit Saint à tous les disciples du Christ : on en reparlera une prochaine fois

Le 13 avril 2011. revu le 20 avril 2018

  1. Tierce sexte none

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Temps de prière court, à la 3ème, 6ème et 9ème heure du jour, soit à 9h, 12h et 15h. Ils sont prévus pour ceux qui suivent une règle contemplative (monastères …)

Il est demandé aux prêtres de prendre un de ces 3 temps de prière au milieu de la journée.

Ces temps de prière sont composés :

d’une hymne, choisie selon le temps liturgique et l’heure

de 3 psaumes ou morceaux de psaumes pour les psaumes très longs

d’un texte bref de la Parole de Dieu

d’une prière de conclusion.

12 juillet 2013

  1. Toussaint

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Sens

C'est la fête de tous les saints, connus ou inconnus qui n'ont pas de date assignée. C'est la multitude que décrit la lecture du livre de l'Apocalypse : ''j'ai vu : et voici une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main.'' . Nous pouvons espérer y être et retrouver ceux qui nous ont précédé et qui nous suivront dans la fidélité au Christ.

Histoire

Au départ (II°-V° siècle), on ne célébrait que les martyrs connus localement. On a commencé progressivement à vouloir célébrer tous les martyrs, qui étaient donc en partie inconnus, faute de liste centralisée comme aujourd'hui. Puis on a continué en y associant les saints connus localement aussi.

En 610, le pape Boniface IV fixe la fête au 13 mai. Il fait à cette date transférer solennellement les reliques des catacombes de Rome dans le Panthéon qui devient l'église Ste Marie des martyrs. Puis Grégoire III déplace la fête au 1er novembre. C'est en 835 que le pape Grégoire IV l'étend à toute l'Église ; enfin, c'est Pie X qui en fait une fête solennelle.

Cette date du 1er novembre coïncide avec une ancienne fête païenne de l'Europe du nord, inconnue à Rome, celle du dieu Samain.

Le lendemain 2 novembre est jour de prière pour les défunts de nos familles . C'est une autre histoire et pour une prochaine fois.

21 Octobre 2016

  1. Transfiguration du Seigneur

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Après l’annonce de la Passion et la réaction de Pierre, l’Évangile (Mt 17, 1-8 & Mc 9, 2-10 & Lc 9, 28-36) décrit la Transfiguration du Seigneur. Les points clé de ce récit :

L’annonce de la Passion,

La présence de Moïse et d’Élie, dont on ne connait pas la tombe, indice de résurrection,

La voix du Père, dont la nuée manifeste la présence (cf. Ex 14,21),

Le message : Jésus est le Fils bien aimé.

Jésus apparait dans la vérité de sa condition de Fils de Dieu.

Les mêmes Pierre Jacques et Jean seront présents à Gethsémani lors de la
Passion : ils ne seront à même de comprendre le sens de tout cela qu’après la Résurrection que cet événement annonce.

La fête de la Transfiguration est très ancienne dans l’Orient chrétien. Elle fut très tôt fixée au 6 août, en plein été. En Occident, après avoir été longtemps fête locale, elle fut constituée fête universelle après la victoire en 1456 des milices hongroise sur l’armée turque qui assiégeait Belgrade, 3 ans après la chute de Constantinople.

Nous fêtons la transfiguration le même jour que les chrétiens byzantins, coptes et syriens

04/07/2014

  1. Transsubstantiation

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C’est le terme scholastique pour désigner la transformation du pain et du vin en corps et sang du Christ. Malheureusement, le mot ne nous parle plus directement et nous risquons de perdre de la compréhension de ce que nous disons et pensons de la présence du Christ. Quand nous faisons ce que le Christ nous a laissé comme signe de sa présence, il est réellement, quoiqu’invisiblement là, offert à son Père et offert à nous.

Mais ce n’est pas le Christ d’avant la Résurrection, lié au contraintes humaines, c’est le Ressuscité qui est là, même quand les portes sont fermées.

Jn 20,19 Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! »

Alors, avec la Résurrection, même le pain et le vin ne sont plus seulement ce qu’ils semblent être. Et cela concerne notre vie :

Jn 6,54 Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.

Alors, comme le dit St Paul, si l’Esprit a ressuscité Jésus, l’Esprit nous ressuscitera, nous aussi (Rm 8,11)

29 avril 2016

  1. Triduum pascal 1

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C’est la transcription en Français d’une expression latine : tres dies, signifiant 3 jours, déclinée à l’accusatif. Ce sont :

le Jeudi Saint, Repas du Seigneur

le Vendredi Saint mort de Jésus en croix

et le Samedi Saint, résurrection de Jésus-Christ.

C’est le centre de l’année liturgique ; ce sont les 3 jours source de notre foi. Les temps de prière de ces 3 jours sont différents du reste de l’année liturgique, avec

Le repas du Seigneur et le lavement des pieds

L’office de la Croix, et

La veillée Pascale.

C’est pour vivre plus profondément ces 3 jours que nous parcourons le chemin du Carême.

7 mars 2015

  1. Triduum pascal 2

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En latin tres : « trois » et dies : « jour ».

Le Triduum pascal, qui va de la messe du soir le Jeudi saint (le jour commence au coucher du soleil !) au dimanche de Pâques inclus, est le pivot de l’année liturgique. De la Cène à la Résurrection il y a bien trois jours dont le Seigneur Jésus a parlé :

Mt 12 39 Il leur répondit : « Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe, mais, en fait de signe, il ne sera donné que celui du prophète Jonas. 40 Car Jonas est resté dans le ventre du monstre marin trois jours et trois nuits ; de même, le Fils de l’homme restera au cœur de la terre trois jours et trois nuits.

Jn 2 (après avoir chassé les marchands du temple,) 18 Les Juifs interpellèrent : Jésus « Quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là ? » 19Jésus leur répondit : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. »

Unis dans ces trois jours, la Cène, la Passion et la Résurrection, qu’il ne faut jamais séparer constituent la Pâque, le passage du Seigneur Jésus, qui nous ouvre le chemin de la « maison ».

D’après Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Éditions CLD, tous droits réservés

Le 4 avril 2012

  1. Triduum pascal 3

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Le centre et le sommet de l’année liturgique.

En trois jours (tri-duum) nous fêtons

Jeudi Saint : l’institution de l’eucharistie « faites ceci en mémoire de moi », avec ses conséquences dans l’organisation de l’Église : les évêques et les prêtres président au nom du Christ le « mémorial » : chaque messe est une actualisation de ce repas ;

Vendredi Saint : l’amour de Dieu poussé jusqu’à accepter de mourir pour nous en Jésus : Jésus – Dieu donne sa vie par amour pour chaque être humain ;

Samedi Saint : la Résurrection qui seule donne force et sens comme le dit Saint Paul à l’institution du « Repas du Seigneur » et à la mort sur la Croix : « si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est notre foi, et vaine notre espérance.

Ces trois événements sont intimement liés l’un à l’autre, et chaque dimanche, nous sommes appelés à les rendre actuels dans notre vie

15 avril 2014

  1. Vêpres

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Du latin vespera = soir

Cet office du soir est composé

d’un hymne, choisi selon le temps liturgique et/ou la fête du jour,

de deux psaumes

d’un cantique du Nouveau Testament,

d’un texte bref de la Parole de Dieu,

du Cantique de Marie,

d’un temps de louanges et d’intercession,

de la prière du jour.

Cet office se conclut par la bénédiction et l’envoi.

Nota : les fraternités monastiques de Jérusalem commencent cet office par le rite très ancien du lucernaire : on allume des cierges pour signifier que Jésus est la lumière pour traverser la nuit et arriver au jour

Jésus priait les psaumes, comme les juifs le faisaient et le font encore.

Voir le mot Bréviaire pour une vue d’ensemble. Le 10 mai 2013

  1. Vêtements liturgiques – Liste

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Les vêtements liturgiques sont tous significatifs du rôle de qui les porte dans la prière de l'Église :

Les vêtements les plus fréquemment utilisés :

1. L'aube, vêtement blanc du baptême, peut être portée par tous les baptisés participants à la liturgie. Dans les monastères, un habit de chœur, variable selon l'ordre a exactement le même rôle.

2. L'étole marque ceux qui ont été ordonnés : évêques, prêtres et diacres.

3. La chasuble est le vêtement des prêtres et évêques, la dalmatique est le vêtement des diacres. Ces vêtements ne sont pas systématiquement portés.

4. La mitre et la calotte sont le signe des évêques (couleur violette) et des cardinaux (couleur rouge).

5. Le pallium, petite écharpe de laine marquée de croix noires, est le signe des archevêques.

6. La croix de chapelains est portée par les prêtres attachés à un sanctuaire. Cette croix est suspendue à un cordon aux couleurs du sanctuaire, avec un gland derrière qui sert à régler la longueur libre du cordon et la position de la croix..

Les vêtements plus rares :

1. La chape ou pluvial peut être porté par les prêtres et les évêques en dehors de la messe.